Interview Yggdrasil

Il s'agit d'un temps immémorial où les vivants comprenaient l'importance des arbres.

Des racines du frêne d'Odin, l'Yggdrasil, sans cesse rongées par un Dragon malfaisant, dépendra le devenir des hommes en Midgard.

L'équilibre précaire menace sans cesse de se rompre, les forces oscillent entre bien et mal, de la Terre au Ciel, de Asgard en Niflheimrles, les êtres s'interrogent : n'y aura-t-il pas des héros pour rétablir l'ordre et faire cesser le chaos?

C'est vers vous que se tournent les regards éperdus: saurez-vous associer vos forces et agir en coopération, en synergie, pour calmer la colère de Loki?

L'âge du Ragnarok a sonné, les Ludonautes vous invitent à l'explorer!

Interview de Cédric

Bonjour Cédric! Peux-tu nous décrire les aventures dans lesquelles seront plongés les joueurs d'Yggdrasil?

Cédric : Bien sûr! Il s'agit de lutter contre les forces du mal (Loki et autres malfaisants) pendant l'Âge du Ragnarok. Hazgaard et l'Arbre de vie sont attaqués dans différents mondes.

Il s'agit d'un pur jeu coopératif, sans traître ni félon, où l'on doit se rendre en Midgard, le monde des hommes, pour en récupérer les âmes.

Le jeu coopératif a été en vogue ces dernières années, lui prédis-tu encore un bel avenir?

Cédric : Je n'en ai en vérité aucune idée. Ce que je peux affirmer, c'est que créer un jeu coopératif demande énormément de réglages et qu'il est difficile d'en renouveler le genre.

Après Offrandes, le second jeu de Ludonaute porte aussi vers l'Antiquité, cela devient-il une marque de fabrique, un souci de cohérence éditoriale?

Cédric : C'est vrai que les Ludonautes que nous sommes ont une affection particulière pour la mythologie car elle allie l'Histoire et le Fantastique. Je pense que la cohérence de nos publications tient avant tout par des jeux à thème fort.

Bruno Faidutti affirmait il y a peu que le processus de création consistait en réalité à synthétiser la quintessence des jeux de référence.

A propos de références, quelles sont les tiennes?

Cédric : Les miennes se nomment Caylus, Puerto Rico, et sur le principe coopératif, j'admire le thème fort des Chevaliers de la Table Ronde, le système fluide de Pandémie et la profondeur de Ghost Stories.

Avec Yggdrasil, nous avons essayé de conjuguer le tout.

Une énième partie-test lors des Cyberludiques.

Cédric à gauche, Fabrice à droite

Cédric à gauche, Fabrice à droite

Si Cédric et Fabrice se font face, c'est en réalité pour être plus au faîte des actions à mener de concert pour vaincre le mal.

Cultivé depuis plus d'un an, le projet d'Yggdrasil semble maintenant être parvenu à maturité;

Le jeu demandera aux partenaires d'être en totale symbiose pour tuer le mal à la racine, sans que rien ne les freine...

Quant à vous, aurez-vous déniché les quelques allusions végétales que j'ai dissimulé dans cette feuille de commentaire?

Interview de Fabrice

De ton côté, Fabrice, comment est née cette envie de collaborer avec les Ludonautes?

Fabrice : Cédric est un ami, c'est lui qui a proposé de collaborer, il a posé les bases de Ludonaute et moi j'ai proposé du coopératif sur un thème Nordique.

Comment gères-tu le changement de statut de ludophile à Co-auteur de jeu?

Fabrice : Je ne remarque absolument aucun changement en moi! Je suis simplement très heureux de la publication du jeu et du travail graphique de Pierô. Mais je reste avant tout un joueur dans l'âme.

Que représente pour toi la sortie d'Yggdrasil cet automne?

Ressens-tu une émotion ou une pression particulière?

Fabrice : Non, ce n'est que du bonheur… et qu'espérer de mieux qu'une publication juste avant Essen?

As-tu d'autres projets top-secret?

Fabrice : Aucun... à moins que Cédric n'insiste, car j'ai plein d'idées de thèmes!!

Interview de Pierô

Mon cher Pierô, tes œuvres sont décidément très orientées vers l'Antiquité et la mythologie en ce moment, n'est-ce pas difficile de trouver l'énergie de se renouveler?

Pierô : L'énergie en effet est difficile à trouver, mais pas l'inspiration!

Les nécessités faisant loi, mes orientations sont imposées par le thème.

Ceci-dit, j'adore la mythologie Grecque ou Nordique!

Comment approches-tu un nouveau chantier d'inspiration lorsqu'il s'agit de travailler sur un jeu?

Pierô : Avant tout je recherche beaucoup de documentation: Google images, livres, bandes dessinées, musique, tout ce qui peut m'immerger et m'éviter des erreurs et des poncifs (il n'y a pas d'ailes sur les casques Nordiques, sauf dans les opéras de Wagner!). Question musique, Dead can Dance m'a bien aidé pour le travail sur Yggdrasil!

Que penses-tu des graphistes en vogue du monde ludique: Marie Cardouat, Miguel Coimbra…?

Comment te situes-tu vis-à-vis d'eux?

Pierô : De Coimbra je dirai qu'il est très fort techniquement , très efficace. Ses illustrations collent bien au thème. Le talent de Marie Cardouat est tout autre: ses compétences vont bien au-delà de Dixit!

Elle a mis en évidence le fait que l'illustrateur peut faire partie prenante du succès d'un jeu, car sans les illustrations de Marie, Dixit ne serait pas Dixit.

Elle garde donc sa part de trophée dans l'As d'Or de 2009 à Cannes.

Enfin, me concernant, je sais que l'on vient souvent me chercher parce que je suis autant joueur qu'illustrateur.

Je pense être capable d'analyser les problématiques de l'intérieur: ce que le joueur attendra en terme d'immersion graphique et de modularité.

Que retiens-tu de ta collaboration à Yggdrasil, du jeu lui-même et des ludonautes?

Pierô : Bien alors, les ludonautes sont des amis, et le projet d'illustrer pour eux Yggdrasil est antérieur à Offrandes, qui fut, en quelque sorte un entraînement à Yggdrasil...

Le jeu quant à lui fera date dans le monde du coopératif!

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