Une nouvelle partie de God’s playground (du Maestro Wallace) hier soir au local, partie découverte pour Tyrion et Mélias. J’explique les règles et heureusement que Thomas (grand merci à lui) était présent à une table à coté, car la densité des dites règles est telle que j’en avais déjà oublié quelques-unes, et pas des moins importantes.

Cette fois, j’ai les blancs (Radziwillowie), Melias les rouges (Sapieha) et Tyrion les bleus (Potockis). Et nous voilà reparti pour vivre l’histoire des différents combats menés par la Pologne entre 1400 et 1790.

Par rapport à la partie précédente, l’Histoire va cette fois être différente. Si le premier tour fut relativement tranquille, le second tour ne fut pas aussi terrible que celui de la partie précédente…on s‘en est même très bien sorti. En revanche, le troisième tour fut parfois un peu inquiétant et le 4ième fut assez désastreux pour les 3 joueurs.

Il s’est passé beaucoup, beaucoup de choses durant cette partie, si bien qu’il m’est difficile de la raconter en détail. Mais pour...heu...« résumer » :

Tyrion va me démontrer que mes doutes sur l’action « Ecole jésuite » (doutes qui portaient sur sa réelle faisabilité en terme de coût et surtout d‘opportunité) étaient finalement infondés. Il va jouer cette action (en la réalisant à chaque fois dans sa totalité) à…4 reprises ! 28 points marqués ainsi ! Une fois de plus, Tyrion a fait preuve d’un flair que je n’ai pas. Question défense du territoire, il a eu moins de réussite, perdant par exemple 3 points sur les Tatars en raison de l’intervention de l’armée polonaise (un peu à cause de moi, faut bien le dire) ou échouant par deux fois au dernier tour contre les russes et les prussiens.

Melias va se concentrer surtout sur la Lituanie (avec pour adversaires les Russes, et se désintéresser de toute la partie Ouest de la Pologne (un domaine en Prusse ou en Grande Pologne, je ne sais plus)…cependant, combattre les suédois puis les prussiens le motiva ensuite, si bien qu’il allait étendre lentement son théâtre d’opération. Il allait surtout s’emparer par 3 fois si mes souvenirs sont exactes du pions Premier Joueur.

A ce sujet, entre lui et moi, il a fallu avoir recours deux fois à des enchères pour nous départager. La première fois, ce fut relativement peu couteux, et j’emportais l’honneur d’avoir de l’influence auprès du roi, une utilisation gratuite de l‘armée polonaise, et plus prosaïquement, d’être premier joueur. Mais la deuxième enchère allait être très (trop ?) couteuse…à nous deux, 23 sous, jouez sur deux tours d’enchères ! Cela ne fut pas sans conséquence sur nos recrutements militaires. De plus, c’était au 4 ième tour, et Melias visait deux choses : L’action construire une cité (comme moi), et l’action diplomatie.

Or, il va commettre une erreur : Si il a bien construit une nouvelle cité (la deuxième pour lui d‘ailleurs), il va se montrer gourmand, et la placer près d’une frontière, c’est-à-dire sur un territoire à 5 points. Il prit ainsi le risque de voir ce domaine détruit si jamais les russes parvenaient à s’incruster sur la Lituanie. De mon coté, j’avais pris soin d’utiliser l’action diplomatie pour conclure un traité avec les tatars. Quelques combats malheureux plus tard, c’est le désastre surtout pour Melias en Lituanie : un seul domaine saute, le sien avec la cité.

De mon coté, ce n’est pas sans inquiétude qu’après avoir réussi à bloquer les Ottomans au second tour, je ne pouvais les empêcher d’aller mettre le siège devant Vienne…et surtout de s’y maintenir, malgré l’intervention de l’armée royale polonaise. J’allais devoir faire face à un raz-de-marée ! Je m’y étais préparé un peu au troisième tour, si bien qu’au dernier tour, je jetais, avec plus ou moins de succès toutes mes forces dans la défense des frontières de la Grande et Petite Pologne. Seul Tyrion va m’aider un peu (il espérait surtout prendre des points de victoire, le fourbe !) mais sans plus. Je vais certes marquer des points de victoire grâce à ma résistance à l’envahisseur, mais son attaque va être terrible : 2 domaines perdus pour monsieur Tyrion en Petite Pologne, 3 domaines perdus pour moi en grande Pologne. Et c’était pas fini ! Avec leur extension, les Ottomans me font perdre aussi 2 domaines en Ukraine.

Au décompte final, Tyrion l’emporte…les scores sont une nouvelle fois assez serrés, mais obtenus, et c’est ce qui est intéressant, avec des stratégies différentes.

Alors, les impressions après la partie :

Pour Melias (il a donné la note de 8/10), God’s Playground est un très bon jeu. Toutefois, si il reconnait avoir commis une grosse erreur à la fin de la partie, il estime que le hasard peut être assez important, et qu’il est parfois un peu trop compliqué de prévoir ce qui va se passer (il fait référence à la phase d’expansion ennemie notamment).

Pour Tyrion, parti rapidement (on a fini assez tard), ses seuls commentaires furent : « Excellent : Epique et rigolo »…il a d’ailleurs sans hésiter donné 10/10, précisant que le jeu lui rappelait beaucoup Princes of the Renaissances en raison des fourberies possibles (d‘où le terme de « rigolo » sans doute ).

Pour moi, de nouveau un 9/10. Epique et intense (comme Byzantium), une interaction forte entre les joueurs et le jeu, et entre les joueurs eux-mêmes (dans le style Princes of the Renaissance). Du combat aux dés certes, mais Tyrion, malchanceux à la fin, l’emporte quand même car le jeu offre des options interessantes si on est un peu "poisseux" dans les combats.