A few acres of snow

9 sept. 2011 | par Cormyr

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
2
Date
9 sept. 2011

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
à 2 joueurs exclusivement
Âge
à partir de ans
Durée
75 minutes
Mécanismes
Deckbuilding
Date de sortie
mars 2011
Auteur(s)
Martin Wallace
Illustrateur(s)
Peter Dennis
Editeur(s)
Treefrog Games

Scores

# Nom Score
1 Cormyr (français) 57
2 Zeptien (anglais) 45

Photos

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Il y a 3 commentaires

Cormyr
By Cormyr | 9 sept. 2011 à 10:10

L'anglais (le Zeptien) et le français (Cormyr) ont donc décidé d'en découdre à nouveau pour le contrôle du nord de l'amérique. Alors que le français était prêt à la prendre dès le premier tour, il se fait devancer par l'anglais qui colonise Halifax comme entame de la partie. Déçu de ne pouvoir profiter de son tirage de carte favorable qui aurait du lui permettre de coloniser Halifax, le français décide de tenter une stratégie audacieuse : attaquer tout de suite Hallifax. Il espère ainsi le récupérer et éloigner la menace sur Louisbourg tout en contraignant l'anglais à une stratégie défensive l'empêchant ainsi de s'étendre et de combler son retard initial.

Le siège dure quelques tours, l'anglais envoyant toute sa flotte à la défense d'Halifax, mais l'avantage initial du français apporté par l'infanterie régulière lui permet de remporter le siège et donc de s'emparer Halifax. Pendant le temps du siège, le français en a profité pour s'adjoindre le secours de la mère patrie (achat de Home Support) et d'ouvrir la colonisation sur sa droite en prenant Fort Frontenac, tout en recrutant une infanterie de plus. L'anglais de son côté s'est fortement renforcé militairement.

La stratégie du français va se retourner contre lui, et l'ouverture audacieuse et risquée de la prise d'Halifax va se retourner contre lui. En effet, profitant d'un deck qui tourne beaucoup plus vite, l'anglais assiège rapidement Port Royal, qui finira par tomber, assez rapidement, le français ne pouvant résister que grâce à sa maigre flotte et quelques forces issues de ses colonies. Louibourg est de nouveau en danger. Le français n'est pas complètement inactif, et outre l'achat de fortifications, il s'est bien étendu sur sa droite.

Une fois Port Royal tombé, la priorité est à la fortification de Louisbourg et de Quebec. Un achat d'une seconde fortification est nécessaire. Mais Louisbourg est assiégée assez rapidement. Le Deck, très militaire de l'anglais tourne vite, et il peut donc enchaîner les sièges. La résistance du français est molle, ses deux infanteries régulières ne répondant pas à l'appel, le soutien de la mère patrie non plus. Louisbourg, bien que fortifiée, tombe également. Le français est sous pression : Quebec, toujours pas fortifié, est sous la menace d'un raid. Le français est désormais un peu en retard à cause des pertes, et Quebec risque de tomber. Malheureusement la fortification n'est toujours pas disponible, mais heureusement l'infanterie régulière et le home support sont désormais prêts (c'étaient les 3 dernière cartes du deck !). Lorsque l'anglais lance le siège, la réplique du français est donc violente et le siège tourne court à l'avantage du français. Un premier tournant de la partie ?

Pendant l'avancé en nouvelle écosse, le français s'est étendue et s'est même enfoncé au centre, menaçant Albany, toujours pas colonisée par l'anglais. Alors que l'anglais développe ses villes, que le français prend Albany, l'anglais assiège Tadoussac qu'il réussit à prendre. La situation est alors assez particulière, et inédite pour moi en tout cas, l'anglais est aux portes de Quebec et s'est étendu jusqu'à Tadoussac, le français possède la région des grands lac et s'est même étendu jusqu'à Albany. Le français est à 1 village de finir sa colonisation mais est en retard aux points (on est à 48/40 en faveur de l'anglais à cet instant de la partie). La victoire est donc à la portée de l'anglais.

L'anglais choisit alors ce moment pour assiéger une nouvelle fois Quebec. Il attaque avec l'infanterie de siège, et une infanterie. Le français s'y était préparé est sort son artillerie de siège de sa réserve en payant 7 or (4 ors pour la réserve et 3 or pour engager l'artillerie). Il y adjoint une infanterie qu'il avait gardé dans sa main. Case départ pour l'anglais qui prend un grand coup au moral. C'est le tournant de la partie. L'anglais qui pensait gagner par la prise de Québec se voit fortement contrarié sur ce point et pense que Quebec est désormais imprenable. Il va donc abandonner cette stratégie et tenter de développer ses villes. Je me demande si des attaques répétées contre Quebec n'aurait pas usé le français qui à ce moment de la partie à un Deck assez conséquent (malgré quelques interventions du gouverneur) et a donc du mal à mobiliser ses troupes. Néanmoins, avec ses 5 de défense, il est assez difficile pour l'anglais d'organiser le siège de Quebec, l'artillerie de siège étant indispensable.

