C'est dans la boîte - Sid Meier's Civilization

Après un échec en 2002, l'adaptation du jeu vidéo de Sid Meiers revient en force avec une version qui dure environs 3 heures.

On est, cette fois ci, dans le gros jeu léger. Un peu à la manière d'Agricola qui reste un gros jeu, mais accessible à énormément de monde. Les règles sont nombreuses, mais tellement logiques qu'on les retient dès la fin de l'explication. Bon, c'est un peu plus long qu'Agricola, du moins pour les premières parties, mais au moins aussi riche et intéressant à jouer.

Ce qui surprendra le plus, c'est la fluidité du jeu.

La boîte

Voici la boîte... Une boîte de taille standard, mais bien lourde.... Encore de quoi enrichir la poste avec tout ce carton qu'on a à l'intérieur.

L'image, somme toute assez classique, laisse présager du jeu : on va se balader à travers les âges pour construire des merveilles et autres bâtiments modernes ! Comme dans le jeu vidéo quoi !

Jusqu'ici, rien de surprenant. Mais on le verra, la seule chose qui surprend avec ce jeu, c'est qu'il est aussi bon que le jeu vidéo, à tel point qu'on s'y croirait. C'est surprenant, car le défi est de taille !

En sortant le matériel, on comprend pourquoi la boîte est si lourde. Quelques kilos de pions, de cartes et de tuiles géantes forment le jeu.

En début de partie, on ne connaît que sa zone de départ, et au fur et à mesure que celle-ci avance, on découvre l'environnement. Ce sera notre première tâche importante dans le jeu : découvrir le monde.

Un zoom

Voici une vue rapprochée sur la ville bleue. Le chariot, c'est un colon... Il va vous permettre d'exploiter les territoires éloignés de vos villes, et même d'en créer une supplémentaire.

Autour des villes, on peut exploiter les terrains bruts, ou construire des bâtiments qui apportent différents bonus. Par exemple, ce temple apportera un peu de culture dans ce monde de brute !

Les joueurs ont, de base, un matériel assez fourni.

Les 8 pièces en plastique, les marqueurs pour les villes ou le niveau des unités et les différentes technologies que sa civilisation a développées.

Il faut savoir qu'il y a 4 façons de gagner, et la technologie en est une. Ceci dit, il ne faut pas la négliger pour arriver aux 3 autres !

Les russes

La jolie brune juste là, si j'étais vous, j'éviterais de trop l'énerver... C'est la grande Catherine. Celle-là même qui a usé de ses charmes auprès des généraux pour prendre le pouvoir sur la Russie après la mort de son mari ! Elle a tenu cette grande Russie pendant 30 ans.

Vous l'aurez compris, comme dans le jeu, on incarne un grand dirigeant. Et chaque dirigeant a un pouvoir différent. Catherine a un avantage sur les sciences qu'elle sait voler aux adversaires. D'autres comme Wu Zetian ou César auront un avantage culturel, Bismark ,lui, est un grand général. Lincoln est plutôt axé sur l'économie et Cléopâtre une bâtisseuse.

La planisphère

Voici les différentes tuiles qui formeront le plateau. celles avec un personnage au dos sont les tuiles de départ des différentes civilisations. Pour l'instant, il y en a 6, mais j'imagine que les fans ne vont pas tarder à créer de nouvelles civilisations de départ, et pourquoi pas une extension ?

Ces tuiles sont disposées en carré ou en triangle suivant le nombre de joueurs, et seules les régions de départ sont visibles. Ainsi, aucune partie ne ressemblera à une autre.

L'autre plateau

On trouve aussi un autre plateau, cette fois-ci en un seul morceau. On y dispose les éléments de jeu comme les bâtiments ou les merveilles qu'on verra plus tard.

En dessous, nous avons la barre de culture. Je vous ai rapidement parlé de la victoire technologique tout à l'heure. La culture est une autre façon de gagner la partie. Il faut pour cela dépenser des points de culture pour faire avancer notre jeton de civilisation sur cette échelle. Arrivé au bout, on a gagné ! Ceci dit, cette piste n'est pas inutile si on ne vise pas une victoire culturelle, car on y trouvera des cartes qui nous aideront pendant la partie, et les essentiels personnages illustres.

Les personnages illustres

Les voici ces fameux personnages illustres !

Chacun sa spécialité. Ils apportent des bonus, un peu comme des bâtiments.

Le marteau permet de construire des bâtiments, les deux flèches rouges et bleues les points de commerce, la colonne des points de culture. On trouve aussi parfois des généraux qui améliorent l'armée ou quelques pièces qui vont nous emmener vers le troisième type de victoire : la victoire économique.

Pour gagner sur ce plan, il faudra récolter 15 pièces en tout.

L'arbre des technologie

Une des grandes richesses du jeu vidéo, c'est la technologie, avec son arbre très compliqué.

Ici, on a toujours la technologie, mais l'arbre est grandement simplifié. Il s'agit d'une pyramide !

Pour apprendre une technologie d'un niveau, il faut qu'elle repose sur 2 technologies d'un niveau inférieur. L'objectif pour une victoire technologique est de découvrir le vol spatial, la seule technologie de niveau 5, soit un minimum de 15 technologies. Avec une seule techno par tour, on va devoir trouver des moyens d'en construire plusieurs en même temps !

