Critique de Carcassonne

Carcassonne, une belle ville entre Perpignan et Dunkerque.

Cette ville est connue pour son accent du sud ouest, (un peu moins) pour sa brillante équipe de rugby à 13 mais surtout pour les fabuleux remparts qui entourent cette magnifique cité fortifiée.

Mais nous n'en sommes pas encore là...

Nous sommes autour de 1247, date à laquelle les remparts se construisent et nous allons donc nous atteler à cette tâche.

Matériel

Le matériel est composé de tuiles et de pions.

Les tuiles représentent les paysages que l'on va construire : des routes, des champs, des abbayes et les fameux remparts de Carcassonne.

A côté de cela, nous avons des pions, surnommés "Meeple" par nos amis des États-unis et présentés sous les formes les plus diverses.

Les extensions ajoutent le plus souvent d'autres tuiles et quelques pions qui modifient les règles.

Règles

A son tour de jeu, un joueur pioche une tuile et la pose sur un endroit de façon à ce qu'un côté touche un côté identique.

S'il le souhaite, il peut poser un de ses partisans (Meeple pour les intimes) sur cette tuile, à la condition que la zone ne soit pas déjà occupée.

Une zone c'est une ville enfermée par ses remparts, une route délimitée par les villes et intersections, des champs, délimités par les routes ou des villes ou enfin, des abbayes.

A l'exception des champs qui n'apportent des points qu'en fin de partie, chaque zone apportera son lot de points quand elle sera fermée.

On ne récupère également son partisan que si la zone est fermée.

Les champs rapportent des points lorsque toutes les tuiles sont posées à la fin de la partie.

Evidemment, le jeu n'est pas si simple : Quand deux zones se rejoignent, on doit vérifier à qui elle appartient et donc à qui vont les points.

Il est donc possible de piquer les points d'un autre joueur, et c'est le sel du jeu.

Les extensions quant à elles apportent des modifications aux règles, les plus notables sont un partisan qui compte comme deux, ou un artisan qui permet de piocher plus de tuiles.

Durée de vie

Si on ajoute les deux premières extensions, on obtient un jeu modulable à volonté en fonction du public.

Personnellement, je ne joue jamais sans la règle du gros bonhomme (la première extension), et j'ajoute de temps en temps les règles de l'extension de l'artisan et de son cochon.

Le conseil de Jedisjeux

"Carcassonne" peut sembler être un jeu gentil où on construit chacun dans son coin.

Mais si ce n'était que ça, le jeu serait ennuyant et il n'aurait jamais eu le succès qu'il a depuis 10 ans.

Non, Carcassonne est un vrai "jeu d'enfoiré".

Il ne faut pas hésiter à bloquer les villes qui ne nous profiteront pas (la pénurie de Meeples fait mal) et à s'incruster dans celles où on peut le faire.

Bien souvent la victoire ira à celui qui aura fait le meilleur coup d'enfoiré au meilleur moment.

Je conseille d'essayer les extensions avant achat : elles peuvent plaire mais ne seront pas essentielles aux yeux de la plupart des joueurs.

Il faut aussi savoir que le nombre de tuiles est fixe et ne dépend pas des joueurs.

Plus il y aura de joueurs autour de la table, moins ils influeront sur le jeu.

Je conseille surtout ce jeu en configuration à 3 joueurs.

A 2 ou 4, c'est sympathique, et c'est n'importe quoi à 5 ou 6 (sauf peut être avec plus d'extensions).

Avis de la rédaction

avatar
Carcassonne souffre de deux à prioris : Il parait que c'est aléatoire et trop gentil. Les deux sont des arguments de joueurs n'y ont pas joué convenablement et qui devraient redonner sa chance au jeu. Pour pallier à l'aléatoire, des joueurs ont décider d'avoir toujours 2 ou 3 tuiles en main. Or, piocher une tuile par tour offre suffisamment de choix et fait que l'ont peut bloquer quelqu'un qui prend un risque (avec 3 tuiles en main, on se sécurise un peu trop): il faut garder de la tension dans ce jeu. Quand à ceux qui trouvent que c'est un jeu gentil, je leur propose d'essayer de jouer sur "Brettespielwelt.de" et de constater par eux mêmes. Si leur avis n'a pas changé après ça... Ceci dit, le jeu souffre de son succès : "Hans Im Glück" surfe sur la vague depuis qu'il est sorti et nous invente des extensions chaque années. Je ne retiens que les deux premières et la rivière (qui n'est pas indispensable), les autres restants superflues.
avatar
Rien d'enthousiasmant dans ce jeu de pose de tuile et d'optimisation. On est pas mmal dirigé au final. On pourra apprécier le thème et jouer au jeu avec les extensions qui plaisent pour pouvoir le faire varier à sa convenance. Si vous n'êtes pas fan des jeux de tuiles, celui-ci ne vous réconciliera pas avec le genre.
Réagir à cet article

Il n'y a aucun commentaire