Conquest of the Empire

20 mai 2013 | par Cormyr

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
5
Date
20 mai 2013

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
180 minutes
Mécanismes
Conquêtes, Affrontement
Thèmes
Antiquité, Guerre
Date de sortie
1 janv. 2005
Auteur(s)
Martin Wallace, Glenn Drover, Lawrence H. Harris
Editeur(s)
Ubik

Scores

# Nom Score
1 Papi (Loup jaune) 170
2 Cormyr (Sceptre vert) 225
3 Olivier (Lion bleu) 165
4 Hervé (Taureau rouge) 115
5 David (Aigle noir) 115

Photos

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Il y a 3 commentaires

Cormyr
By Cormyr | 20 mai 2013 à 09:55

Conquest of the Empire, un jeu qui avait tout pour me plaire d'après les commentaires et qui m'avait bien déçu lors de ma première partie. Du coup, il n'était plus ressorti. Nouvel essai hier, dans des conditions bien plus favorables. La première partie avait été joué à 2, sur les règles de base, mon adversaire voulant de la baston pure et pas de gestion. Ce fut une erreur fatale tant ce jeu dans cette configuration est moins intéressant qu'un Risk.

En revanche, à 5 avec les règles nouvelles version, inspirées de Struggle of Empire de Wallace, ce jeu est un pur bonheur. Attention, on reste dans des règles assez simples mais le système d'alliances forcées décidées aux enchères, la victoire qui se joue sur l'influence et pas sur le militaire qui n'est qu'un moyen de s'emparer de l'influence adversaire, les cartes qui donnent des bonus, les votes du sénat, les mouvements très libres permettant d'aller d'un bout de la carte à l'autre et surtout, la limitation drastique à 2 actions par round font que les stratégies et les possibilités sont nombreuses et riches. Le Lion jaune l'aura d'ailleurs compris, car il a mené longtemps, finit second, avec pourtant peu de forces armées, une économie pas en grande forme mais des alliés bien choisis, de l'achat d'influence à bon escient, tout en discrétion, lui permettront de mener au score la moitié de la partie et lui assureront la seconde place. J'ai appelé ça, la stratégie du coucou (de l'oiseau).

Évidemment, c'est avant tout un jeu où l'on parlemente beaucoup, où les coups d'enfoiré sont de mise, et où la mauvaise foi domine. Joueurs n'aimant pas les pleureuses, les enfoirés, la mauvaise foi, passez votre chemin xD

Autre indice que ce jeu est bon : nous avons commencé vers 22h la partie, elle s'est terminé à 4h30 et la première fois où quelqu'un a demandé l'heure, c'était à 4h ! Il faut dire qu'à ce moment là, la partie était plié, ne restait plus que la bataille pour la seconde place.

Au départ, le Loup jaune (Papi) et l'Aigle noir (David) sont essentiellement cantonnés dans la péninsule italienne. Le Loup ayant quelques troupes en Égypte. Le Lion bleu (Olivier) est plutôt à l'Ouest, dans le Narbonnais et en Afrique du Nord. Le Taureau rouge (Hervé) est coincé entre le Lion et l'Aigle en Italie, et en embuscade en Grèce. Quant à moi, le Sceptre vert, je suis isolé en Espagne, quelques troupes en Grèce, et le reste en Asie.

L'Aigle (Noir) et le Lion (jaune) paieront assez cher leur alliance, indispensable pour eux pour éviter de s'anéantir mutuellement et nous laisser nous emparer du reste du monde. Nous nous sommes donc retrouvé à 3 contre 2. Alors que le Taureau consolidera ses positions en Grèce et en Asie, je m'emparerai de l'Égypte afin de contrôler l'Est. Le Lion, mon allié bleu, lancera l'offensive contre l'Italie avant que je ne puisse le faire. Il arrivera à y placer de l'influence et terminera la première campagne en tête. De mon côté, j'ai surtout essayé de m'assurer une base suffisante d'influence et un territoire me permettant d'avoir des revenus réguliers et être indépendant des alliances. Seule la situation en Espagne me préoccupe et il faut que je privilégie l'alliance avec le Lion pour préserver mes intérêts ibérique. L'Aigle, coincé dans la péninsule italienne veut absolument s'emparer de l'Italie. Il y maintient son influence mais la menace du Lion qui s'y est aussi installé va l'obliger à constituer une armée conséquente pour résister. Le Loup joue la stratégie du coucou en allant acheter de l'influence un peu partout par des raids rapides, évitant l'affrontement sans toucher à l'influence des adversaires. Les quelques forces militaires qu'il maintient lui permette d'aider son allié noir afin de préserver l'Italie.

La seconde campagne sera décisive. Grâce à une carte diplomatie et des renforts de troupe, le Lion bleu réussira à expulser les forces armées de l'Aigle noir de l'Italie mais sans réussir à y acheter de l'influence. Alors que le Loup appliquera sa tactique favorite, profitant de l'aide armée qu'il fournira à son allié, il achètera de l'influence, suffisant pour être le plus influent à ex aequo avec son allié. Il sera d'ailleurs en tête à l'issu de la seconde campagne. Le Lion bleu a clairement raté une occasion. Il lui aura manqué 1 ou 2 actions pour prendre le contrôle définitif de l'Italie. Le Taureau, toujours coincé entre le Sceptre, son allié en Asie, et les forces considérables massées en Italie, affirme ses positions et joue sur le Sénat pour se constituer un trésor de guerre. Quant à moi, j'ai réussi à expulser le Loup de l'Égypte afin de m'assurer le contrôle de l'Est, assurant mon assise militaire et financière. Si je suis un peu en retard sur l'influence, j'ai désormais une avance économique et militaire considérable ayant eu peu à combattre.

