Via Nebula
22 avr. 2016 | par Le Zeptien
Spécifications de la partie
- Nombre de joueurs
- 0
- Date
- 22 avr. 2016
Spécifications du jeu
- Nombre de joueurs
-
2 à 4 joueurs
- Âge
-
à partir de 12 ans
- Durée
- 60
minutes
- Mécanismes
- Parcours, Placement
- Date de sortie
-
mars 2016
- Auteur(s)
- Martin Wallace
- Illustrateur(s)
- Vincent Joubert
- Editeur(s)
- Space Cowboys
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Le festival du jeu de Montpel’ 2016 terminé, nous reprenons nos habitudes.
Une belle soirée jeux ce jeudi soir, avec deux parties en simultanée de Quartermaster general, config 6 chacune… Pas mal hein ? Et dans d’autres pièces, il y avait une partie de Bruxelles à 4, une partie de Bretagne à 4 aussi et une partie de Via Nebula config 3. C’est de cette dernière dont je vais vous parler… enfin, j’avais surtout envie de vous parler du jeu lui-même, qui a pour auteur le Maestro Wallace et qui est édité par Space cowboys.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, voyez déjà ici pour le matériel : http://www.jedisjeux.net/cdlb-via-nebul ... e-927.html
Via Nebula est un jeu de réseau, dans lequel les joueurs sont invités à construire des bâtiments ; Pour ce faire, il faut faire transiter des ressources sur des lieux de constructions afin d’y réaliser des contrats. Comme tout est dans le brouillard, il faut construire des routes pour y acheminer du bois, du blé, des briques, de la pierre ou des cochons (enfin de la nourriture quoi) nécessaires pour ériger des constructions. Des astuces apparaissent alors sur l’ouverture ou non de gisements de ressources, sur le timing des actions (réussir un contrat précis avant qu’un autre le fasse par exemple) ou encore sur l‘ouverture des routes. La mécanique est simple, à son tour un joueur peut effectuer 2 action parmi 6 possibles, tout est bien rappeler sur un plateau individuel, le jeu est fluide, les illustrations sont plutôt jolies ; Le plateau central, recouvert d’une grille d’hexagones, est double face avec un plateau plus ardu pour ceux qui connaissent bien le jeu. Gagne à la fin celui qui a accumulé le plus de points.
Construction d’un réseau, hexagones, ressources qui circulent… naturellement, les connaisseurs des œuvres du Maestro pensent immédiatement à ses jeux de trains. Cela dit, s’il y a bien une ressemblance, une sorte de parenté, Via Nebula est quand même assez léger, très épuré et ça manque un peu de mordant. Pas de problème ici d’endettement, d’ordre de tour aux enchères, de rôle à choisir, etc… Martin Wallace nous propose là un jeu simple à expliquer, avec quelques petits aspects retors, mais cela reste très raisonnable en terme de « chafouinerie »... Et il nous a pas habitué à ça. A la différence du collègue Blue, je ne vois pas (ou disons plus) Via Nabula comme (je cite) "un jeu méchant ou la concurence est rude". j'ai pourtant eu cette impression là au début, mais après quelques parties, j'ai changé d'avis.
Quand au thème et bien, comment dire… faire réaliser d’aussi charmantes illustrations pour un thème parfaitement inexistant dans les mécanismes du jeu, cela aide à faire vivre un illustrateur et c’est bien, mais sur le plan ludique c‘est assez frustrant... c'est vraiment histoire d'attirer l’œil quoi... Aussi, je m’interroge : Avons-nous là un clair changement d’orientation de la part du Maestro qui serait à la recherche d’un public plus large ? Ou bien (autre piste de recherche) quel a été le rôle exact des Space-cowboys concernant les mécanismes de Via Nébula ? Je peux parfaitement me tromper (je le souligne d‘ailleurs), mais j’ai l’impression qu’il a dû y avoir quelques séances de tailles sèches et sévères dans les règles, arrondissant certains aspects et peut-être même rendant le thème moins apparent.
En fait, quand on sait que c’est la même équipe qui a édité Splendor, on est pas surpris : Via Nebula, comme Splendor, c’est facile à sortir, c’est agréable à regarder et pas désagréable à jouer et à rejouer, mais en même temps, tout cela est un peu guimauve, édulcoré, le thème est juste un emballage léger, l’interaction est franchement indirecte et pas trop sévère… c’est le genre de jeu qui sort parfois pour finir une soirée ou la débuter histoire de s’échauffer un peu avant le plat principal. Il faut des jeux comme cela évidemment, mais le but de mon propos est en fait de vous faire part d'une crainte, celle de voir certains éditeurs se mettre à "standardiser", à "vulgariser" les jeux des auteurs les plus créatifs, ceux qui ont souvent des idées originales, des jeux aux interactions fortes, et Martin Wallace fait partie de ces auteurs là. Enfin bref, Via Nebula, c’est sympathique, pour un peu ça pourrait même être un Spiel actuel (comme beaucoup d‘autres), mais au final, cette collaboration Maestro/Space cowboys ne me convainc pas vraiment sur ce coup là.
PS : Pour la petite histoire, Monsieur Cartal remporte la partie avec 32 points, 28 pour moi, 23 pour Dame Béatrice.