Hier soir, une nouvelle partie de De Vulgari éloquentia, config 5.

Cette fois, c’est monsieur unkle qui s’est chargé de l’explication (pas facile) des règles, avec à la table un joueur qui connaissais déjà le jeu (votre serviteur) et 3 qui le découvraient.

Et nous voilà partis en Italie, avec pour ambition de mettre sur pied la Volgare, tout en évoluant socialement.

Et ben, ce fut très serré, bien plus que dans ma partie précédente.

Avant de commencer, je m’étais fixé un objectif : rester marchand et devenir banquier. DVE est de type de jeu où se fixer rapidement un cap permet de s’orienter plus facilement sur le plan stratégique, tant les options sont nombreuses…en tout cas, c’est ma façon de faire quand je suis sur un jeu complexe et auquel j’ai peu joué.

J’ai par exemple exclu les études à Bologne, mais j’ai rapidement avancé sur le piste du commerce avec l’orient. J’ai jeté mon dévolu, autant que possible, sur les politiciens, les nobles, les copistes et les Abbesses (oui, les règles parlent de prêtres, mais l‘illustration fait penser à une abbesse…et puis nous, on préfère trousser de l‘abbesse, voilà !).

J’ai fait en sorte d’avoir un niveau de connaissance suffisant pour des manuscrits 1 et 2 (3 dans les derniers tours) mais pas trop non plus pour ne pas jouer souvent en dernier. Je me suis désintéressé de la piste du cantique du Soleil, mais j’ai rapidement « tué le match » sur la piste de la Devinette de Verone. Quand il y eu à la table 3 joueurs entrés dans les ordres, j’ai essayé alors de jouer une stratégie de marchand pauvre, sachant qu’il allait falloir tenir ainsi jusqu’au 11ième tour. En effet, l’aumône m’a couté cher pendant au moins deux tours.

Cedrixx est lui aussi resté un laïc. Les trois autres joueurs, devenus Frêres, n’ont pas tenté de devenir cardinal.

Si bien que la partie, qui s’est achevée au 14 ième tour, n’a pas eu droit à la fumée blanche. Au décompte, suspense total…jugez par vous-même :

Statut : Unkle, Philippe et Thomas s’élèvent au rang de moine bénédictin : il marquent donc 11 points chacun. Je deviens banquier (6 points) et Cedrixx…reste marchand (0).

Bonus valeur cubes restant : Je suis le boss, je marque les 3 points.

Points moines copistes : Thomas, Philippe et moi marquons 3 points de plus, 2 points pour Unkle, 0 pour Cedrixx.

Bibliothèque du Vatican : J’y suis pas allé ! 0 pour moi, pareil pour Unkle, mais 4 pour Cedrixx, 3 pour Philippe et 2 pour Thomas.

Point bonus pour le plus riche : Hé ! Hé ! Avec 60 ducats, je suis Rockefeller et je marque donc 7 points.

Le devinette de Verone : A moi, rien qu’à moi ! 6 points de plus…

Cantique du Soleil : Philippe fut le plus grand ami de Saint François d’Assise, il marque 9 points, et 4 points pour Unkle.

Personnage : 4 points pour Unkle grace à Fra Ralph.

Manuscrits : 30 points pour Thomas (bonus compris), 27 points pour Unkle (Bonus compris), 23 points pour Cedrixx (bonus compris), 20 points pour Philippe (pas de bonus) et 19 points pour moi (pas de bonus)...et je vais regretté longtemps de ne pas avoir été chercher un manuscrit orange.

Bref, une très bonne partie...sur un très bon jeu.

En tout cas, j’aime beaucoup à 5 et j’espère pouvoir y jouer prochainement à 4.

Tres bon CR d'un tres bon jeu. Meme la configuration 5 est dure... L'ordre du tour, le repos, aie aie aie. J'ai souffert, et j'ai un peu ete surpris d'etre devant. Ca se joue de toute facon a rien avec Thomas... Un choix different au drenier tour de Cedric, et j'etais deuxieme. Comme quoi, c'est interactif, DVE.

