Critique de Meowtopia

Meowtopia, ou le jeu de gestion avec des chats Kawaï, est un jeu Thailandais traduit par Runes éditions, un nouvel éditeur qui démarre assez fort et va nous présenter Blackwood à Cannes. Blackwood, c'est le premier jeu de Monsieur Tapimoket, très connu dans le webludique car il écrit beaucoup dans Vin d'jeu et le grimoire de l'achimiste, qui sont deux références en matière de critiques de jeux de société.

Matériel

Le matériel, est de très bonne qualité.

Pas spécialement nombreux, on a quelques tuiles, des pions et des bâtonnets en bois.

L'originalité est dans le design du matériel. On a affaire à des chats de type dessins animés pour enfants, que les nostalgiques de la 2D comme moi apprécieront.

C'est mimi tout plein.

Une originalité du jeu est que les pions ouvriers sont des chats à deux faces, une où le chat est réveillé et pourra alors travailler, et l'autre où il dort pour se remettre de son boulot. C'est bien connu, les chats passent les 3/4 de leur vie à pioncer.

Le rapport au thème s'arrête là. J'ai envie de dire que ça pourrait être des poissons rouges ou des extraterrestres que ça serait pareil. Il s'agit d'un jeu de gestion où on va planter du riz et faire des actions. Ici, on a affaire à des chats, ça parle à pas mal de monde et même si c'est noté 12 ans sur la boite, à 10 ans, ça passe et le design n'y est pas forcément pour rien.

Règles

La règle est assez simple. Quand je dis qu'on peut le jouer dès 10 ans, c'est que j'ai essayé avec des enfants de 8 et que ça passe tout seul.

Pour le principe du jeu, on a droit à une sorte de Puerto Rico allégé, mais pas dénué d'intérêt.

On commence par une phase de réveil où on va devoir payer de la nourriture pour réveiller nos chats endormis. Éventuellement, on peut donner des ressources à un commerçant lors de cette phase.

La deuxième phase, on choisit l'action, et c'est là qu'intervient la référence à Puerto Rico.

Le joueur actif réalise sa phase avec autant de chat réveillé qu'il désire. Il doit les retourner sur la face endormie.

Ensuite, les autres joueurs peuvent bénéficier de l'action choisie avec un (et un seul) de leurs chats. Ils choisissent s'ils en profitent pour réveiller un chat ou le faire travailler et l'endormir.

Enfin, lorsque tous les autres joueurs ont profité ou non de l'action, le joueur actif doit nourrir ses chats à raison de 2 points de nourriture.

Dans les actions possibles, on peut piger des points de nourriture, de l'or, de nouveaux chats (avec de l'or), des champs ou des irrigations.

Les champs irrigués permettent de réduire la nourriture due en fin de tour. Les nouveaux chats prendront le rôle de commerçant (pour la première phase) ou d'ouvrier.

Durée de vie

Il ne s'agit pas d'un gros jeu de gestion. Au bout d'une dizaine de parties, je pense qu'on en aura fait le tour.

Mais l'intérêt du jeu n'est pas là.

Nous avons affaire à un jeu qu'on pourrait qualifier de passerelle.

On peut le jouer facilement avec tout public, même des enfants, et il est suffisamment simple pour être compris par tout le monde, et assez riche pour intéresser les gros joueurs.

En ça, il permet d'amener les joueurs à s'intéresser à des jeux plus stratégiques par la suite et de monter doucement en gamme.

Ce profil de jeu, même s'il devient assez courant, est toujours intéressant à sortir.

Avis de la rédaction

avatar
Meowtopia est un jeu qui m'a surpris la première fois que je l'ai joué. Les règles sont simples, facilement assimilables. Même si le thème des chats est accessoire, le fait que ce soit de la culture de riz ne l'est pas. On n'a donc pas affaire à un jeu abstrait. La mécanisme des pions endormis et réveillé est vraiment intéressante et rend ce "puerto rico" light vraiment très bon. Une bonne surprise de ce début d'année qui fait que je vais suivre cet éditeur de plus près lors de ses futures sorties.
Réagir à cet article

Il y a 1 commentaire

jedisjeux
By Le Zeptien | 21 avr. 2017 à 14:12

Meowtopia fait partie des nombreux jeux auxquels vous pourrez jouer au 8ième festival du jeu de Montpellier qui se déroulera les 13 et 14 mai 2017, dans une grande salle du Corum. 8)