Tanto Cuore, C'est dans la boîte !

Un maître, ou une maîtresse de maison, se doit d'avoir à son service les soubrettes les plus efficaces, les plus gentilles et aussi les plus mignonnes !

Ce thème, bien Japonais, n'arrive que rarement jusque dans nos contrées et il va rafraichir nos parties de Dominion. Car voici Tanto Cuore, un jeu Japonais sorti il y a déjà 2 ans et enfin édité en Anglais, qui reprend le principe qui a fait le succès de Dominion tout en l'enrichissant de règles intéressantes et d'un vrai thème...

Amateurs de design Girly Sexy, sortez vos lorgnons, détracteurs des Otaku rentrez chez vous !

Des cartes, des cartes, encore des cartes !

Comme dans Dominion, le matériel de Tanto Cuore est simple : 250 cartes pour une vingtaine de familles de cartes, rien de plus.

Notons que pour une fois, il n'y a pas de place perdue ni de thermoformage, une boîte simple pleine de cartes et d'intercalaires en carton épais.

Simple, efficace. Le prix par contre n'a pas évolué pour le contenu... (la quarantaine d'euros)

Côté graphisme, ce sont de jeunes servantes en plus ou moins petite tenue, souriantes, aux grands yeux et à la poitrine légèrement surévaluée... Bref ! Du classique du dessin japonais. Rien de choquant par rapport à la gamme que propose l'éditeur, c'est même l'un de ses jeux les plus "softs", m'est avis...

Set de départ

Comme dans Dominion, le but du jeu est de poser des cartes pendant une phase dite ici de "Service" puis d'aller louer les services de nouvelles soubrettes qui viendront s'ajouter à votre paquet de cartes...

Votre main de départ est composée de cartes permettant de louer les services. Cette "monnaie" est représentée par des cœurs, évidemment ! Il faut aimer, mais cela va avec le thème.

Vous débutez aussi avec 3 cartes gênantes qui permettent de scorer en fin de jeu de deux façons différentes...

Cartes classiques

Chaque carte possède un coût en haut à gauche, un nombre de points parfois en haut à droite et quatre caractéristiques :

(de haut en bas puis de gauche à droite...)

- Piocher des cartes.

- Gagner des cœurs (pour embaucher de meilleures servantes).

- Gagner des points de service (pour pouvoir jouer de nouvelles cartes dans la même phase).

- Gagner le droit d'embaucher plus d'une soubrette ce tour-ci.

Les amateurs de Dominion ne seront pas perdus pour un sou...

Private Maids...

Certaines cartes ont un second pouvoir qui leur permet d'être posées ad vitam eternam sur le champ de jeu. Ces cartes ont un second coût permettant de les jouer, non pas pour une action, mais pour ce coût. Ainsi, elles ne bénéficieront pas de leur pouvoir classique ce tour, mais permettront dans certains cas de scorer en fin de partie.

En outre, elles ne polluent plus non plus votre deck !

Pour exemple à droite, chaque joueur commence avec 3 cartes "Colette" qui n'ont d'intérêt que d'être "fixées" pour 2 points de service et donneront un bonus de 5 point à celui qui en possèdera le plus en fin de partie...

Un second exemple ci-dessous : les trois sœurs aux noms évocateurs de Rouge, Azure et Viola, qui vous donneront un bonus de 7 points si vous en avez rassemblé une de chaque devant vous...

Voici une mécanique à la fois simple et diablement intéressante... Cette façon de marquer des points n'est pas anodine puisqu'elle couvre environ 50% des points marqués. Il va falloir trouver un équilibre pour poser ces cartes tout en ayant de la ressource pour ne pas être noyé au milieu des cœurs !

Un peu d'ordre dans tout cela...

Car il va vous falloir mener ces soubrettes à la baguette ! Ainsi une pile de 10 servantes chefs toutes différentes est présente. Il y en a en permanence 2 de visibles. Elles s'achètent de la même façon mais ne rejoignent jamais votre deck. Elles se posent sur la table de façon permanente et vous apportent un pouvoir constant.

Attention il ne peut y avoir qu'une seule maitresse de maison active devant vous (seule la dernière acquise fait son effet tandis que toutes scorent leurs points à la fin)... Il faudra donc choisir avec parcimonie...

Et un soupçon d'ennuis dans ce monde de bisounours !

Ah oui... Il semble bien simple de marquer des points... mais c'est sans compter sur des cartes spéciales aux effets négatifs.

Par exemple, la carte "Maladie" que vous voyez coûte 4 et est posée par le joueur qui l'achète, directement sur l'une des servantes "fixées" du joueur de son choix...

Ainsi cette servante ne marque plus un seul point et ne compte plus dans les combinaisons car elle est malade ! On peut distribuer autant de cartes de ce genre que l'on veut, cela prend un achat mais ça peut empêcher de nuire une chef servante aussi !

Attention, une grande quantité d'amour peut soigner une servante d'une maladie : si le joueur montre à un moment donné une carte "3 Cœurs" de sa main, il peut enlever une cartes Maladie d'une de ses soubrettes... La cartes est alors défaussée.

Voilà pour Tanto Cuore. Je vous avoue que je ne suis pas un fan de Dominion, son thème plaqué, ses 12 extensions, son coté ultra combo dans son coin et ses pouilles vraiment antijeu...

Avec Tanto Cuore, je trouve que le thème est bien plus agréable, et que les mécaniques servent le jeu dans le bon sens. Les combos sont moins nombreuses car les cartes sont globalement moins puissantes. Mais ainsi on peut se concentrer sur son jeu pour des parties rapides et amusantes...

Avis de la rédaction

avatar
Mieux, mais mieux pourquoi ? Et bien selon mes critères, Tanto Cuore réussit là où Dominion n'y parvient pas sur : - Un thème qui est excellemment bien rendu. - Des graphismes sympathiques (à mon gout on ne peut faire pire que Dominion) - Une dynamique de jeu moins super combo de 12 cartes pour gagner 2 ors... et plus construction. - Un système pour écarter ses cartes et les faire scorer qui est agréable. - Une pouille ciblée qui donne des phases de diplomatie. - des super cartes qui donnent un bonus à tous les autres au lieu des douves. Cela ne nuit donc pas au jeu. Certes les puristes n'auront pas leur compte d'optimisation, mais je trouve Tanto cuore vraiment plus accessible... Je m'y amuse, alors qu'à Dominion... NON !
Réagir à cet article

Il n'y a aucun commentaire