Brass

7 oct. 2011 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
7 oct. 2011

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 4 joueurs
Âge
à partir de 13 ans
Durée
Mécanismes
Parcours, Hasard, Construction, Tuiles
Thèmes
Ville, Commerce, Transport, Transport ferrovière, Bourse & finances, Prospection minière
Date de sortie
1 janv. 2010
Auteur(s)
Martin Wallace
Editeur(s)
Iello, White Goblin Games

Photos

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Il y a 4 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 7 oct. 2011 à 20:37

Hier soir au local, nous avons fait une « Double-Brass », définie dans le Petit Robert, Le Larousse et le Littré comme étant « Deux parties de Brass jouées en simultanée sur deux tables différentes par des joueurs différents » (c’est précis hein ?…).

Comme nous étions 6 à vouloir faire une partie de Brass, nous avons sorti nos calculettes, et après environ 20 minutes de calculs complexes, nous sommes tombés d’accords pour nous répartir au mieux et ainsi faire 2 tables de 3 joueurs.

Et c’est comme cela que je me suis retrouvé assis à coté de monsieur Tyrion, monsieur Lupo666 nous faisant face. Pas loin, messieurs Palferso et Unkle se chargeaient de bizuter monsieur Cormyr qui n’avait joué jusque là qu’à Age of Industry.

Monsieur Cormyr allait donc passer d’un jeu pour jeunes filles un peu tendres à un vrai jeu pour les hommes. Je lui souhaitait bonne chance, un peu ému comme pouvait l’être autrefois un père qui regardait son fils partir pour son premier jour de service militaire loin de chez lui…

(Attention : il y a dans ces quelques phrases écrites ci-dessus une provocation gratuite et pas du tout sérieuse destinée uniquement à monsieur Pyjam. Non, ce n’est pas celle du service militaire, cherchez mieux…)

Je n’ai pas trop suivi la partie Palf-Cor-Unk, trop occupé à prendre une revanche sur ma piètre performance de la dernière fois ; mais j’ai regardé un peu la fin. Je sais que Palf leur a fait une belle démonstration que l’on peut jouer et gagner une partie de Brass sans faire d’emprunt. Enfin, ils vous en parleront surement mieux que moi. Cormyr vous expliquera peut-être ce qu’il a préféré (ou pas) dans Brass par rapport à AOI, et répondra je l’espère à la question qui le taraudait hier soir : Brass…est-ce plus « méchant » que AOI ?

Concernant la partie Zep-Tyr-Lup, Je crois que c’est la première fois que je posais (et retournais) une filature niveau 3 en période Canal, après avoir posé les 3 filatures niveau 2. Avec 47 points à la fin du Canal, suivi de Tyrion à 43 et Lupo666 à 35, j’abordais plutôt confiant la période rail surtout en raison d’une installation sur le plateau meilleure que d’habitude.

Tyrion, qui va posé du chantier naval, me fit aussi une belle concurrence concernant les filatures, mais je suis parvenu à garder une certaine avance sur lui, en chippant aussi une partie du commerce extérieur à Lupo666 avant d’utiliser mes ports.

Prenant soin aussi de ne pas délaisser les rails, je termine la partie un peu en roue libre, sans être trop inquiet sur le résultat final vu le déroulement de la partie.

Brass c’est très bien à 4, mais ça on le sait depuis longtemps. Cependant, et je vais le remarteler à nouvelle fois (et ça c'est pour notamment monsieur Tub') : Brass, c’est aussi très bien à 3 ! Rhanomdedjiou !

Le Zeptien
By palferso | 9 oct. 2011 à 19:11

A noter que Cormyr découvrant le jeu, j'ai pu effectivement lui griller quelques emplacements et faire certains autres coups pendables que permet ce jeu. Je sais qu'il ne s'y laissera plus prendre.

Quant à la stratégie sans emprunts, elle est très intéressante à jouer et redoutable même si ici, elle aurait probablement nécessité ne serait-ce qu'un petit emprunt pour être encore plus efficace. Mais je voulais la jouer jusqu'au boutisme pour que mes adversaires puissent apprécier que dans un jeu où les emprunts sont si pratiques et si simples à prendre, on peut très bien se débrouiller sans.

Le Zeptien
By lupo666 | 13 oct. 2011 à 17:51

beau commentaire tout à fait juste si ce n'est que c'était moi le vert qui ai fait 159 et qui fini 2ème . mais bon, il n'y a pas photo sur le vainqueur ....

