Falling Sky: The Gallic Revolt Against Caesar

1 juil. 2016 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
1 juil. 2016

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
1 à 4 joueurs
Âge
à partir de ans
Durée
180 minutes
Mécanismes
Affrontement, Dés
Thèmes
Antiquité
Date de sortie
2016
Auteur(s)
Volko Ruhnke, Andrew Ruhnke
Illustrateur(s)
Rodger B. MacGowan, Chechu Nieto
Editeur(s)
GMT Games

Photos

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Il y a 3 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 1 juil. 2016 à 18:48

Samedi 25 juin, j’avais rendez-vous avec Falling Sky, un gros jeu GMT sur la guerre des Gaules. En compagnie de monsieur Meeeuuhhh (à la baguette des explications de règles), monsieur Zhor et monsieur Tyrion, (des joueurs très "expérimentés GMT") c’est avec grand plaisir que je me suis frotté à ce nouvel opus de la série « Coin », une collection qui a déjà donné quelques jeux à la réputation solide maintenant comme Andean Abyss, Cuba Libre ou Fire in the lake.

J’avais imprimé les règles histoire de ne pas arriver la tête entièrement vide, mais mes lectures n’étaient clairement pas suffisantes. Il faut dire que Falling Sky propose des règles assez denses qui s’étalent sur un peu plus de 30 pages. Cependant, la moitié du « Rulebook »est consacrée à la mise en place des scénarios, à diverses précisions et aux règles à appliquer lorsqu‘il y a moins de 4 joueurs. A noter que le jeu en solo est possible...

Les forces en présence

Il y a 4 « factions » dans Falling Sky : Les Romains évidemment, les hésitants Eduens, les valeureux Arvernes et les redoutables Belges. Chaque faction à des objectifs différents à atteindre pour l’emporter, variable selon les scénarios évidement. Hier, nous avions opté pour celui intitulé « Reconquest of Gaul » démarrant en 53 BC mid-winter avec 4 hivers. Petite précision : un hiver permet en fait de vérifier les conditions de victoire de chacun, une sorte de décompte quoi ("Winter is coming..." :) )

Si un joueur a atteint ces objectifs, il remporte instantanément la partie. Les cartes Hiver sont mélangées selon un système semi-aléatoire, avec une soixantaine de cartes évènements (pour ce scénario). Chaque carte comporte une précision sur l’ordre de jeu des factions, et avec la mécanique de choix d’action, c’est clairement le cœur (et l’originalité) de ce système de jeu.

Je ne sais pas vous, mais moi, à part un jeu en encart de Cassus belli (intitulé tout simplement « La guerre des Gaules), je n’avais encore jamais croisé de jeu traitant spécifiquement de ce terrible affrontement entre le monde celte et le monde romain à cette époque. Certes, les wargames ont déjà abordé le sujet, mais les jeux de plateau que nous pratiquons… je vois pas. Et vous :?:

C’est avec les Belges d’Ambiorix (Historiquement, le chef des Eburons, une tribu qui a eu un destin tragique) que j’ai vécu cette partie. Monsieur Zhor menait les Romains avec César, monsieur Tyrion s’était chargé des fourbes Eduens et monsieur Meeeuuhhh a eu l’honneur de mener les Arvernes, avec Vercingétorix à leur tête. En début de partie, les Eduens sont plutôt alliés avec les romains, alors que les Arvernes et les belges sont normalement dans le même camp… mais chacun de son coté. :roll:

Gosciny(x) et Uderzo

Bon, à la fin de la partie, mon noble Ambiorix fut tué dans une sale bataille avec ces traitres d’Eduens, malgré les soins prodigués par mes meilleurs druides, Antibiotix, Bistourix et Homéopatix. Toutefois, j’ai pu le remplacer par un jeune chef du nom d’Annicordix, sans doute un ancien barde comme l‘a relevé monsieur Vincelnx. ;) Oui, vous vous en doutez, nos lectures des aventures d’un célèbre gaulois et de son pote un peu enveloppé sont remontées à la surface, et j’ai rappelé aux Arvernes que César avait dit que les Belges étaient les meilleures guerriers gaulois qu’il avait affronté, et blabla…(cf. « Astérix chez les belges »).

