Seeders from Seiris

Bienvenue dans Seeders from Sereis, Episode I : EXODUS, un jeu de Serge Macasdar pour 2 à 4 joueurs édité par Sweet Games.

Ce jeu est le premier, nous l'espérons, d'une longue série se déroulant dans un univers de space-opéra développé par son auteur.

Vous trouverez d'ailleurs dans la boite une petite nouvelle d’une vingtaine de pages  vous permettant de vous plonger dans cet univers.

Nous allons jouer ici le rôle de négociateurs cherchant à recruter dans son camp des personnages  au sein de 6 castes différentes ou acquérir des plans de modules afin de construire l’Arche Fille la plus attrayante.

Je vous emmène à la découverte de ce premier opus.

Matériel

La Boîte

La Boîte

La première impression qui nous saute à la figure est : « Mon Dieu, quelle beeelle boîte », et c’est vrai que l’artwork de la couverture est absolument sublime.

La deuxième impression est : « Mon Dieu, quelle grooosse boîte, mais ça doit être rempli de trucs la dedans ! » Certes oui, mais en fait pas tant que ça …

Seeders est avant tout un jeu de cartes, donc on retrouve beaucoup de cartes (150 en trois exemplaires de chaque). Les cartes sont de toute beauté avec un rendu «  relief » superbe, les illustrations de Gaël Lannurien et François Baranger vont de belles à trrrès belles ! ( mhhh le xxx)

2 cartes parmi les 50

2 cartes parmi les 50

Nous avons ensuite des jetons plastique genre poker, transparents et très agréables à manipuler (et vous aller le faire beaucoup au cours d’une partie !), après avoir collé vos petits stickers « castes » dessus).Ils représenteront vos négociateurs que vous poserez sur le plateau central au cours de la partie.

S’ajoutent à cela des petits cubes en plastique à la couleur du joueur et des gemmes de ressources.

Les jetons d'influence.

Les jetons d'influence.

Puis viennent ensuite des plateaux individuels. Ils sont, encore une fois, très beaux, mais aussi en « relief », ce qui va permettre de placer ses jetons ainsi que ses cubes et autres ressources sans que cela ne bouge et que cela se barre dans tous les sens au moindre petit coup involontaire dessus, (et ça c’est bien ! )

Le plateau du joueur bleu

Le plateau du joueur bleu

Avec tout cela, il nous reste encore quand même pas mal de place dans la boite, assez pour disons le y mettre quelques extensions.. ?

Pour finir, le plateau central est lui aussi superbe (décidément, tout est beau dans le jeu Seeders !) avec là aussi un effet relief aux endroits où poser vos jetons, petits détails qui à la fin font une belle qualité d’édition.

Seul petit bémol sur le matériel, après plusieurs utilisations, le plateau semble fragile aux endroits de pliage… en espérant qu’il ne se déchire pas plus tard…

Finalement, nous avons sous la main un superbe jeu dont on aura plaisir à manipuler les divers composants.

RÈGLES ET MÉCANIQUES

une partie à 3 joueurs

une partie à 3 joueurs

Le jeu est avant tout un jeu de cartes à combo mais avec une GROSSE subtilité en dedans qui apporte tout le sel du jeu.

Les cartes sont de deux types : des modules figurant des sections de votre arche, et des personnages venant de 6 castes différentes, chacune avec ses spécificités.

Le but va être de former sa  flotte  de modules en y intégrant au maximum 2 personnages par module (sauf bien sûr exception genre ouvrier ne coûtant pas de place à l’intérieur de ces modules.)

La partie se joue en 4 tours .

Après la détermination de l’ordre du tour vient la distribution des cartes ( 4 par joueur) , puis une phase de draft classique ( je passe une carte à mon voisin et j’en reçois une de mon autre voisin ) qui va atténuer le hasard du tirage initial de cartes.

Commence ensuite ce qui fait à mon sens le cœur et le sel du jeu, à savoir la phase de négociation : après voir placé de nouvelles cartes dans les « chambres de négociations » sur « l’Aile des Murmures » (le plateau de jeu central), les joueurs vont essayer de s’approprier ces cartes en posant à tour de rôle un jeton négociateur entre deux chambres. Chaque jeton posé vous permet de poser des jetons d’influence sur chaque carte. A la fin de la pose de tous les jetons, on fait les comptes : la carte est remportée par le joueur ayant réussi à placer le plus de jetons influence sur la dite carte ; et pour un ex aequo me direz-vous ? Dommage, la carte est défaussée..( ahh c’est ballot, c’est celle que tu convoitais ?, zut zut zut pas de bol…. Gnark gnark ! )

Les joueurs vont pouvoir ainsi récupérer entre 0 ( pas bon…) et 4 voire 5 cartes( très bon !), ce qui complètera leur main de 4 cartes initiales.

Puis c’est au tour de la phase de pose des cartes et de construction de son arche : 1 module pour 2 personnages (voire plus) : nouvelle subtilité ici, pour poser une carte, on doit dépenser un certain nombre de ressources que l’on obtient qu’en….jetant d’autres cartes… ( ooohh choix cornélien, arrrghhh non pas celle-là, mais si pourtant, si je veux poser cette autre-là faut bien, snif..).Mais c’est également le moment où vous allez pouvoir jeter avec un certain sadisme LA carte qui aurait tant plu à un de vos concurrents, et le regarder verser une petite larme…

C’est ici que ça peut comboter terriblement : chaque caste a en effet ses capacités particulières qui se combinent .

Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, Seeders est un vrai jeu d’opportunisme  où les retournements de situation et coups bas sont légions. On ne contrôle pas forcément tout (adeptes de la planification millimétrée au poil trois tours en avance passez votre chemin !) et des dents vont grincer, des soupirs vont être lâchés, des jurons étranglés.

Durée de vie

Il ne faut pas se le cacher, une partie de Seeders est assez longue. Il est indiqué 120 minutes sur la boite, mais ce sera un minimum à 4 joueurs. Comptez bien 1heure de plus surtout pour des joueurs qui débutent.

Entre autre, la phase de négociation peut s’étirer en longueur car les cartes sont nombreuses sur le plateau, et surtout lors des premières parties, il peut être assez long de lire toutes les caractéristiques et les effets des cartes. Rassurez-vous, après quelques parties , et quand vous aurez l’habitude des cartes, les choix se feront plus vite.

Reste le problème potentiel récurrent « d’analysis paralysis », pendant la pose des négociateurs. De très nombreux choix vont s’offrir à vous : dois-je plutôt privilégier mon jeu ou essayer de pourrir celui des autres ?

Vous l’aurez compris en lisant ces quelques  lignes, Seeders est un vrai jeu d’opportunisme  où les retournements de situation et les coups bas sont légions. On ne contrôle pas forcément tout  (adeptes de la planification millimétrée au poil trois tours en avance passez votre chemin !), des dents vont grincer, des soupirs vont être  lâchés, et des jurons étranglés tout au long de la partie. 

On prend pourtant un énorme plaisir à développer son Arche et à mettre des bâtons dans les roues (cosmiques, bien sûr) des autres participants. Nous sommes  devant un jeu beau, abouti, retranscrivant bien les intentions  de son  auteur de développer son propre univers space-op.

On attend juste la suite avec impatience.. 

 

 

Pierre Alain & Nico

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Il y a 2 commentaires

nico
By Blue | 21 févr. 2018 à 15:14

C'est pas bien ce que tu fais là nico... Je dois limiter mes achats, mais c'est pas comme ça que je vais y arriver.

nico
By nico | 21 févr. 2018 à 17:30

c'est pas moi angel c'est Pierre Alain devil