Dans le Japon médiéval, le clan samouraï Kobayakawa était connu pour toujours se rallier du coté du plus faible...

Ici, Superlude nous propose le second jeu édité en France de Jun Sasaki (après Hattari paru chez Moonster Games en 2011), un jeu de pari, bluff et déduction pour 3 à 6 joueurs.

Allons voir de quoi il en retourne un peu plus en détails...

Matériel

Dans la petite boite fine et allongée (format Gang Of Four) on peut trouver 15 cartes numérotées de 1 à 15 (avec d'étranges symboles japonais en guise d'illustration). Les cartes sont toilées et de bonne qualité mais l'on conseillera fortement de les mettre dans des pochettes afin d'éviter de les abîmer (car si l'on peut reconnaître une des cartes face cachée, le jeu perdra tout son intérêt).

Dans un sachet, on rangera les 32 jetons kamons qui serviront de monnaie et de point de victoire dans le jeu.

On trouve pour terminer un jeton premier joueur et un minuscule livret de règle de 4 pages seulement.

Au final, Kobayakawa propose un matériel minimaliste mais de bonne qualité et parfaitement adapté au jeu.

Règles

Les règles du jeu sont extrêmement simples et expliquées en 2 minutes.

Chaque joueur commence avec 4 kamons et l'on dispose 8 kamons au centre de la table.

Le jeu se joue en 7 manches.

Chaque manche correspond à un combat auquel les joueurs pourront participer, dans ce cas il devront parier un (deux à la 7ème et dernière manche) de leur kamon et qui permettra au vainqueur du combat, de remporter les kamons de tous les participants ainsi qu'un du centre de la table (2 à la 7ème et dernière manche).

A chaque manche, on distribue une carte face cachée à chaque joueur et celle-ci correspondra à la force de son armée (entre 1 et 15 donc). Puis l'on révèle une carte supplémentaire au centre de la table : celle-ci correspondra à la valeur de l'armée du clan Kobayakawa qui viendra s'ajouter à l'armée la plus faible participant au combat.

On joue alors 2 tours en commençant par le premier joueur (vainqueur de la manche précédente).

Au premier tour on a le choix entre :

- Piocher une carte et défausser une de ses 2 cartes face visible.

- Remplacer la carte du clan Kobayakawa par la première carte de la pioche sans la regarder.

Au second tour on peut au choix :

- Se coucher (et donc ne pas participer au combat)

- Miser 1 kamon pour participer au combat

Une fois le second tour passé, chaque combattant de la manche révèle la valeur de sa carte, on ajoute alors la valeur du clan Kobayakawa à l'armé la plus faible et l'armée la plus forte remporte la manche (kamon de tous les combattants plus 1 kamon du centre).

Après la 7ème manche où l'on doit miser 2 kamons et où l'on gagne 2 kamons du centre, la partie prend fin et le joueur ayant le plus de kamons remporte la partie.

Bref, des règles simples qui laissent une grande part au hasard, mais avec du bluff et de la déduction : voilà ce qu'est Kobayakawa.

Durée de vie

Aucune variante n'est proposée dans Kobayakawa.

Le hasard du tirage et le nombre ou le style des joueurs seront le seul renouvellement du jeu.

Cela dit, comme dans beaucoup de jeux de bluff, on peut facilement enchainer les parties...

Des pièces en métal (pour remplacer les kamons en carton) pourront servir de véritable monnaie lors des tournois et concours (initiative originale : je me devais de le signaler)

Au final, la durée de vie ne sera pas le point fort de Kobayakawa sauf si vous voulez vous essayer en tournois ou que vous adorez les jeux de bluff comme moi :)

Le conseil de Jedisjeux

Ne misez pas si vous êtes certain de perdre.

Jouer premier est un énorme désavantage.

Jouer dernier est un immense avantage.

La dernière manche sera souvent la clé de la partie, essayez de la jouer en fin de tour.

Mettez des pochettes sur les 15 cartes pour ne pas gâcher vos parties avec des cartes reconnaissables de dos.