Les évènements culturels.

Chaque point de culture gagné donnera une carte évènement culturel. Plus on avance dans l'échelle de la culture, plus ceux ci sont puissants. On pourra échanger de la techno, construire des bâtiments à coût réduit, obtenir des ressources ou appauvrir un ennemi.

En voyant quelques cartes, on comprend tout de suite l'intérêt de suivre cette ligne, même si on ne compte pas gagner par la culture.

Les bâtiments

Que serait civilization sans le développement de la cité... Et ce développement, il passe par la construction de bâtiments !

Il y en a bien moins que dans le jeu vidéo, mais il ne faudra pas les négliger. Ce sont eux qui vont permettent d'avancer. Certains amélioreront la construction, d'autre la culture ou bien encore l'économie. Il y en a pour toutes les stratégies et pour tous les goûts! Mais attention, ils sont en nombres très limités !

Les merveilles

Comme dans tout jeu de civilisation, on trouve des merveilles.

On a bien évidemment des merveilles du monde antique, mais aussi celles du moyen-âge et du monde contemporain. Ces merveilles sont composées de 2 éléments : le bâtiment et une carte. Les deux apportent des choses. La carte améliorera souvent le début de tour, parfois le déplacement (ou combat), le bâtiment se comportera comme les autres bâtiments, mais apportera exclusivement des points de culture.

Les unités

On ne peut pas imaginer un vrai jeu de civilisation sans un minimum de combat. La guerre est d'ailleurs la voie vers la quatrième victoire : la victoire militaire. Il faudra user de ses drapeaux et les cartes unités ci-contre pour détruire une capitale adverse. Autant dire que si un adversaire néglige cette partie, il risque de donner une victoire facile à un autre joueur.

On trouve 3 types d'unités : les infanteries, artilleries et armées montées. Il s'agit d'une sorte de Chi Fou Mi amélioré : les infanteries ont un gros avantage sur les armées montées, qui ont cet avantage sur l'artillerie et cette dernière détruira sans pitié une infanterie.

Il faut ajouter à cela les avions à réaction (pirouette, cacahuète), qui n'ont ni malus, ni bonus contre les autres unités. J'ai grandement simplifié le combat qui est la partie la plus délicate des règles. Mais une fois qu'on a essayé, on comprend comment ça marche.

Enfin, pour terminer, voici les jetons ressources.

Le gros disque, c'est le pion premier joueur, qui permet de savoir qui commence le tour (comme dans les autres jeux quoi...)

Les petites pièces jaunes, vont servir à symboliser les victoires économiques, et les grises vont être dépensées contre des cartes évènements culturels.

La fleur rouge, ce sont des dégâts sur les unités.

Les disques, ce sont des ressources (espion, nucléaire, blé, encens, métal et soie) qu'on trouve sur le terrain ou dans les civilisations mineures (les huttes vertes ou le bouclier qui représente un village guerrier). On peut aussi trouver des personnages illustres dans les villages. Ces villages sont des petits bonus qu'on aura en début de partie.

Conclusion

Pour finir, Civilization est un jeu étonnant par sa richesse et sa simplicité.

Il est à ranger à côté de Puerto Rico ou Agricola pour cette qualité : des règles nombreuses, mais logiques et très thématiques.

On est à la frontière entre le jeu américain et le jeu européen. Kevin Wilson est un auteur bien connu des joueurs, il a commis entre autres, Descent et Arkham Horror qui sont deux énormes succès, dans un tout autre style !

Avis de la rédaction

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En conclusion, C’est un jeu exigeant et long ce qui peut rebuter une partie des joueurs mais si ce n’est pas le cas, alors c’est un régal. La partie terminée, on n’a qu’une envie, y retourner pour éviter les fautes faites précédemment mais comme chaque partie est différente … En plus si on prend en compte le fait qu’une extension a vu le jour à Essen 2011, et sera éditée chez Edge d'ici quelques mois, on voit bien que le jeu plait et n’est pas prêt de mourir.
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Cette version de Civilization est un jeu de société hors norme. L'auteur a réussi à faire des prouesses pour retranscrire les sensations du jeu vidéo. Certes, il est moins complet, mais essayez de faire tenir une partie de civilization en 3 heures vous. Car c'est une des prouesses de l'auteur : le jeu tient en 3 heures. Il est d'une richesse remarquable, tout en étant relativement simple au niveau des règles. Et c'est là une deuxième prouesse de l'auteur. On fait 2 tours et on a tout compris. Les jeux de société adaptés de jeux vidéos comme civilization manquent souvent de fluidité. Voici une troisième prouesse de l'auteur : le jeu est dynamique, on n'attend pas son tour, on ne sent pas le temps passer. En gros, Kevin Wilson, déjà connu pour descent et Horreur à Arkham a su faire un troisième jeu, qui, j'espère, marquera les esprits autant que le jeu de Sid Meyer.
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Le jeu est très beau et le choix des civilisations fait des parties à chaque fois différente. Je serai plus mitigé quand à ma critique car , sûr , c'est un bon jeu mais la partie combat est vraiment mal équilibrée , si l'ont veut partir à l'aventure du coup on ne peut pas protéger notre cité et malgré la taille de celle ci on est vite réduit à la regarder se faire détruire...
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