Encore un jeu qui n’avait pas vu nos tables depuis un moment : After the flood. Sans se douter de ce qui les attendait, messieurs Cormyr et Nicolas sont venus me rejoindre hier soir pour tenter de développer au mieux la région de Sumer, berceau des premières cités, tout en jouant aussi les différents peuples venus en faire la conquête.

After The flood, jeu du maestro conçu pour 3 joueurs, propose des aspects ludiques assez différents : de la gestion pure et parfois difficile (n’est-ce pas monsieur Cormyr ?), malgré des règles de commerce peu complexes, des placements d’ouvriers/commerçants/artisans/scribes avec un système majoritaire par endroit, et des combats (aux dés) très simples, mais qui demandent un brin de subtilité et de timing pour être joués au mieux.

J’avais pratiqué After the Flood auparavant, je me suis donc chargé de

L’explication des règles pour mes deux partenaires qui découvraient le jeu.

Et nous voilà partis pour 3 heures intenses de calculs, combats, coup-fourrés, et anticipation au cordeau.

J’ai pris le temps de bien insisté sur le fait que dans After the flood, presque tout est une question de timing, où l’ordre de tour peut jouer un rôle important. La part de hasard vient pimenter les choses, mais globalement, ce sont les neurones qui sont mis à rude épreuve.

J’ai noté durant la partie la répartition des empires entre les joueurs à chaque tour, ainsi que la répartition des points au moment des décomptes.

Voici donc le déroulé de cette partie à suspense…

Tour 1

Empires (*)

Cormyr : Akhad (10), Le Zeptien : Guti (8), Nicolas : Sumer (3)

Décompte fin de tour :

Militaire : Cormyr 12 points, Nicolas 6 points, Le Zeptien 20 points.

Développement de ville : Cormyr 20 points, Nicolas 14 points, Le Zeptien 0.

Scores intermédiaires : Cormyr 32 points, Nicolas 20 points, Le zeptien 20 points.

Pour leurs premières actions, les joueurs ont pris soin d’installer des villes, suivant ainsi les conseils de l’auteur lui-même. Je me suis installé à Babylone et Ur. A bien y réfléchir, choisir Babylone est un risque premier tour, car il faut faire face à un potentiel raz de marée venant de Akhad, à moins de parvenir à prendre ces armées soi-même. Mais je n'ai pu prendre Akhad, c’est monsieur Cormyr qui allait les jouer... et il me laissa Babylone, hésitant à sacrifier 2 armées en voyant qu’avec Guti, j’avais du répondant. Je vais d'ailleurs lui montrer qu'il avait bien fait d'être prudent en marquant 20 points militaires. Monsieur Cormyr contrôlait Nippur, donc bénéficiait du bonus pv pour Sumer.

Je ne marque rien en développement de ville préférant garder des ressources pour la suite. A noter que Ur, qui m’appartenait, fut détruite pendant ce tour par monsieur Nicolas.

Tour 2

Empires : Cormyr : Amorite (10), Nicolas : Isin (5), Le Zeptien : Larsa (5)

Décompte de fin de tour :

Militaire : Cormyr 21 points, Nicolas 14 points, Le Zeptien 10 points.

Développement de ville : Cormyr 0, Nicolas 0, Le zeptien 14.

Scores intermédiaires : Cormyr 53 points, Nicolas 34 points, Le Zeptien 44 points.

Conséquence du premier tour suite à un placement judicieux et l’ordre de tour, monsieur Cormyr prend à nouveau l’empire avec le plus d’unités. De mon coté, je n’arrive pas à marquer les 20 points de développement, donnant un Lapis Lazuli pour avoir l’armée la mieux équipée. Cela va me donner un avantage, me permettant de m’attaquer aux nombreux mais plus faibles Amorites de monsieur Cormyr…mais ne va pas l’empêcher de creuser l’écart. Je suis le seul à développer une ville à ce tour.

Tour 3

Empires : Cormyr : Egypte (5), Nicolas : Mittani (10), Le Zeptien : Sumer (3)

Décompte de fin de tour :

Militaire : Cormyr 15 points, Nicolas 16 points, Le Zeptien 8 points.

Développement de ville : Cormyr 7 points, Nicolas 20 points, Le Zeptien 0

Scores intermédiaires : Cormyr 75 points, Nicolas 70 points, Le Zeptien 52 points.

Ce troisième tour va être pour moi le passage à vide de la partie, laissant mes adversaires prendre une large avance. Je ne sais plus très bien ce qui s’est passé. J’avais une petite armée, peut-être mal équipée, et j’ai perdu un ou deux combats de trop…Je me suis très mal débrouillé niveau commerce également. Enfin bref, je commençais à être inquiet.