Les problèmes sont donc les suivants :

- l'anglais qui semble avoir abandonné l'idée d'un siège de Quebec, doit finir la partie au plus vite pour finir la partie puisqu'il est en avance. Assiéger Albany et la prendre au français permettrait également de relâcher la pression sur New York et d'assoir son avantage au point.

- le français est en retard aux points, mais peut terminer la partie à tout moment. Il lui faut donc augmenter son capital point. Le français va donc s'orienter sur une stratégie consistant à développer une ville et prendre un village alternativement, et en même temps mener des raids sur New York pour gagner des points tout en réduisant le capital de l'anglais. Fort Duquesne est la dernière localisation avec un capital de points important.

La fin de la partie va voir l'anglais errer. Son orientation militaire va le gêner dans son développement et les 5 villes qu'il lui reste à faire semblent une éternité. De plus, il n'arrivera jamais à organiser le siège d'Albany ou prendre Deerfield. En revanche le français lui, après avoir détruit Tadoussac sans la reprendre, arrivera à prendre Fort Duquesne, et surtout par 5 raids contre New York fera tomber la ville. New York tombée, c'est un écart de 10 points ! (4 de la ville capturée, 2 du village capturée, et 4 de moins pour l'anglais).

Fort Duquesne (4 points), Detroit en ville (4 points de plus), Montréal en ville (3 points de plus), et New York (10 points d'écarts) vont faire la différence malgré une ou deux villes développée côté anglais. Le français peut donc terminer la partie en colonisant Kennebec (comme quoi cette localisation peut avoir une utilité).

Victoire française, mais victoire obtenue dans la douleur, avec un anglais qui aurait pu (du ?) l'emporter.

Une superbe partie, dans une configuration bien différente des précédentes, avec un nombre de siège conséquent (6 sièges lancés par l'anglais, 2 sièges lancés par le français).

Cormyr
By Le Zeptien | 9 sept. 2011 à 14:48

Oui, une grosse partie mine de rien hier soir (malgré l'heure tardive), et je pensais bien l'emporter.

Mais il est vrai que les 2 sièges échoués de Quebec m'ont franchement démoralisé, surtout que je suis parti dans cet optique dés le début, un peu aidé et surpris faut bien le dire par ton ouverture. Je crois d'ailleurs qu'en 9 parties avec les anglais, c'est seulement la seconde fois que je m'emparais durablement de Louisbourg. Je n'avais encore jamais pris Gasp et encore moins Tadoussac, donc grande première pour moi hier soir. J'ai surtout joué bien plus aggressif que dans mes parties précédentes.

Mais après les deux échecs devant Quebec, je n'était pas équipé pour "coloniser", d'où mon absence à Deerfield ou à Albany par exemple. Quand j'ai réalisé qu'il pouvait "raider" NY, j'ai essayé de fortifier la ville, mais j'ai perdu 2 ou 3 tours pour prendre la carte de localisation et celle de fortification...et pendant ce temps, j'ai pris 2 raids...

A noter que j'aurais bien voulu lancer un siège sur Albany et j'allais le faire au moment où tu as posé le dernier village...seulement réunir troupes+NY+bateau en 5 cartes, ce fut trop long. J'ai utilisé la réserve, plus que d'habitude, mais pas toujours à bon escient et je crois que la cause principale de mon incapacité d'achever les français vient de là...et je pense même que ma faiblesse globale à AFAOS vient en partie de la mauvaise façon dont j'utilise la réserve. Avec 4 troupes régulières, l'artillerie et de l'argent (obtenu plus facilement que dans mes parties précédentes...sur ça au moins, j'ai progressé dans le timing pour en obtenir), je n'aurais pas du perdre cette partie. A noter encore que j'ai pris une seule carte neutre (fortification) contrairement à mon habitude de prendre deux ou trois natives...

Je regrette de ne pas avoir pris, pour une fois, la carte soutien national : En fait je perds cette partie après le premier siège devant Quebec (la ville n'était pas encore fortifiée), car à un moment donné, je tire 3 cartes sans aucune utilité pour le siège en cours (et le français était revenu sur le première case bleue). Si j'avais eu cette carte de soutien, j'aurais tiré l'infanterie régulière et la milice qui était au fond de la pioche, et peut-être même une carte avec navire...et en achetant une nouvelle troupe dans la foulée...allez savoir...

Ce sera peut-être pour une prochaine fois...

10 parties, 10 défaites...ça m'était encore jamais arrivé sur un même jeu je crois. Clairement, AFAOS a des mécanismes qui ne conviennent pas à mes habitudes ludiques, mais je trouve le jeu passionnant et profond, cela me donne la volonté de m'accrocher...et, peut-être, un jour...

Cormyr
By Cormyr | 10 sept. 2011 à 20:29

Oui superbe partie. J'ai bien cru que tu allais gagner, soit par la prise de Quebec, soit par les points. Je n'a y croyais plus vraiment mais j'ai su profiter de ton coup au moral. J'ai bieb vu que tu étais désabusé, presque inactif : beaucoup de cartes défaussées. Du coup, c'est moi qui ai retrouvé le moral et qui suis parti à l'assaut grâce aux raids.