Ceci n'est pas à proprement parlé un CR habituel, mais un petit recit d'un apprentissage quelque peu difficile...sur 6 parties jouées.

La semaine dernière, ce fut la découverte pour plusieurs d’entre nous de « A few acres of snow », la nouveauté du maestro de Manchester, jeu pour deux joueurs.

Avec un thème séduisant, AFAOS propose des mécanismes de card-driven et de deck building...c’est donc surtout un jeu de cartes.

Aïe ! Pas bon pour moi ça...l’aspect card driven ne m’a jamais fait peur (et j‘aime beaucoup d‘ailleurs), mais le coté combo à la RFTG, Dominion, Thunderstone et autres, fait que ces jeux là ne sont pas bons pour mon petit cerveau qui ne sait pas « comboter » comme on dit dans le milieu ludique. Je crois même faire partie des rares joueurs de ma génération à n’avoir jamais accroché à Magic. C’est donc avec une certaine appréhension (London m‘avait vraiment laissé perplexe), doublée toutefois d’une grande curiosité (c‘est un jeu de mon cher maestro quand même !), que j’entamais ma première partie de AFAOS.

Et là, ça a mal commencé. J’avais beaucoup de difficultés à suivre les explications de Tyrion qui a exposé les règles pour deux parties jouées en simultanées. Ces histoires de deck disponible ou pas, de réserve, de défausse, de mélange de cartes fréquents, les multiples actions possibles...houlala ! j’ai senti que j’allais galérer. Et en effet, j’ai ramé.

Ayant pris le camp anglais, j’ai mis un certain temps à comprendre pourquoi j’avais tant de mal à progresser. N’ayant que la moitié des règles en tête, il me manquait toujours un truc pour faire quelque chose, genre « Ah oui, mais là, il te faut un bateau », « Non, il faut un colon pour t’installer à Albany », « Ah d’accord, mais là, si tu poses pas l’artillerie tout de suite, tu perds le siège automatiquement », « Heu…tu peux pas faire de raid avec les natives car tu n’as plus de sous », etc, etc…

Bref, une première partie cauchemardesque, gagnée par mon adversaire froggies suite à la pose de toutes ses villes je crois (et un score écrasant à la clé). J’ai eu droit à quelques réflexions amusées, genre « Ben alors ! Ça joue à Britannia, High frontiers, Byzantium, 18xx et autres jeux costauds et t’es pas fichu de retenir les règles d’un jeu comme celui là ? ».

Particulièrement dépité, certains joueurs présents ont senti quand même qu’il fallait me remonté le moral et immédiatement, comme après une chute de vélo, j’ai remis le couvert pour une seconde partie. Toujours avec les anglais, ce fut cette fois plus disputé. Je me suis un peu mieux débrouillé dans l’utilisation des cartes, et j’ai même gagné un siège sur Port-Royal. J’ai perdu une nouvelle fois, mais je ressortais de cette soirée avec le sentiment d’avoir entre les mains un très bon jeu.

48 heures après, deux nouvelles parties. Je prends encore les anglais, et je perds la première partie aux points...en moins d’une heure (le français avait posé tous ses villages). Sans grogner (ce qui m’a moi-même surpris), je propose immédiatement à mon adversaire une revanche.

« Tu veux pas prendre les français ? »

« Non monsieur ! Mon cœur est à la France, mais mon cerveau est international ! »

...et puis surtout, je tenais pas à l’embrouiller plus que ça, maintenant que je commençais à comprendre le jeu. A noter que j’avais lu les règles et remarqué que des erreurs avaient été commises lors des premières parties...monsieur Tyrion, vous allez vous mettre au tableau noir.

La lutte pour ma 5ième partie fut indécises pendant longtemps, puis finalement, les français finir une nouvelle fois par gagner.

Enfin, ma 6ième partie hier soir a donné lieu à un long combat. L’action s’est déroulée essentiellement au centre du plateau. Ayant colonisé Albany puis les deux forts de chaque coté de l’embranchement, le français a commencé à se prémunir des raids en construisant des fortifications. A la limite, je me suis demandé pourquoi, puisqu’il va repousser 6 raids d’affilés en ayant à chaque fois la carte qu‘il fallait ! Il va ensuite me reprendre 3 natives. Pour déplacer le théâtre des opérations, je parviens à capturer, suite à un siège, Halifax, avant de me le faire reprendre après un nouveau siège (gros coup au moral là). Puis, de raid repoussé en siège échoué, je vais doucement regarder mon adversaire installer sa dernière ville et gagner aux points, comme à chaque fois. Me reste plus qu’à perdre en me faisant capturer Boston ou New-York, et j’aurais explorer ainsi toutes les défaites possibles de l’anglais.

Bilan : 6 parties jouées, 6 parties perdues, à chaque fois avec les britanniques.

Question mécanismes, maintenant, ça va, je m’y suis habitué. Question idées de stratégie, je commence à en avoir...sans succès certes, mais au moins, je sors de la table en me disant « La prochaine fois, je ferai plutôt comme ça et comme ça... », ce qui est toujours bon signe.

Je vais continuer à jouer avec les anglais, et ce tant que j’aurais pas remporté une ou deux victoires avec eux.

Merci pour ce CR qui me rassure un peu car comme toi, je m'inquiète un peu de la prise en main du bousin. Toutes ces histoires de réserve de cartes, de cartes disponibles en fonction des lieux que l'on possède, de cartes jouées pour les sièges...

Je vais essayer de faire tourner l'engin en solo, histoire de voir ce que cela donne.

Liste de mes défaites à A few acres of snow :

Avec les anglais : 1 défaite contre Fabrice, 2 contre Thomas, 3 contre Cormyr, 1 contre Sauveur, 1 contre Zhor.

Avec les français : 1 contre Zhor.

Nombre de victoire avec les anglais : 0

Nombre de victoire avec les français : 0

Non, c'est juste pour mémoire...a noter que cela devrait faire 8 parties de plus pour les CR, mais là, ça va trop vite, pas assez de temps moi...

Vous le sentez que je vais être un boulet à ce jeu ou pas ?