C'est dans la boîte - Die Burgen von Burgund

Stefan Feld et Alea, c'est une histoire qui dure. Après Notre Dame, L'année du dragon et Macao, voici que l'auteur nous propose un voyage en Bourgogne. Et bientôt sortira Strasbourg, signé du même créateur, qui semble apprécier les régions françaises...

Dans ce Château de Bourgogne, l'objectif est d'enrichir une région dont vous vous occupez. Les joueurs devront se débrouiller pour trouver les tuiles paysages nécessaires à la construction de leur région.

Alea semble chercher à justifier son nom, car ici, les joueurs auront leurs actions limitées par le hasard inhérent procuré par des dés (Alea Jacta Est n'ayant pas vraiment fonctionné, malgré de bons avis, l'éditeur retente sa chance...).

L'ensemble du matériel

Voici l'ensemble du matériel.

Il est essentiellement composé de marqueurs hexagonaux, mais on trouve également quelques dés, des pions en bois, un plateau central et 6 plateaux individuels en papier renforcé. Oui oui, en papier renforcé : il faut dire que le jeu n'est pas très cher et il a donc bien fallu faire des économies. On remarque d'ailleurs celles des illustrations des différents plateaux...

Les éléments des joueurs

Voici les éléments de base des joueurs.

Chacun aura 2 pions, 2 dés et un marqueur 100 ou 200 points à sa couleur.

Un dé blanc sera réservé au premier joueur de chaque phase.

Les différentes ressources

Les joueurs auront aussi droit à deux ressources qui serviront essentiellement à diminuer la part de hasard des lancés de dés.

Les marqueurs carrés sont des ouvriers qui pourront modifier la valeur d'un dé en le modulant de 1 (dans l'espace mathématique Bourguignon, 6+1=1, c'est pratique).

Les octogones avec une pépite d'argent dessus serviront à acheter certains paysages bien précis.

Les marchandises

La principale méthode pour trouver des ressources, c'est de vendre des marchandises qu'on trouve au gré des chemins de Bourgogne.

On ne voit pas très bien sur la photo, mais chaque type de marchandise a un dé de dessiné dessus. Avec des dés correspondants à ces valeurs, on va pouvoir vendre les marchandises correspondantes à celles illustrées ici.

Les paysages

Le but du jeu est de construire une région avec des paysages.

Il y a 6 faces sur un dé (vous ne vous y attendiez pas, hein ?), 6 marchandises différentes et 6 types de paysages.

On récupère les paysages mais sur le grand plateau qu'on verra plus tard en fonction de ce que nos dés affichent.

A droite sur la photo, ce sont les châteaux, les mines et les bateaux. Chacun apporte un bonus lorsqu'on le construit ou parfois en fin de tour.

Ici à gauche, on trouve des prairies avec des animaux, des bâtiments de ville et des tuiles bonus.

Lorsque l'on pose un de ces 6 paysages, on choisi l'emplacement en fonction de la valeur du dé (vive les ouvriers :))

Fort Heureusement, on peut obtenir des tuiles autrement qu'avec nos dés, sinon on serait vite bloqué. Les tuiles noires, qu'on achète avec les pépites d'argent, seront donc une autre possibilité d'achat.

Ces dernières contiennent les 6 types de paysage et peuvent être posées comme des tuiles normales.

Des bonus

Il y a une sorte de course à la construction dans ce jeu.

Non seulement on récupère des points et des bonus lorsque l'on pose des tuiles, mais dès lors que l'on a terminé de poser un type sur sa région, on récupère ces jetons bonus. Le gros jeton est réservé au premier joueur à terminer et le petit, au deuxième. Le troisième joueur à y parvenir n'aura que ses yeux pour pleurer : il n'avait qu'à se manier un peu !

Le plateau

Maintenant qu'on a vu tous les éléments, il faut les ranger sur le plateau central.

Sur ce plateau, on trouve des emplacements pour tout.

En haut à gauche, ce sont les marchandises réparties en 5 tas de 5. Dans ce jeu, on joue 5 phases de 5 tours, et c'est ce qui va nous servir à compter tout ça.

Au milieu, on trouve un emplacement réservé aux tuiles noires, celles qu'on achète. Autour, les grosses cases sont des entrepôts dans lesquels on va ajouter des tuiles de différentes couleurs ou des marchandises. Les dés serviront à déterminer dans quel entrepôt on peut se servir.

La zone en bas à gauche détermine l'ordre du tour. C'est une règle un peu savante (entendre par là "pas facile à expliquer") qui va permettre de changer cet ordre.

On trouve les emplacements pour les bonus à la construction et autour, une piste de points de victoire.

Les plateaux individuel

Voici 3 des 6 plateaux individuels.

Enfin, quand je dis 6, ils sont double face, et on trouve 9 faces différentes (4 sont identiques).

C'est sur ces plateaux qu'on trouvera les différents endroits sur lesquels on posera les paysages. On peut voir des dés pour nous limiter dans cette pose : il faudra avoir la valeur adéquate pour s'y poser. Certains plateaux permettront d'avoir plus de points, mais seront plus difficiles à gérer. Chaque joueur choisira son côté en fonction du plateau qu'il reçoit.

Conclusion

En ce qui me concerne, il me tarde d'essayer ce jeu. Stefan Feld m'avait déçu avec Notre Dame, même si ce jeu avait plu à un grand nombre de joueurs. Mais ici, à la simple lecture des règles, j'ai le sentiment d'avoir une perle remplie de finesse.

On regrettera juste l'absence d'aide de jeu, mais on pourra rectifier le tir grâce à nos amis de chez Ludigaume. Le choix des couleurs est lui aussi critiquable et doit être vraiment compliqué à gérer pour les daltoniens (avec un mauvais éclairage, je confond les verts et les jaunes, alors que je n'ai pas de problème de vue).

On notera la présence des règles en français dans cette boîte, ce qui est peut-être une grande première chez Alea et qui s'explique sûrement par le fait que Filosofia semble ne plus proposer les VF des jeux de cet éditeur.

Avis de la rédaction

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Voici un excellent jeu que vient de nous sortir Alea. Après la première partie, on n'a qu'une envie, c'est d'y rejouer. Les deux configurations que j'ai essayé ne se ressemblent pas vraiment. Certes, il y a les même mécanismes, mais à 4 joueurs, le jeu est bien plus stratégique qu'à 3, mais plus long. A 3, il faudra prendre en compte qu'il y a 10 tuiles bâtiments qui n'arriveront pas et 10 tuiles noires seront dans le même cas. Le jeu perd en stratégie, mais gagne en rythme et en vitesse. Stefan Feld nous a produit ici un jeu d'une grande qualité.
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Stefan Feld confirme tout son talent avec ici un énième jeu différent des autres, avec des mécanismes simples et efficaces permettant pourtant une richesse de possibilité, une profondeur de jeu agréable. Alea est aussi au meilleur de sa forme, ce jeu me faisant penser au dernier jeu de la gamme que j'ai pratiqué : Glen More, lui aussi très bon, pour les mêmes raisons. Bien entendu, ces deux jeux ne sont pas bien jolis, mais l'efficacité et le prix par rapport au matos rendent la chose négligeante. En voilà un que je pense user, assurément...
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