God's Playground

12 juin 2012 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
3
Date
12 juin 2012

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
à 3 joueurs exclusivement
Âge
à partir de ans
Durée
180 minutes
Date de sortie
1 janv. 2010
Auteur(s)
Martin Wallace
Editeur(s)
Phalanx Games

Scores

# Nom Score
1 Tyrion 59
2 Monsieur Zhor 46
3 Le Zeptien 41

Photos

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 12 juin 2012 à 18:34

J’étais impatient hier soir de revenir sur God’s playground, un jeu du maestro dont la pratique ne semble pas être très courante. Il est vrai que certains points de règles ont suscité quelques débats et que le jeu est prévu uniquement pour 3 joueurs. De plus, le thème ne semble pas avoir inspiré beaucoup de joueurs, à tort selon moi, car en quoi l’Histoire de la Pologne serait-elle moins intéressante que celle du Japon, de Rome ou de l’empire Klingon ?

Enfin tout cela n’a pas arrêté messieurs Zhor, Tyrion et moi-même pour nous relancer dans ce morceau d’Histoire agitée de la Pologne. En effet, ce pays fut souvent l’objet de visites fréquentes qui n’avaient rien de touristiques de la part des Suédois, des chevaliers teutoniques, des Ottomans, des Tatars, des Russes, etc… le tout sur une période couverte par le jeu qui va de 1400 à 1790.

Selon l’auteur lui-même, God’s playground a été conçu dans un esprit axé "Res Publica Romana", c'est-à-dire que les joueurs, qui représentent 3 grandes familles polonaises, doivent lutter contre différents envahisseurs tout en développant le pays...cependant, chacun espère bien tirer la couverture vers lui car il n’y a qu’un seul vainqueur à la fin. Du semi-coopératif donc, avec en arrière fond les petites fourberies que l’on peut attendre dans ce genre de situation.

Le début de partie fut à moitié raté. En effet, monsieur Zhor s’est retrouvé seul en Grande Pologne pour faire face aux pénibles Habsbourg. Pendant les trois-quarts de la partie, ils ne sont pas des ennemis militaires, mais des espèces de sangsues politiques qui viennent régulièrement détourner des nobles polonais de leur devoir, ce qui peut entrainer la perte de domaines. Le plus pénible, c’est qu’on n’est pas autorisé à leur taper dessus…tout ce qu’on peut faire, c’est leur fournir une sorte de tribut en nobles et là, les joueurs doivent s’entendre (en théorie) pour répartir les pertes. Inutile de vous dire que monsieur Zhor n’était pas très satisfait des « blocks nobles 0 » laissés par monsieur Tyrion et moi en Grande Pologne. Le résultat fut une contamination Habsbourgeoise de la Prusse, de la Petite Pologne...et la perte d’un domaine et quelques nobles pour monsieur Zhor. Ailleurs, nous sommes parvenus à faire ce qu’il fallait pour stopper les envahisseurs chroniques, l’enjeu portait surtout sur les points à marquer.

Au second tour, l’inquiétude commença à monter d’un cran. Tout d’abord, nous fumes tous les trois assez malheureux sur le plan militaires (peu d’argent, peu de troupes, une armée polonaise pas terrible, des échecs fréquents dans les combats avec en plus des pertes régulières). Concernant l’installation des domaines, monsieur Tyrion a commencé à montrer une prédilection pour la Lithuanie et l’Ukraine (qu’il confirmera aux tours suivant), monsieur Zhor était un peu partout, alors que je tentais de m’imposer surtout en petite Pologne, en Ukraine et en Prusse. Vous remarquerez que la Grande Pologne n’inspirait pas plus que ça…certes, on y plaçait des nobles, mais personne ne voulait prendre de risque en y construisant des domaines. Des armées ennemies vont parvenir rentrer sur diverses provinces, mais nous allons quand même les repousser en partie…en transpirant beaucoup. Certains Habsbourg en revanche vont prendre leurs aises en Grande Pologne et autour.