Enfin je tiens aussi à rectifier, je n'ai pas la position du joueur d'échec mais plutôt du joueur mis en échec et qui se demande comment aller à Manchester sachant que le Zeptien m'a barré tous les accès rail ...;

Le Zeptien
By Cormyr | 13 oct. 2011 à 19:50

Merci pour ce super compte-rendu. Quant à mon avis sur la comparaison Brass-Age of Industry, bah je ne dirai qu'une chose : deux jeux de fillettes ! xD

Plus sérieusement, n'ayant que 3 partie de AoI et 1 seule de Brass, je ne suis sans doute pas le plus qualifié pour en discuter. Ce soir, je fais une seconde partie de Brass, J'en saurais un peu plus.

Sinon je dirais que les deux jeux sont quand même assez proche, mais il y a des différences majeures qui font qu'au final les jeux sont effectivement différents. Je ne vais pas énumérer en détail toutes les différences de peur d'en oublier. Les plus notables pour moi sont les suivantes :

- les cartes : oui à Brass, on joue une carte à chaque fois et il faut donc faire attention à celle qu'on écarte ; je ne trouve pas que ça change beaucoup de chose. Il faut en plus gérer la défausse, mais ce n'est pas si compliqué que ça et finalement je trouve le système AoI plus clair, plus rationnel.

- le système d'emprunt : le Zeptien m'assure qu'il est plus méchant à Brass. Bof... Oui on paye finalement les intérêts tout le long mais la gestion est claire et la position sur la piste des revenus est un bon indicateur. Je trouve finalement le système de AoI plus fluide et plus vicieux. Alors oui, on peut rembourser et ne plus payer les intérêts. C'est donc plus permissif et moins violent. Mais d'un autre côté on peut facilement se laisser emporter et se faire piéger. Les revenus sont moins clairement affichés et c'est pas plus mal. Et puis les combos permettant d'emprunter, vendre et rembourser son prêt sont finalement assez fidèles aux mécanismes financiers modernes.

- les deux phases : la première vraie différence. J'ai encore du mal, après seulement une partie, à en mesurer l'importance, le poids sur la partie, et l'intérêt. En tout cas, ça m'a bien plu. Je l'ai vu comme une phase d'ouverture, de préparation qui se joue ensemble. Je me demande si elle n'est pas à la base de la variété des parties telle qu'on me l'a décrit. En tout cas j'ai bien aimé, et à part l'envie de simplifier et fluidifier, je ne vois pas pourquoi ne pas l'avoir gardé dans AoI.

- l'obligation d'activer : une contrainte de plus mais pas si terrible que ça finalement : sur ma partie, tous les bâtiments ont été activés, et sur les parties que j'ai pu voir, il est assez rare qu'il reste des bâtiments non activés et de toute façon ce n'est toujours qu'un max par joueur. En revanche cette différence a une forte incidence sur le point suivant.

- le marché extérieur : alors là est pour moi la différence majeure, celle qui change beaucoup de choses. En effet, l'obligation d'activer (cf point précédent) fait qu'on consomme beaucoup plus de ressources qu'à AoI et donc que le marché extérieur se vide. Alors qu'à AoI le marché extérieur est presque secondaire car il reste toujours des ressources, il est souvent utilisé, voir se vide plusieurs fois à Brass. Il m'a donc semblé être un élément primordial de la stratégie à Brass; j'ai joué à cette partie sans en tenir compte au début en jouant un peu comme je l'aurais fait à AoI et je me suis retrouvé bien en tête à la fin de l'ère du Canal et pendant un moment en tête sur la période du rail. Et puis le marché extérieur s'est épuisé. Et là j'ai compris ma douleur. Je ne l'avais pas anticipé du tout : des coût prohibitfs qui m'ont empêché de faire les achats prévus (2 tours de perdu), des revenus perdus car j'avais développé trop tôt mes sidérurgies et pas gardé de carte mines pour en faire. J'ai stagné à ce moment et j'ai vu mes deux camarades me dépasser allègrement (sans compter deux écrasements fatals).

Conclusion : trop tôt pour moi de conclure. Je vais rejouer à Brass, faudra que je rejoue à AoI. Mais la tension sur le marché extérieur m'a vraiment plus et rajoute une vrai dimension stratégique car il faut l'intégrer dans son plan de développement. Cette gestion rend le jeu plus difficile. La phase de canal m'a bien plu, mais j'ai encore du mal à en évaluer la portée. Est-elle vraiment plus utile qu'élégante ? Bref AoI reste vraiment intéressant à mes yeux mais Brass m'a semblé quand même plus difficile et plus exigent de par la gestion du marché extérieur.