Dans ce jeu, on rencontre aussi des germains (sans casque à pointe, cf « Astérix chez les Goths ») qui ne sont pas de paisibles touristes ; Ils jouent un rôle comparable à celui des sauvageons dans Le trône de fer (plateau), avec une mécanique qui nous fit penser à God’s playground. Pour faire court, ils sont bien pénibles et ce n‘est pas le Zhor romain qui me dira le contraire. :P

Déroulement (à très gros traits)

Je vais commencer par subir un gros revers face aux légions, mais au fil des tours, je vais reprendre du poil du sanglier, (retrouver la fritte quoi…), et en m’appuyant sur des alliés Germains de circonstance, je vais inciter César à effectuer un prudent retrait. Il faut dire que ses lignes de ravitaillement directement avec Rome ont été coupées, lentement mais surement, ce qui le rendait dépendant d’Eduens pas toujours fiables (leurs conditions de victoires en sont la cause). Je vais friser la victoire, mais mes adversaires sont parvenus à contrer mes courageux Belges : j’ai certes combattu les Romains, mais aussi les Eduens et les Arvernes… Tous des jaloux ! Ensuite, chacun va s’approcher assez près du but à des moment divers, mais sans y parvenir. Les Eduens semblaient pas mal, mais les Arvernes, un brin en difficulté au début, vont cogner dur, et même faire perdre des légions à César : Pas facile d’expliquer cela au Sénat alors que les choses commençaient à aller mieux pour les Romains. En effet, après un recul vers la Provence suite à leurs déconvenues contre les Belges et les Germains, les Romains vont mieux repartir pour cette fois pousser dans le dos les Arvernes, parvenir à débarquer (littéralement : ils ont pris la mer) dans le nord de la Gaule (ou les Belges vont à nouveau dérouiller) et même débarquer en Grande-Bretagne (chassant du même coup… encore des Belges). Les romains vont perdre une bataille du coté de Gergovie il me semble, puis Arvernes et Eduens vont s’en mettre plein le groin là où ils pouvaient se rencontrer.

Nous n’avons pas pu atteindre le terme de ce scénario, arrêtant la partie après le troisième hiver… vraisemblablement, nous en avions encore pour 1h30 ou 2h de jeu. Oui, la partie a duré pas loin de 7h, mais elle était découverte pour les 4 joueurs, sachant que j’étais le seul à ne pas avoir encore pratiqué de « Coin » :oops:

La présence du thème.

Les conditions politiques, les relations entre les différents protagonistes, les évènement aléatoires, des possibilités d’actions limitées, l’ordre de tour variable et d’autres contraintes (ravitaillement, recrutement, alliés, etc…), des camps asymétriques, etc… donnent un jeu au thème bien présent. On ne peut pas faire n’importe quoi, il faut se montrer cohérent, savoir serrer les dents, faire preuve d’opportunisme. Monsieur Zhor pense qu’il est quand même difficile d’avoir un plan d’ensemble déterminé, mais tous les conflits ne permettent pas à chaque fois de préétablir un plan Schlieffen. Les cartes évènements apportent à mon avis un chaos réaliste. Le système de sélection des actions est plutôt astucieux et contraint les joueurs à des choix difficiles… il faut parfois savoir passer pour mieux agir plus tard. Les combats sont nécessaires, mais trop de glaive casse le glaive. A propos du Romain, je trouve son rôle passionnant, car au-delà des problèmes stratégiques, il doit aussi faire face au Sénat de Rome : Le jeu reproduit les contraintes de César qui devait rendre des comptes sur l’utilisation des légions… et de leurs pertes éventuelles. Le romain doit aussi savoir quand se fier à son allier Eduens, et quand s’en méfier. Après une partie (ou même avant) les amoureux de cette période auront sans aucun doute envie de replonger dans « La guerre des Gaules », ainsi que les livres de Yann Le Bohec ou Christian Goudineau. 8)

Conclusion provisoire...

Bref, j’ai bien aimé cette partie, même si l’aspect découverte nous a contraint à souvent replonger dans les règles, sans doute un peu au détriment des réflexions sur la question essentielle pour chaque joueur, à savoir : « C’est à mon tour. Alors, que puis-je faire d‘efficace ? »

Encore un jeu GMT bien solide, avec un thème fort et présent mais un temps de jeu conséquent (cela va souvent ensemble) ... le tout assez éloigné de la plupart de nos standards européens ; A ne pas mettre entre toutes les mains toutefois, vous vous en doutez...

Le Zeptien
By polybe | 9 juil. 2016 à 11:26

Belle partie mon cher Zeptien! Pour nous autres, les fiers Turons, c'est ce soir et demain que nous affrontons César et ses légions. J'ai hâte d'y être!

PS: j'ai rédigé un message en MP à ton attention mais il ne semble guère vouloir partir de la boite d'envoi. Les Turons sont peut être fiers mais guère portés sur ces nouvelles techniques sûrement inventées par Rome.

Le Zeptien
By Deadplayer | 11 juil. 2016 à 11:57

Une partie bien différente de la nôtre qui montre bien la souplesse du système. Chez nous les Éduens ne sont pas passés en Belgique, pas plus que les Romains à l'ouest de la Gaule... Mais le même plaisir de jeu visiblement, un jeu réussi en somme !