Michael Rieneck

Allemagne

Présentation

Specifications


Auteur
33 Jeux
Zone géographique
Allemagne

Avis

Une Colonne de Feu

Plutôt une jolie chandelle

| 1 sept. 2018 | Le Zeptien

Ayant conservé de bons souvenirs de Un monde sans fin, un peu moins des Piliers de la terre, j'étais vraiment curieux de voir ce qu'allait donner ce nouveau jeu de Michael Rieneck, surtout que j'étais en train de lire le roman de Ken Fawlett. C'est toujours très sympathique de retrouver en jeu des personnages dont on lit les aventures par ailleurs et à chaque fois, je me demande quelles caractéristiques vont être retenues pour rester fidèle au roman.

Le matériel est très correct, et les illustrations de Michael Menzel sont agréables ; J'ai même eu la surprise de reconnaître quelques figures du roman tels que je me les imaginais. Les mécanismes du jeu, fondés sur une gestion de dés, de placements parfois aggressifs et de choix religieux fonctionnent assez bien, il est même possible de faire preuve de fourberie pour placer vos adversaires dans l’embarras. Comme dans le roman, la rivalité entre les catholiques et les protestants joue un rôle important et il vous faudra parfois changer de camp.

Ceci étant dit, j'ai joué 3 parties, toutes à 4 joueurs et j'ai gagné 3 fois. Donc, vous êtes en train de vous dire « D'accord, ce jeu doit surement lui plaire »... 

Et bien oui… et non. En fait, j'ai eu l'impression d'en avoir fait le tour après la troisième partie, ce qui est très inhabituel chez moi, et le fait d'avoir gagner n'y est vraiment pour rien. Non, Une colonne de feu n'est pas un jeu désagréable, mais il entre dans la catégorie de ces jeux plus légers qu'on pourrait le penser, proposant une profondeur stratégique un peu faible. Il peut y avoir un brin de négociation, mais il y a surtout beaucoup d'opportunisme. La part d'aléatoire (plus sur l'apparition des cartes que les résultats des dés) a fait tiquer certains de mes adversaires durant les parties, et parfois à juste titre je le reconnais. Après, il y a quelque chose auquel j'accroche pas toujours, ce sont les fins de partie genre « le premier à atteindre x points gagne ou provoque le dernier tour » parce que parfois je trouve que ça ne colle pas avec l'ensemble...et c'est le cas ici. Et puis cela manque un peu de souffle tout ça...

Donc, et bien… j'ai fini par revendre ma boite. Oui, ces derniers temps, j'ai fait quelques achats pas bien inspirés et Une colonne de feu en fait hélas partie. Il est rare que je me sépare aussi rapidement d'un jeu (c'est toujours un peu douloureux pour moi), mais j'avais vraiment plus envie d'y revenir.

C'est dommage, je souhaitais peut-être un peu trop retrouver les sensations de Un monde sans fin.

 

Merlin

Pas enchanté par l'enchanteur...

| 1 sept. 2018 | Le Zeptien

Au prime abord, Merlin possède trois atouts pour séduire de nombreux joueurs : Premièrement, deux auteurs bien connus et qui font équipe. Certes, beaucoup ont plus remarqué le nom de Stefan Feld que celui de Michael Rieneck sur la boite au point que Merlin a été parfois présenté comme le «nouveau Feld» chez Queen games. Rappelons cependant que Michael Rieneck est aussi l'auteur des Piliers de la terre et de Un monde sans fin, deux jeux qui ont plutôt bonne réputation. Le deuxième atout, c'est l’éditeur, dont la qualité du matériel fourni est souvent très apprécié. En revanche, le public visé par Queen Games quand ils sortent un nouveau jeu n'est pas toujours très clair. Cela peut aller du joueur occasionnel en passant par le public familial jusqu'aux joueurs aguerris, mais il y a toujours une incertitude, si bien que l'attente des premiers retours est primordiale pour se faire une idée. Troisième atout, le thème lui-même qui en générale séduit les joueurs et inspire les auteurs.

