Parmi les Ystari présents sur mes étagères, Assyria est sans doute celui qui est sorti le moins souvent. Je le trouvais un peu « sec » et moins prenant qu’un Caylus, Ys, Sylla et autre Amyitis.

Hier soir cependant, j’ai eu envie d’y rejouer, histoire de voir si mon sentiment à l’égard de cette création d’Emanuele Ornella pouvait évoluer. C’est donc avec curiosité, mais aussi un peu avec d’appréhension que j’expliquais les règles d’Assyria à mademoiselle Mina et messieurs Thomas et Florestan.

Naturellement, n’ayant pas ouvert la boîte depuis au moins 2 ans, j’ai oublié une « petite » règle (les points à chaque tour sur les étages de Ziggourat), mais cet oubli fut rapidement réparé grâce à la sagacité de monsieur Thomas.

Ce système de répartition de cartes ravitaillement me plaît bien, comme celui des crus. On retrouve une séance de courbettes auprès des puissants (presque un gimmick Ystari), élément déjà présent dans Caylus, Amyitis et en variante dans Ys. Assyria incite aussi les joueurs à se livrer à une subtile lutte de territoires et dans la partie d’hier soir, cet aspect du jeu fut très présent. La gestion des huttes et des chameaux (animaux appréciés chez Ystari) fait aussi partie des grands défis proposés par Assyria.

Monsieur Florestan va prendre un bon départ…il va même mener les débats pendant les deux tiers de la partie. Seulement voilà : un peu faiblard sur les Zigourats et les puits (ces derniers ayant eu un certain succès auprès de monsieur Thomas), il va voir son avance lentement grignotée par son poursuivant immédiat, puis par un second joueur : moi-même. Oui, car de mon coté, j’avais opté pour la construction de Ziggourats, mais peut-être pas assez rapidement. Alors que mademoiselle Mina semblait surtout se concentrer sur les points des huttes (négligeant un peu trop selon moi le gain des chameaux), j’essayais de partager mes choix entre les Ziggourats et la recherche des points à la Cour d’Assur. Dans les deux derniers tours, je pensais bien rattraper monsieur Florestan et peut-être même passer devant monsieur Thomas, mais ce dernier va construire deux puits puis mettre « le paquet » à Assur.

Bon, je reconnais bien volontiers qu’Assyria est un jeu intéressant, au déroulé fluide, avec des choix difficiles et qui demande un peu d’astuce pour jouer au bon endroit au bon moment. Maintenant, je trouve quand même qu'il lui manque un peu de densité, un p'tit peu de "je-ne-sais-quoi" par rapport aux jeux cités plus haut, mais ça, c’est évidemment très personnel. Je vais quand même essayer de le ressortir prochainement, car cette partie d’Assyria fut bien agréable ; Je l'ai redécouvert avec plaisir.

Je me suis longtemps tâââté pour savoir si je me procurais ce jeu, je suis content de voir que vous le possédez mon cher ami. Je suis d'ailleurs content de voir que le mardi soir ça repart à Terra Ludis! :)

En fait, d'un mardi à l'autre, il peut y avoir 3 personnes comme 8, ce qui fut le cas ce dernier mardi.

Et à une table à coté, il s'est joué une partie de Goa, config 4.