La bataille pour les alliances sera rude au début de la troisième campagne. Le Loup réussira à préserver son alliance avec l'Aigle. Il y passera une grande partie de sa fortune. J'ai lâché prise alors que j'aurai pu assurer la cassure entre eux, mais j'ai estimé que le prix était trop élevé. En revanche, je me suis assuré le concours du Lion bleu, afin de préserver mes intérêts en Espagne, mais j'ai du laissé le Taureau rejoindre l'alliance historique entre le Loup et l'Aigle. Nous avons donc au début de cette campagne : Loup jaune (Papi), Aigle noir (David) et Taureau rouge (Hervé) contre Lion bleu (Olivier) et Sceptre vert (Cormyr).

Cette campagne fut décisive. Le Lion bleu s'acharnera sur l'Italie mais cette fois-ci ce fut l'Aigle qui réussit, grâce à sa diplomatie à s'assure l'aide de troupes alliés. Le Lion n'y put rien. Tout juste réussit-il à s'emparer de quelques influences. C'est sans doute sur la fin de la deuxième campagne et au début de cette troisième campagne que s'est jouée la partie pour lui. Si il avait réussit à prendre l'influence qu'il désirait en Italie, il aurait pu gagner cette partie ou tout du moins s'assurer une confortable seconde place. Ce fut le Lion jaune qui tira parti le mieux de la situation. Investissant beaucoup moins que son allié dans cette bataille, il put y placer de l'influence et en récupérer à droite et à gauche affirmant sa seconde place. Mais il ne put m'empêcher de l'expulser de l'Asie et de l'Égypte malgré quelques raides fourbes et pénibles. Ce harcèlement m'empêchera finalement de débarquer dans la péninsule italienne. J'avais des visées sur Naples, mais je ne pouvais lâcher l'Égypte et ses 15 points d'influence. Il me retarda suffisamment pour que je ne puisse pas, à la fois débarquer, combattre et acheter de l'influence. En revanche, le changement d'alliance fut fatal au Taureau qui avait des intérêts communs avec moi, mais pas les forces pour les préserver. Il aurait sans doute du investir dans les enchères afin de préserver cette alliance. La tentation était trop grande, et si je lui laissais une petite influence en Asie, je débarquais en Grèce pour l'expulser et m'emparer des 15 points d'influence de cette région. Ayant fait une croix sur l'Italie, il me fallait absolument l'Égypte et la Grèce pour compenser. L'Aigle s'assurera l'Italie mais y laissera toutes ses forces militaires et économique, l'empêchant de s'étendre en dehors de la péninsule italienne. Il dut donc se contenter de l'Italie, Naple et Sicile toute la partie.

La quatrième campagne ne fut guère passionnante tant les positions étaient presque établies définitivement. Le gros des discussions et de la bataille se concentra sur les enchères pour les alliances. Ayant réussi à préserver mon alliance avec le Lion, et le Loup ayant réussi à préserver son alliance avec l'Aigle, la seule incertitude qu'il restait, était les positions relatives du Loup et du Lion. L'essentiel de l'attention se porta donc encore une fois en Italie et l'alliance Noir-Jaune empêchera le Lion de s'installer en Italie. Le Taureau, par une habile manoeuvre, profitant d'une invasion barbare, fit un raid en Italie et manqua de peu de s'y installer. Un mauvais choix de priorité dans les cartes l'en empêchera. Il privilégiera des sénateurs plutôt que la carte diplomatie en italie qui lui aurait sans doute permis de concrétiser son raid. Mais il eut peur qu'on lui prenne les sénateurs qui lui étaient indispensables pour s'assurer des revenus lors d'un vote et pouvoir acheter des troupes supplémentaires. Néanmoins, personne jusqu'à présent ne s'était intéressé aux sénateurs à part lui, il aurait sans doute du prendre le risque de ne pas les avoir et s'assurer de la diplomatie qui était convoitée à chaque campagne. Là encore, les enchères sur l'ordre du tour aurait pu être aussi un moyen de s'assurer cette carte.

Au final, je l'emporte largement, avec une grande armée mais ayant plus été un élément dissuasif qu'autre chose car je n'ai pas mené beaucoup de batailles. En effet, sous des aspects guerrier, c'est d'abord un jeu diplomatique, économique et de majorité et il faut s'assurer des revenus et des points de victoire. La stratégie du Loup jaune en est un excellent exemple : avec peu de forces, mais une relative aisance économique, il s'assurera un allié qui le protègera et pendant ce temps, par des raids de son empereur ira acheter de l'influence à chaque campagne sans jamais provoquer ses adversaires afin d'éviter des batailles qu'il ne pouvait gagner.

Un excellent moment, épique comme on les aime. Évidemment à réserver à des joueurs aimant les longues palabres et ne se vexant pas des trahisons. Et puis le matériel, cet énorme carte, les figurines participent énormément du plaisir. On se sent des généraux devant une immense carte tactique mesurant notre influence dans les régions de l'empire.

Mais le plus important est que c'est moi désormais l'Empereur de Rome :)

Cormyr
By Le Zeptien | 20 mai 2013 à 13:22

Ave Cormyrus !

Comme quoi on peut gagner à COE sans forcemment avoir le contrôle de l'Italie.

Un vrai Wallace pour les hommes, pas pour les chochottes qui craignent toujours les combats aux dés :twisted:

Et SOE ? Déjà joué ? Passionnant celui là aussi... 8) ;)

Si Logan voit ce CR, il va verser une larmette d'émotion...

Cormyr
By Cormyr | 21 mai 2013 à 08:29

Non, toujours pas joué à SoE. Pourtant ça fait un moment que tu m'en parles. Et cette partie de CoET me donne bien envie d'essayer.