A la dérive... bientôt à quai !

Diceless est une nouvelle compagnie québéquoise qui verra le jour sous peu.

Son premier bébé, "À la dérive", se trouve être un petit jeu familial de placement de pingouins sur une banquise qui fond, suite à la pollution de l'Homme.

Après dix ans de créations restées dans le cercle familial et celui des amis joueurs de l'auteur, et alors sans vraiment penser à l'édition, voici que Steven Faille se lance, avec un de ses amis, dans l'aventure de l'édition...

Il y a environ 3 ans, il avait signé un contrat avec une petite boîte Montréalaise pour publier l'un de ses jeux, "Seigneurie", mais la dite compagnie tomba en faillite avant que le jeu ne voit le jour.

Cela n'a en aucun cas fait baisser les bras de Steven, qui a continué à avoir de nouvelles idées, dont celle de "A la dérive", jeu orienté plus familial.

Après quelques tests et présentations dans diverses conventions au Québec, le jeu fut fin prêt. A nous d'essayer de placer aux mieux nos trois pingouins respectifs, d'emmagasiner de la nourriture et de gérer au mieux notre main de cartes pour cela.

Et si tout se passe bien pour ce jeu, d'autres sont déjà en train de couver...

L'auto-édition : une aventure qui se tente, après réflexion

Une des possibilités de la couverture finale de la boîte de jeu

Une des possibilités de la couverture finale de la boîte de jeu

Depuis qu'il est tout petit (environ une vingtaine d'année en fait), Steven modifiait des règles de bloodbowl (nouvelle map, nouvelles unités etc...).

Il a ensuite plongé dans ses propres créations en confectionnant des petits jeux d'aréna, mixte avec Dungeon et dragon, pour que ces derniers plaisent autant à lui qu'à ses amis.

Ce n'est qu'il y a environ une dizaine d'année qu'il s'est lancé un peu plus profondément dans la création avec un premier jeu de guerre sans dé appelé Portail. Il s'agissait (et existe encore quelque part) d'un jeu de conquête de territoire avec des races différentes et des pouvoirs et habiletés qui marchaient bien. Le jeu s'est bien vendu durant deux ans et plusieurs de ses amis l'ont poussé pour faire quelque chose de plus gros, de se lancer, sans se douter de toutes les implications que ça engendrait.

"A la dérive" se rapprochait...

Du Geek au Familial

"Portail" était toujours son petit bébé, mais il trouvait que le jeu ne pouvait avoir qu'un public restreint.

C'est à ce moment là, pendant les vacances de noël, il y a environ trois ou quatre ans, que "Seigneurie : Nouvelle France" est né.

Ce jeu d'exploitation de ressources et d'échanges avait pour fond d'intrigue la volonté des joueurs d'impressionner le gouverneur de la Nouvelle France.

Ce jeu a encore mieux fonctionné.

Tout le monde l'aimait bien.

En faisant le tour de quelques conventions au Québec, beaucoup de commentaires pertinents avaient aidés l'auteur et lui ont permis de faire évoluer le jeu, de la même façon que les illustrations d'une version prototype à celles d'une version finale améliorent grandement l'intérêt d'un jeu. Jugez vous même avec cet exemple illustré pour "A la dérive".

Mort dans l'oeuf

Suite à d'autres rencontres, et à une discussion avec un autre designer québécois qui s'était lancé dans la publication, le découragement vint: des coût faramineux et une finition de petite qualité.

Par bouche à oreille, il contacta une petite compagnie de publication de livres de jeux de rôle : Studio Mammouth.

Le studio voulait se lancer dans la publication de jeux de plateaux et un contrat de publication fut signé assez rapidement. Après des mois d'attente, la société fit malheureusement faillite et le projet avorta...

Une rencontre avec Filosofia montra que "Seigneurie" demandait encore beaucoup de travail. Ce travail de refonte fut pratiqué mais un nouvel emploi en tant que concepteur de jeux vidéo allait s'avérer chronophage.

C'est par la suite que l'auteur pensa que pour pouvoir se démarquer, il lui fallait créer des jeux rapides et familiaux.

C'est encore une fois pendant les temps des vacances de noël que "À la dérive" est né.

Le jeu avançant rapidement, sans difficulté et plaisait à tous les joueurs l'ayant essayé : un succès indéniable. Un illustrateur s'est proposé pour faire les dessins et un nouvel espoir naquit via une auto-édition. Voyez ici le résultat des changements pratiqués par l'illustrateur sur une carte du jeu.

Ca te plait mon glaçon ?

Si un format standard de boîtes reste envisagé, rien n'est encore figé, car la présentation définitive de ce premier jeu n'est pas encore choisie. On pourrait donc retrouver nos pingouins dans une boite qui à la forme d'un cube, clin d'œil aux glaçons, avec un effet glace et le titre gravé dans le bloc.

La suite ne saurait tarder avec les multiples prototypes qui trainent ici et là dans la maison d'édition. Si tout se passe bien, pourront alors être publiés d'autres jeunes indépendants en recherche d'éditeur.

L'avenir de Diceless...

Un plateau individuel pour les joueurs

Un plateau individuel pour les joueurs

On pourrait même, lors des prochaines parutions, voir des jeux plus complexes dans le catalogue de l'éditeur.

Pas étonnant, me direz-vous, quand on connait l'origine du nom de cette maison d'édition (Diceless, pour rappel): après une partie interminable de Risk, l'auteur a décidé de ne jamais créer de jeux utilisant le hasard des lancés de dés.

Pour le moment, on ne sait s'il sera distribué en France, Steven attendant d'avoir le produit final dans les mains pour démarcher (ce qui ne devrait pas tarder, la sortie étant programmée pour l'été 2010).

Mais connaissant mieux l'histoire du jeu, certains pourraient bien fondre pour lui...

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