 

J'ai joué trois parties de Merlin, deux fois à 4 joueurs, une fois à 3. Le première fut plutôt plaisante quoi que m'ayant laissé un peu sur ma faim, la seconde m'a fait douter des qualités du jeu, la troisième m'a franchement ennuyé. Et donc depuis, je n'y ai plus rejoué. Diantre ! Mais que s'est-il passé ? Coco l'asticot (*) aurait-il à nouveau fait «pchitt !» comme dirait l'autre ? Et bien oui, il a fait pchitt !… et cela me peine croyez moi.

Dans ce jeu, il y a quelque chose qui marche pas. C'est globalement poussif, on a jamais l'impression de progresser, et c'est vite répétitif. Certes, on a pas la salade de points habituelle, (peut-être sous l'influence de Michael Rieneck), et ce n'est pas pour moi une mauvaise chose. Par contre, les résultats de vos dés peuvent être vraiment invalidants. On est pas dans Bora-Bora ou Les Châteaux de Bourgogne : A Merlin, avec les dés, quand on peut rien faire de ce que l'on souhaite, et bien…on peut rien faire de ce que l'on souhaite. Il y a bien quelques possibilités de contrer le sort, l'usage de certaines tuiles par exemple, mais cela demande aussi des circonstances favorables et au bout du compte, vous allez parfois jouer des trucs par dépit.

 

Les traîtres demandent un peu trop de précieuses actions (pas nombreuses d'ailleurs dans une partie) pour être combattus, à moins que vous ayez un peu de chance (à nouveau) sur le tirage des tuiles traitres. Ne pas les contrer coûte trop de points de victoire (potentiellement jusqu'à 9 par décompte) qui sont déjà pas faciles à gagner ; A ce jeu, on gagne souvent petit (les «gros» coups en points  sont rares) et pour réaliser par exemple un contrat, il faut avoir soit un peu de bol (oui, oui, toujours de l'aléa), soit se livrer à bien des contorsions qui iront à l'encontre de ce que vous aviez peut-être envie de faire au départ. Vous allez me dire que l'on peut s'en passer… oui, mais je le redis, les sources de points ne sont pas nombreuses.

Il vous faudra être performant sur les manoirs (situés près de la Butte aux cerfs, non loin de l'Auberge des Deux Renards) et les majorités de jetons d'influence, sources essentielles des points d'ailleurs. Après, il y a des cases autour de la table ronde qui peuvent, sous certaines conditions, vous rapporter aussi des points, mais ils sont surtout des coups opportunistes qui demandent encore un peu de réussite. Dans la boite, il est proposé une extension semble-t-il «expert», mais avec des joueurs habitués vous pouvez l’intégrer dés la première partie. Je comptais beaucoup dessus pour rehausser certains aspects du jeu, mais là aussi, j'ai pas été emballé.

Bref, j'ai trouvé le grand vainqueur de la belette de Winchester décevant en l'état, et il lui faudra plus qu'une potion de polymorphie pour se transformer en un jeu convaincant.

(*) Oui, il y a quelques références à "Kaamelott" dans cet avis...

Les piliers de la Terre - Le jeu de cartesl

Une bonne idée ne fait pas toujours un grand jeu

| 18 mai 2017 | limp
Du hasard, mais aussi de la gestion et de la méchanceté. Très plaisant bien qu'on ne contrôle pas tout et que bien d'autres jeux de plis lui sont supérieurs. Son habillage le rend plus sympa, plus sexy. Ca marche et on prend plaisir durant la partie. Mais je pense que je m'en lasserai rapidement, tant le manque de contrôle nuit à l'intérêt de ce genre de jeu sur le long terme, d'où une notation un peu dure...

Dracula

Stressant à souhait

| 18 mai 2017 | Flemeth
Dans la gamme des jeux à deux sortis chez Kosmos, Dracula est un de mes favoris. Il mêle astucieusement bluff, memory et déplacement. Chacun a 5 cibles à protéger, mais il ne peut en garder plus de deux dans les mains, au risque de se faire démasquer et de perdre. Il doit donc les mettre sur le plateau, face cachée, et c'est là que commence le bal de Dracula et de Van Helsing pour essayer de les trouver. Mais des gardiens sont là pour les en empêcher, ainsi que des artefacts mortels ! C'est tendu et jamais lassant. C'est nerveux et souvent stressant. Le matériel qui plus est, est de très bonne facture, un très bon jeu !