Hello, chouette CR en effet! Comme tu as joué le Marchand avec l'Orient, tu en as pensé quoi? Je n'arrive pour l'instant pas à jouer l'Orient de manière convaincante mais j'ai aussi peur de ne pas avoir compris son effet :P

Pour le moment, je joue "Quand un marchand prend un bonus d'argent sur une ville (et pas avec un événement), il a le bonus de l'Orient" (donc une unique fois par ville "marchande")

Oui oui c'est bien la regle de l'Orient. Je ne suis pas certain de son impact aussi, mais j'ai peur qu'en l'utilisant aussi sur les evenements ce soit un peu trop balaise.

De toutes facons je ne suis pas encore convaincu de la puissance de l'argent a ce jeu, ou du moins, je n'arrive pas a concretiser.

Concernant la piste du commerce vers l'orient, je crois que je l'avais finie à la fin du troisième tour (peut-être même au second, je me souviens plus). La source d'argent (10 ducats supplémentaires) ne fut pas superflue : c'est ce que je recherchais dans mon idée de départ, c-a-d me constituer rapidement un pactole pour avoir une plus grande liberté de mouvement, supporter le coût éventuel d'une ou deux aumônes versées aux Frêres, et surtout la possibilité de m'offrir Abbesses et politiciens sans compter. Puis, j'ai plus cherché, durant ma période marchand pauvre (après avoir versé quand même par deux fois 15 ducats d'aumônes) à prendre des manuscrits ; Mais là, j'avais déjà accumulé assez de cubes rouges et jaunes pour me sentir fort par rapport aux autres joueurs sur ce compartiment du jeu. Je pense que j'aurais pu remporter la partie si je n'avais pas été chercher les 2 évènements de Sicile en jeu au lieu de prendre un manuscrit en langue d'Oc (les manuscrits oranges..j'ai laissé passer ainsi les points de bonus pour la possession de toutes les couleurs de manuscrits).

A noter que l'argent accumulé aurait pu aussi me servir à passer Frêre, puis rapidement cardinal car même en me défaussant de la moitié de ma fortune, je crois que j'aurais pu avoir au tour suivant les 40 ducats necessaires. Mais bon, on verra cela lors d'une prochaine partie... :-)

Merci pour ces explications et oui le déversoir d'argent, c'est:

1) liberté de déplacement (mais l'aumône compense partiellement et le frère Ralph à déplacement gratuit encore plus)

2) achats de coûteux politique rouge (là pas de réduction possible), et d'abbesses (même si je trouve plus efficace dans ce cas, le tour classique: Tour N je finis sur un Mont-Saint-Michel et "j'achète" gratuitement une abbesse, Tour N+1, "j'achète" toujours gratuitement une abbesse et je bouge).

Clairement, il faut le faire dans les 2-3 premiers tours (donc on décide dès le début), et on indique qu'on restera marchand au moins jusqu'à 2 tours de la fin. Ce qui m'embête, c'est que je compare les 5 (?) actions nécessaires pour activer l'Orient + la condition d'activer un minimum de villes économiques, face à 5 actions brutes de petit commerce (certes on ne pourra, comme Bologne pour la connaissance et le Salterio, que le faire une fois par tour, mais même en envisageant de le faire les tours 1 à 5, le gain en tempo parait assez anecdotique).

Voilou je ne sais pas si je suis clair, mais bon merci en tout cas pour ce CR d'un jeu qui a un charme certain, et rdv en 2011 :) Bonnes fêtes de fin d'année!

Ah oui aussi, j'avoue que j'essaie de me tenter de faire vœu de pauvreté en étant riche (comme tu le signales de pouvoir passer Frère puis Cardinal dans la foulée), mais les points du plus riche marchand me sont toujours apparu comme plus "rentable" (en s'assurant aussi d'être banquier), et du coup je n'ai jamais fait cela.

En plus de l'aumône qui bride (mais en même temps c'est drôle de jouer le marchand pauvre pour éviter de payer :P).