Critique de Le jeu du métro

Pour garder la ligne, il faut parfois prendre les rames et au coup de sifflet, vivement s'activer.

Parce que sinon, au train où vont les choses, vous allez vous manger un wagon de kilos et totalement dérailler. Et après, ce sera trop tard, vous ne verrez plus le bout du tunnel.

Réagissez, le changement, c'est maintenant ! Prenez la bonne direction !

M'en fous moi, je prends plutôt le métro...

Matériel

La boite de jeu en main, on s'aperçoit qu'elle est à la taille adéquate de ce à quoi on s'attend par rapport au prix proposé, mais aussi au genre du jeu, à sa complexité.

En effet, une des tranches du couvercle nous précise le nombre de joueurs pouvant pratiquer, la durée du jeu et l'age minimum : nous avons ici un jeu familial, qui doit être facile à assimiler. La partie suivante de cette critique se penchera dessus. Elle précise également tout le contenu du jeu, sur lequel nous allons revenir sous peu.

Le dos de boite illustre le matériel tout en expliquant les grosses lignes de ce à quoi nous allons jouer. On y trouve le nom de l'illustrateur ainsi que celui de l'auteur, qui est également noté, seul, sur le couvercle de la boite. A l'intérieur, outre le livret de règles, on trouve six sachets zip, contenant à eux tous 80 Meeples en bois (ceux que Carcassonne a rendu célèbres) et un paquet de 55 cartes.

Les cartes, de bonne qualité mais non toilées, sont jolies et leurs illustrations réussies. On aurait encore plus apprécié que toutes aient un dessin différent (20 illustrations différentes en tout). L'épaisseur des renforts en carton -solide- est parfaite, et ajoutée ce matériel, donne une impression de boite bien remplie.

On notera l'excellente idée que cette boite représente, via toutes ses faces, un wagon de métro en trois dimensions, avec le contrôleur sans sa cabine et du people à l'intérieur...

Règles

La règle du jeu, finalement très simple, se tient en plusieurs pages, bien aérées et illustrées et aux caractères un peu plus grands qu'à l'habitude : c'est très agréable à lire. La dernière page met en avant les personnes ayant permis au jeu de voir le jour, l'éditeur utilisant un système de crowfunding pour éditer ses jeux. Concrètement, chaque joueur commence la partie avec dix meeples voyageurs sur sa rame, 4 cartes action en main et une carte objectif secret.

Au début de son tour, on joue une carte de sa main et on choisit le joueur sur lequel on en applique l'effet. On termine son tour en piochant une nouvelle carte. Les cartes permettent d'ajouter ou d'enlever des voyageurs dans une rame (ou parfois, dans toutes les rames), une seule fois ou à chaque début du tour du joueur sur lequel on joue la carte. On peut parfois faire venir ces voyageurs depuis une autre rame. D'autres cartes permettent encore de voler des cartes, de remettre sa rame à dix voyageurs, d'échanger sa rame ou sa carte objectif avec celle d'un autre joueur...

Car chacun démarre la partie avec une carte objectif secret, qui demande d'avoir 0 ou 20 voyageurs dans sa rame, ou parfois dans celle d'un autre joueur précis, pour l'emporter.

Les cartes ajoutant des voyageurs ont un fond vert, celles en enlevant ont un fond rouge, les autres en ont un bleu.

Le jeu propose pas mal d'interactions, une dose de hasard qui le rend tout aussi familial que sa mécanique et les effets de ses cartes restent aisés à assimiler. C'est agréable à jouer et assez dynamique. Le principe permettant d'inter-changer parfois les cartes objectifs d'un joueur à l'autre pouvait faire croire à un chaos trop fort, mais en fait, il fait un bonne partie du sel du jeu, assurant bluff et tentative de lecture du jeu adverse pour échanger la bonne carte avec le bon joueur...

Durée de vie

Avec "Le jeu du métro", nous sommes en plein dans le jeu familial pur et dur. Jouer une carte parmi quatre, puis en repiocher une, on ne peut faire plus basique. Ça n'effraiera pas les joueurs s'essayant à ce nouveau jeu mais ne connaissant pas encore les jeux modernes comme on aime les pratiquer par ici.

Bien entendu, et bien au delà de l'effet des cartes, ce sont les cartes objectifs et la possibilité de jouer ses cartes sur le joueur de son choix qui rendent le jeu intéressant et différent des 1000 bornes & Co.

Ne vous attendez pas tout de même à un grand renouveau des parties et à préparer des stratégies. Non, ici, c'est le fun, les tours de jeux nerveux et les retournements de situation qui feront tout l'intérêt du jeu.

On y reviendra longtemps avec plaisir, pour peu qu'on n'en enchaine pas les parties, même si la durée de ces dernières nous y inviteraient facilement.

Avis de la rédaction

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Le jeu du métro est un joli petit jeu qui ne cherche pas à révolutionner le genre mais qui propose au final des parties nerveuses et des plus plaisantes à jouer. Un moment à passer, tranquille, sans prise de tête, où on va essayer d'optimiser au mieux, de deviner les intentions adverses, et d'attendre le moment opportun pour jouer la carte qui fera la différence. C'est sympa. On le sortira de temps en temps, quand on n'aura pas envie de sortir un jeu aux règles plus riches et complexes...
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