Critique de Battlestar Galactica

Depuis une vingtaine d'années, la guerre contre les Cylons est terminée.

Ils n'ont pas donné signe de vie depuis.

Mais, à la mise à la retraite du général William Adama, héros de la première guerre contre les Cylons, ces derniers attaquent les douze colonies.

Ils ne laissent aucune chance aux humains, la frappe étant précise et violente. Plus de 90% de la population des douze colonies est décimée.

Le battlestar Galactica est le seul vaisseau de guerre qu'il reste. Un convoi de vaisseaux civils se forme autour de lui.

C'est tout ce qu'il reste de l'humanité.

Laura Roslin, la numéro 84 du gouvernement des colonies, devient alors présidente par intérim.

Son unique objectif: retrouver la Terre pour fonder une nouvelle civilisation.

Matériel

Le matériel est d'excellente facture.

A l'ouverture de la boîte, on voit nettement que les humains sont en sous-effectif. On retrouve entre autres une trentaine de figurines de chasseurs ( et tous ces nombreux vaisseaux sont d'un gris universel qui ne permet pas de les repérer rapidement: les fans du jeu, et de la série, iront certainement chercher leurs pinceaux pour arranger ce soucis).

On trouve aussi divers pions en carton qui vont servir de points de dégâts ou de plus gros vaisseaux.

Le plateau de jeu, toilé, dispose de 4 disques qui indiquent l'état du carburant de la flotte, des rations, du moral et de la population.

Les cases sur lesquelles les pions des joueurs se baladeront ont toutes une capacité spéciale, comportant beaucoup de texte. Bien dommage, car il sera impossible de lire ce dernier pour la plupart des joueurs durant la partie et qu'il faudra donc out bien apprendre par coeur (chose qui se fait avec le temps; et une partie étant longue, on finit par tout retenir).

En même temps, si des pictogrammes auraient étaient bien plus pratique, il aurait été difficile d'en trouver pour chacun des lieux de ce vaisseau.

Figurent également des centaines de cartes, réparties en une bonne dizaine de types différents.

Malheureusement, certaines d'entre elles comportent quelles erreur dans leur texte (il manque des articles de temps en temps, ce qui donne l'impression d'un mauvais français...).

Au final, on a vraiment l'impression d'une grosse armada, bien jolie, travaillée et proche de la série télévisée mais de petits détails viennent un peu assombrir le tout.

Reste qu'on a l'impression d'en avoir pour son argent.

Règles

Les règles du jeu sont assez simples, mais regorgent de dtails: on a tôt fait de revenir sur la règle, qui, si elle ne contient pas de récapitulatif, propose un sommaire dans les dernières pages pou réussir à mieux nous aiguiller dans nos recherches (mais là aussi le voyage est parfois périlleux). A chaque tour un joueur a droit à un déplacement et une action, puis tire une carte crise.

Le but des humains est d'arriver sur kobol pour avoir le chemin de la terre, et de faire un dernier bond plus rapide que la lumière (PRL).

Si le vaisseau est trop endommagé ou qu'un des curseurs tombe à 0, les humains perdent.

Le voyage vers Kobol se fait en 2 phases.

Ce qui rend la manœuvre délicate, c'est que les Cylons ont trouvé le moyen de ressembler aux humains. Et, chose amusante, certains Cylons ne connaissent pas tout de suite leur véritable nature. Ceux-ci ne deviendront Cylons qu'à la moitié du chemin vers Kobol.

Cette règle géniale est le cœur du jeu : C'est de là que vient toute l'ambiance du jeu.

Évidement, comme tout bon jeu américain qui se respecte, cette simplicité n'est qu'apparente. Il y a tout un tas d'actions différentes à faire, avec tout autant d'exceptions.

Sans aide de jeu, on passe nos premières parties à fouiller dans le livret de règle pour trouver un point de détail. Et évidemment, il n'est jamais à l'endroit où on s'y attend.

Ce défaut est corrigé une fois qu'on a téléchargé les différents documents chez Edge Entertainement.

A part ça, ce jeu s'explique assez rapidement, mais la présence d'un joueur connaissant bien les règles est nécessaire à la fluidité de celui-ci (les connaitre partiellement, c'est 1h30 d'explications assuré!)

Durée de vie

Le point fort du jeu.

Battlestar Galactica a des airs de jeu coopératif mais il s'agit avant tout d'un jeu d'équipes dans lequel il est important de faire croire aux adversaires qu'on fait parti de leur camp.

Ce point peut paraître négligeable, mais il fait que la durée de vie est augmentée par rapport aux jeux purement coopératifs : on ne se bat pas contre un algorithme, mais bien contre des joueurs.

Si les joueurs Cylons font n'importe quoi ou manquent de chance, les humains vont s'en sortir. Ceci dit, ils ont un net avantage, mais il faut réussir à en tirer partie.

L'essentiel du jeu n'est pas dans la victoire, mais dans l'ambiance qu'il y règne : tout le monde suspecte tout le monde. Les règles sont faites pour que l'on soupçonne chacun. Évidemment, quand on a des infos, il est difficile de tout divulguer, ce qui augmente encore la suspicion.

Le hasard (plus le tirage des cartes que les lancés de dés) augmente cette impression de différentes parties.

Et si ça ne suffisait pas, une extension propose de nouveaux plateaux de jeu additionnels et plusieurs personnages supplémentaires, pour plus de choix et de plaisir.

Le conseil de Jedisjeux

Faites choisir aux joueurs débutants leur personnage en premier, afin que les joueurs expérimentés choisissent leur personnage en fonction.

En effet, s'il manque une couleur de compétence ou si celle-ci n'est pas assez représentée, les humains courent à la catastrophe, et le jeu risque de tourner rapidement à l'avantage des cylons.

Si vous êtes de ceux que les jets de dés bloquent, passez outre : ils n'agissent que peu sur le jeu et donnent une incertitude, une crainte intéressantes au jeu.

De plus, selon le résultat tenté, plus ou moins difficile, la suspicion ou le fait de paraitre du côté des bons feront que cette roulette russe donne un apport plutôt positif.

Et si tout ça ne vous suffit pas, sachez que des cartes permettent de faire fluctuer le résultat du dé.

Avis de la rédaction

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Il y a des jeux auxquels on prend plaisir pendant la partie, mais que l'on oublie rapidement après. Battlestar Galactica ne fait pas partie de cette catégorie. Une partie de Battlestar Galactica continue après la fin du jeu. Les gens rejouent leur partie pendant le repas, voir même durant la partie du jeu suivant. Impossible de se défaire de ce jeu. On oublie vite le défaut des règles un peu fouillies pour se concentrer sur l'ambiance. Ceux qui apprécient la série apprécieront d'autant plus le jeu qu'il retranscrit parfaitement l'ambiance de celle ci. Moi, je dis, bravo monsieur Corey Konieczka pour cette merveille !
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Battlestar Galactica est un très bon jeu coopératif. De tous ceux auxquels j'ai joué, c'est celui où la notion de "traitre" est le plus ressentie dans le jeu : la méfiance règne vraiment. Ne connaissant pas encore la série, je peux assurer que le plaisir n'a nul besoin d'avoir vu le moindre épisode. Forcément, si en plus on est fan de la version TV, ça doit devenir un véritable panard. A mes yeux, même si ce point a été mesuré dans ce test, je trouve les explications et la mise en place un peu longs, mais tout ceci se tasse avec le temps. Le jeu est long, mais vraiment intense et le matériel aide à se plonger dans le thème. Et puis, quand on sait que le jeu va avoir droit à une extension prochainement, on se dit qu'il pourrait bien vieillir et ne pas se démoder.
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