Au troisième tour, je vais avoir une décision un peu risquée à prendre : me retrouvant en concurrence avec monsieur Zhor en Petite Pologne pour faire face aux turcs (pendant que monsieur Tyrion partait une nouvelle fois taper du russe et du tatar), je décidais finalement de placer moins de troupes que l’attendaient mes partenaires. En fait, mon idée était la suivante : esquinter un peu les turcs, histoire de prendre des points, mais en laisser suffisamment passer pour qu’ils mettent le siège devant Vienne, nous débarrassant ainsi des Habsbourg omni-casse-pieds. Evidemment, cela comportait un risque car il allait falloir ensuite sérieusement amocher les turcs devant Vienne pour éviter la déferlante Ottomane du 4ième et dernier tour. Je plaçais aussi des troupes en Ukraine (un peu inutile car monsieur Tyrion allait être un rival trop costaud) en Prusse…et en Grande Pologne. Mon plan va fonctionner, puisque malgré une douzaine d’unités Ottomanes devant Vienne, nous allons parvenir, grâce à une belle armée polonaise, à les annihiler ! Exit le Grand Turc. Pour le 4ième et dernier tour, nous allions donc avoir des forces ottomanes très réduites, et c’est avec un grand plaisir que nous allions enfin cogner sur les Habsbourgs. Monsieur Tyrion va alors renforcer sa mainmise sur la Lituanie, ce qui augurait pour lui un beau score concernant les domaines.

Au 4ième tour, c’est en Prusse que nous allons dérouiller : les trois domaines (1 par joueur) vont disparaître de la carte, ainsi que deux autres en Petite Pologne. La faute à qui ? Aux armées des Habsbourg ! Oui, encore eux ! Ils auront été les plaies de cette parties.

Quelques remarques générales sur la partie et le jeu : J’en reviens à ce qu’avait dit monsieur Tyrion suite à une partie jouée il y a 2 ans : Epique et rigolo. Oui, ce fut parfois vraiment épique (la campagne contre les turcs au troisième tour par exemple), et en même temps, les victoires comme les coups de loose nous ont donné le sourire. On se sent vraiment pressuré de toute part, mais quelle satisfaction quand on renvoi dans leurs buts des envahisseurs énervés !

Questions règles, il subsiste un ou deux petits doutes, notamment sur les Habsbourg. De plus certaines précisions ne figurent pas dans les règles, et il faut donc un peu chercher dans les FAQ.

A noter que les 3 joueurs d’hier soir avaient déjà pratiqué God’s playground, mais nous avions quand même révisé les règles avant de jouer, si bien que nous avons entamé la partie sans explication préalable, fait que je trouve fort agréable quand on se confronte à jeu comme celui là.

Mes domaines me rapportent trop peu de points (13 au total) ce qui explique ma troisième place. Toutefois, je pense être celui qui a le plus marqué de point sur les combats. Monsieur Zhor a joué par deux fois les jésuites, mais la seconde fois fut peut-être de trop. Monsieur Tyrion ira peut-être un jour vivre en Lituanie tant il fut attiré par ce pays, avec pas moins de 4 domaines qui lui rapportèrent 26 points (il y possédait une cité).

Les actions Liberum Veto et Confederation n’ont pas été utilisées. Pour cette dernière, j’ai laissé bêtement passer l’occasion de la jouer.

Pour toute la partie, j’ai posé 8 pions au Sejm me semble-t-il...pour ne marquer au final que 2 points de cette manière.

Pour finir, je retire 5 points à monsieur Tyrion...si j’en crois la dernière photo (plateau final après décompte), on a oublié de retirer (on devait être fatigué) son domaine le plus avancé en Ukraine, alors qu’on y voit clairement la présence de 2 armées Tatars entrées au 4 ième tour. Cela ne l’empêche pas de gagner avec brio cette belle partie.