Tour 4

Empires :

Cormyr : Egypte (10), Nicolas : Hittites (10), Le Zeptien : Kassites (10)

Décompte fin de tour :

Militaires : Cormyr 11 points, Nicolas 12 points, Le Zeptien 14 points

Développement de ville : Cormyr 0, Nicolas 14 points, Le Zeptien 14 points

Scores intermédiaires : Cormyr 86 points, Nicolas 96 points, Le Zeptien 80 points.

Des combats partout et soutenus, les effectifs importants de chaque empire y étant surement pour beaucoup. Cette fois, c’est au tour de monsieur Cormyr, qui avait récolté peu de grain et de tissus, de connaître un coup d’arrêt sévère, laissant Nicolas prendre une bonne avance. Je reviens dans la course, mais avant d’entamer le dernier tour, je place quelques ouvriers en prévision des futurs points dans les régions. Je me préparais aussi a développer une autre ville. Seul hic : je n’avais plus de ville à développer disponible. Toutes les provinces étant urbanisées, il fallait donc que je détruise une ville adverse pour en construire une nouvelle.

Tour 5

Empires :

Cormyr : Assyria (12), Nicolas : Chaldea (8), Le Zeptien : Elam (8)

Décompte fin de tour et de la partie :

Militaire : Cormyr 20 points, Nicolas 10 points, Le Zeptien 10 points

Développement de ville : Cormyr 14 points, Nicolas 0, Le Zeptien 14 points.

Points territoires + cases : Cormyr 7 points, Nicolas 9 points, Le Zeptien 15 points.

Scores : Cormyr 127 points, Le Zeptien 119 points, Nicolas 115 points.

Ce dernier tour fut très disputé, avec des placements d’armées, de commerçants et des combats où chacun tentaient de finasser. Je vais parvenir à m’emparer de la région de Ur, puis je vais la tenir, détruire la ville de monsieur Nicolas, et enfin construire une cité...mais que ce fut difficile, car monsieur Cormyr s’en est mêlé, espérant me faire échouer dans mon entreprise. Monsieur Nicolas va se retrouver sans cité pouvant être développée, ne pouvant poser un étage qui aurait pu lui rapporter 14 points.

Quelle partie ! Je dois admettre que j’ai redécouvert le jeu hier soir, car After the flood m’avait toujours laissé un arrière goût d’inachevé, avec des combats que je trouvais trop « mécaniques », simplistes même, et dont les finesses, qu’il faut replacer dans un ensemble, ne m’apparaissaient guère. Je pense que mes compagnons de jeu ont aussi apprécié cette lutte aux couteaux, ainsi que les subtilités du jeu. Ils ont constaté aussi qu’After the Flood est bien plus cérébrale qu’il en a l’air. La partie gestion est en effet rude, et il faut sans cesse anticiper l’avenir si on ne veut pas connaître de mauvaise surprise. Monsieur Cormyr pense que nous avons laissé un peu trop les villes tranquilles. Il est vrai que je ne pensais pas garder Babylone toute la partie, et que nous aurions mieux fait de priver monsieur Cormyr de Nippur, et monsieur Nicolas de Sippar.

Une très bonne partie en tout cas. Pour la revanche, c’est quand vous voulez.

(*) Le chiffre entre parenthèse indique les unités de base pour l’empire concerné. Il ne tient pas compte des achats de troupes par les joueurs, ni du bonus Babylone.

Excellent jeu. Tendu, vraiment très tendu. Le jeu ne paraît pas compliqué de prime abord mais en fait il est redoutable question calcul. Les ressources de base servant tout à la fois pour placer ses paysans et pour faire les échanges commerciaux de base, on est très vite limité. Une fois ce principe bien assimilé , on se retrouve à calculer au plus juste pour optimiser ses actions.

Effectivement , sur cette partie, on a, de mon point de vue, laisser trop longtemps les villes. L'avantage qu'elles apportent, en cumulé surtout, est énorme.

Je gagne officiellement mais rien n'est moins sûr officieusement. On a fait une petite erreur dans le décompte des points sur les deux premiers tours. Cela m'a avantagé et il est difficile de dire combien de points ai-je en trop, mais cela doit tourner autour de l'écart qu'il y a entre moi et le Zeptien à quelque chose près. On ne sera donc jamais qui a vraiment gagné. Mais ce n'est pas grave, car la partie était passionnante même si elle m'a coûté une bien trop courte nuit.