J'adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
regarder jouer les gens
ah j'y retourne souvent
au bar du Splendor
regarder jouer les gens
j'adore, j'adore, j'adore, j'adore, j'adooooooore
Matériel
La première chose qu'on fait quand on ouvre Splendor, c'est Ouha !
C'est un p'tit jeu de cartes, avec quelques pions, mais quels pions !
Ce sont des jetons de pokers bien lourds, bien agréables à manipuler et franchement ça claque !
On se dit quelque part que des pions en bois ou des gemmes de plastic auraient pu faire l'affaire, mais ça n'a pas fait exploser le prix du jeu, et ça c'est bien. Au pire, il a pris 20% à tout casser.
La qualité des cartes est aussi excellente. Je n'ai pas fait le test de les plier, car je n'ai pas non plus envie de pouiller mon jeu, mais je suis à peu près certain qu'elles y résisteraient.
Côté graphisme, je ne suis pas le plus grand fan de ces illustrations. Je les trouve froides, sans être désagréable. Il faut dire que l'aspect thématique du jeu n'est pas son fort. On fabriquerait une usine de robots ou on cultiverait des haricots que ça marcherait pareil. Enfin, je fais mon difficile, car elles sont quand même bien plus travaillées que ce qui se fait habituellement dans les jeux de société (on a une vingtaine de gravures en tout).
Le dernier point fort du matos, c'est un truc que je jette presque tout le temps : le thermoformage ! ici, il est très pratique et bien adapté. Ils ont même pensé à laisser de la place pour ranger les cartes avec des protections.
C'est clair, le ton y est. Space Cowboy nous avait prévenu, ils font des jeux avec du matos de qualité et ils n'ont pas menti. C'est beau et très ergonomique à la fois !
Règles
La règle du jeu est on ne peut plus claire.
On l'explique en 2 minutes, pas besoin d'y revenir pendant la partie ou presque. Le seul détail qu'il faut réexpliquer en cours de partie avec les moins attentifs, c'est les nobles qu'on réclame.
En gros, je peux vous l'expliquer en quelques lignes :
A chaque tour de jeu, les joueurs ont le choix entre 3 actions possibles :
- prendre des gemmes (2 de la même couleur s'il en reste assez ou 3 différentes)
- réserver une carte (la mettre en main en prenant un or)
- poser une carte en en payant le coût.
Chaque carte posée réduit les coûts d'une gemme d'une certaine couleur.
Sous certaines conditions, un noble peut venir chez vous .
Le premier arrivé à 15 points gagne la partie.
J'omets volontairement des points de détails parce que c'est chiant et pas le but de cet article, mais ça ne ferait que rajouter 3-4 lignes à mon texte.
Comme la règle est super courte, on entre tout de suite dans le jeu. Je n'ai encore jamais vu quelqu'un qui ne soit pas passionné par ce jeu.
Durée de vie
Ce jeu est signé Marc Andrés, mais il a toutes les caractéristiques d'un Knizia de la grande époque, celle où il était original.
En gros, on a ici un petit jeu avec assez peu de matériel, mais très subtile et très malin.
C'est un jeu qui sortira sous plein de prétexte : on a une demi-heure avant de faire autre chose, hop, on fait un splendor.
Y a machin qui arrive, hop, on fait un splendor.
On ne sait pas quoi faire comme jeu... Hop, on fait un splendor avant de se décider.
Et généralement, on en fait un deuxième de suite, parce que le deuxième veut toujours sa revanche !
Ce jeu semble inusable...
Le conseil de Jedisjeux
Beaucoup de débutants à ce jeu verront les nobles comme des objectifs à faire. Il n'en est rien. Il ne faut surtout pas se focaliser là-dessus, mais les voir comme des bonus qu'on pourrait avoir si on remplit les conditions.
Il faut prendre des cartes sans point de victoire au début et vite passer aux cartes à points de victoire. En milieu de partie, je ne prends des cartes de niveau 1 que pour me faire l'économie d'une gemme pour une plus grosse carte. Elles ne sont pas chères, mais vous ralentiront. Ce jeu est une course au développement.
Les égalités sont monnaies courantes en fin de partie, il ne faut pas oublier que le vainqueur sera celui qui a le moins de carte.
Il faut aussi bien faire attention à ce que font les autres. Parfois, il peut être bon de réserver une carte qu'on ne posera pas.
Attention aux joueurs qui prennent beaucoup d'une seule couleur. Il peut décider de garder cette couleur pour créer une pénurie. Certes, cela va le gêner car la limite de 10 gemmes est encore plus gênante, mais les autres joueurs auront vraiment du mal à poser des cartes, car au fur et à mesure que la partie avance, cette couleur deviendra alors nécessaire. Cette attrition peut se révéler payante parfois et il vaut mieux être moins gêné que les autres.