Critique de Castellion

Après Onirim et les labyrinthes des rêves, Sylvion et ses vagues d'élémentaires de feu, voici que Shadi Torbey nous propose de découvrir Castellion et son château, toujours magnifiquement illustré par Elise Plessis.

Nous sommes de retour dans l'Onivers, le monde des rêves, il va cette fois falloir le défendre de notre mieux contre les attaques de différents monstres...

Je vous emmène voir ce qui se cache derrière les murs de Castellion.

Matériel

La boite est au format carré de taille intermédiaire maintenant standard et identique à la dernière édition de Onirim et Sylvion. Celle-ci reprend le concept découvert dans Sylvion du pliage en carton qui vient fermer l'écrin du jeu à l'intérieur même de la boite en proposant un jeu de découpage faisant apparaitre différentes illustrations du château de Castellion.

On retrouve, comme dans Sylvion, un gros pion en plastique mais ici celui-ci pourra avoir plusieurs utilisations dans différentes variantes.

En remplacement des cartes, on nous propose ici de jolies petites tuiles en carton représentant différents éléments de diverses formes et couleurs...

Enfin, on trouve également des cartes épreuves qui détermineront les objectifs de chaque partie et le niveau de difficulté (initiation, intermédiaire ou expert).

Au final, un matériel simple mais efficace, et toujours magnifiquement illustré par Elise Plessis, qui se range parfaitement et s'adapte idéalement à la mécanique du jeu.

Règles

Les règles de Castellion, comme pour Sylvion, nous sont proposées sous forme d'une sorte de tutoriel d'apprentissage en découvrant le jeu de base en mode initiation, puis en ajoutant de nouvelles règles en intermédiaire et encore en expert, et en proposant à chaque fois des variantes possibles pouvant ajouter de la complexité, en enlever, ou encore permettre plus de stratégie...

A son tour (oui, on peut jouer seul mais je préfère à 2, donc j'explique à 2 joueurs sachant que c'est presque pareil en solo), on doit piocher une tuile face cachée, soit parmi les tuiles à dos bleu (fiable, ne contenant pas de traitre), soit parmi celles à dos rouge contenant des traitres.

Lorsqu'on ne pioche pas un traitre on a 2 possibilités :

- l'ajouter à son château

- la défausser

Si on l'ajoute dans notre château, il faudra respecter les règles de pose.

En effet chaque tuile peut être de 4 couleurs possibles et de 4 formes possibles. Impossible de poser des tuiles de forme identique à coté.

Il faudra essayer de faire certaines constructions (ligne, tour, carré) avec les couleurs pour répondre aux différents objectifs.

Si l'on défausse une tuile rien ne se passe en mode initiation, sinon cela permettra de nouvelles possibilités (destruction, changement de couleur, déplacement de tuiles, exploration de tuiles).

Quand on pioche un traitre on a également 2 possibilités :

- l'ajouter sur la première carte objectif

- le défausser

Si on l'ajoute sur une carte objectif, on doit immédiatement vérifier si l'objectif est atteint quand on atteint le nombre de traitre indiqué sur celle-ci (entre 2 et 4). Si celui-ci n'est pas atteint on perd immédiatement la partie... ou subit une énorme destruction en mode expert (mais certaines formations défensives permettent d'en réduire les effets).

Si on le défausse, on doit détruire des tuiles dans son château... dur mais c'est parfois le seul moyen de ne pas perdre...

Voila, à cela il faut ajouter un grand nombre de variantes qui permettent de faire varier la difficulté, mais aussi rendre le jeu plus tactique ou tout simplement ajouter de nouvelles possibilités et contraintes...

Bref, vous l'aurez compris, Castellion propose un jeu aux règles diverses et adaptables mais proposant toujours de nouveau challenges, pour 1 ou 2 constructeurs.

Durée de vie

Castellion propose pas moins de 3 modes de jeu : initiation, base ou expert.

Chaque mode de jeu propose des règles supplémentaires, une variante plus simple et une plus compliquée, mais aussi des variantes plus stratégiques, ou tout simplement différentes.

La pioche des tuiles au hasard permet de renouveler grandement chaque partie, il faudra parfois faire face à beaucoup de traitres dès le début de partie, parfois au contraire à leur déchainement à mi-partie ou en fin de partie.

Bref, chaque partie sera différente, proposant un nouveau défi toujours renouvelé.

Le matériel de qualité associé au grand nombre de variantes et de règles possibles, et grâce au renouvellement de chaque partie, garantissent à Castellion une excellente durée de vie.

Le conseil de Jedisjeux

Il est parfois judicieux de sacrifier son début de construction plutôt que de subir trop vite un traitre.

Avoir 2 châteaux déséquilibrés peut parfois être la clef.

Prenez des risques en début de partie.

Utilisez les tuiles fiables bleues à bon escient.

Testez Castellion à 2 joueurs

Utilisez la variante stratégique : c'est l'adopter !

Avis de la rédaction

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Après Onirim et Sylvion, Shadi Torbey nous propose un troisième opus à sa saga de l'Onivers avec un véritable succès. En effet Castellion parvient à conserver le sel onirique, grâce notamment à la touche des magnifiques illustrations signées Elise Plessis, mais aussi en proposant des mécaniques vraiment originales, pour un jeu vraiment rafraichissant. Pour les fans de la saga, le jeu viendra parfaitement compléter la série de Shadi Torbey, pour les autres ce sera une excellente occasion de commencer à venir découvrir ses jeux originaux et magnifiques pour 1 ou 2 joueurs.
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