Onward to Venus

29 avr. 2015 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
29 avr. 2015

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 5 joueurs
Âge
à partir de ans
Durée
90 minutes
Mécanismes
Gestion de main, Dés
Date de sortie
oct. 2014
Auteur(s)
Martin Wallace
Illustrateur(s)
Peter Dennis, Greg Broadmore
Editeur(s)
Treefrog Games

Photos

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Il y a 4 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 29 avr. 2015 à 22:04

Au club hier soir, monsieur Zhor est arrivé avec Onward to Venus dans un sac, et là, j’ai su que je n’allais sans doute pas jouer à Lancaster comme je l’espérais.

Ben oui, un jeu du Maestro que je ne connaissais pas, évidemment, j’ai immédiatement été tenté. Et c’est donc à 5 joueurs que nous sommes partis à la conquête du système solaire… enfin, à des endroits qui semblent assez intéressants pour installer des usines ou creuser des mines.

Le plateau est constitué de grosses tuiles rondes qui représentent (en partant du Soleil) Mercure, Vénus, La terre, la lune, Mars, Ganymède (un gros satellite de Jupiter), Titan (satellite de Saturne, visité par la sonde Cassini-Huygens) et la célèbre ceinture de Kuiper… Un sacré voyage !

Les joueurs représentent chacun une nation (mais c’est parfaitement anecdotique dans le jeu) et ils vont partir de la terre pour des destinations lointaines pleines de dangers.

Oui, car Onward to Venus n’est pas un jeu « tranquilou-pilou » et les joueurs sont soumis à une certaine pression. Comme dans Byzantium, Perikles ou Struggle of empire (SOE pour les intimes), il y a 3 grands tours de jeu. Pour la fin de partie, on retrouve un système de répartition des points qui tient compte du classement majoritaire des joueurs sur chaque planète (comme dans le SOE du Maestro, sans doute un brin inspiré par le El Grande de Herr W. Kramer).

Petit aparté sur l’utilisation des dés : Les combats (des résolutions de crises d‘importance variable) et les creusements de mines, ça se joue aux dés avec l’appuie des forces que vous engagez (fusée, fantassin, tank) et de certaines cartes. A noter que vous lancez toujours 3 dés, et que l’on garde les plus extrêmes (par exemple si vous obtenez 5, 4 et 2, vous conservez le 5 et le 2 dont vous faites la différence, le 4 étant ignoré). Mais ce qui est drôle, c’est que vous ne déterminez pas ainsi votre force de combat ou d’extraction, mais la difficulté de votre entreprise, soit le niveau de crise ou de creusement ! Vous pouvez donc être votre propre bourreau quoi…

Pour vous donnez un exemple, j’ai voulu résoudre sur Vénus une crise niveau 5. Problème, je n’avais plus sur place qu’une fusée et deux unités de combat, soit 3 point de force. Je lance les dés et je fais…5, 2 et…une tête mort. Je dois donc écarter le 2, car la tête de mort équivaut à 0 (et fait perdre une unité quoi qu’il arrive) ; Donc 5 - 0 = 5…aussi, 5 de niveau de crise + le 5 de la soustraction des deux dés, on obtient alors une crise niveau 10... la cata ! Avec mes 3 points de force sur le terrain, j’avais bien quelques cartes en main avec d'autres points de force, mais j’arrivais au total à…9. Oui, comme le dit ma signature, dans l'espace, on vous entend pas crier (et pleureur non plus).

Personnellement, cette utilisation des dés m’a fait repenser à SOE…

… et comme comme dans SOE, au début de tour, on redistribue de nouvelles tuiles (très nombreuses dans le jeu) sur les planètes. Il peut y avoir des tuiles Crises, Mines, mais aussi Usine, Argent, « Big game » (des bestioles qui donnent des points et que l’on récupère avec des cartes) et Tension. Concernant les crises, si elles s’accumulent, sont renforcées et ne sont pas résolues, il y a un risque de voir arriver des choses très désagréables pour les joueurs. Il peut même y avoir une invasion d’aliens ! Concernant les tensions, elles peuvent donner lieu à des tours de passe-passe désagréables en permettant à un joueur de transformer une usine adverse en une usine à sa couleur… une vraie vacherie.

Hier soir, très franchement, j’ai été surpris de terminer sur le podium, et à un seul petit point du premier. Monsieur Zhor l’emporte avec 36 points, monsieur Kapitch et moi-même étions à 35, monsieur Rugh Mahler à 30 et monsieur Florestan à 29. Oui, surpris, parce que j’avais eu beaucoup de mal à évaluer qui était bien ou moins bien. Pourtant, le décompte final est juste une question de majorité à des endroits différents, mais la vision de tous ses meeples sur le plateau m’embrouillait un peu.

Alors que dire maintenant de ce Onward to Venus qui a suscité bien peu de commentaires et même d’appétence sur le web francophone tout du moins…?

Paradoxalement, par rapport au thème, je ne dirais pas que j’ai été transporté mais j’ai quand même trouvé le jeu très intéressant et j‘ai passé un bon moment ludique… normal au vu des quelques petits points communs que je lui trouve avec SOE.

Onward to Venus est finalement un jeu de conquête de territoire avec principe majoritaire (Usine et mines) pour la distribution des points en fin de partie. On peut néanmoins en grappiller quelques-uns avec les crises et les big game. Il y aussi un peu de gestion et un peu de filouterie. L'ordre de tour est important, au moins sur le deux premiers rounds d'un tour et il faut faire de bons choix parmi les opportunités.

Alors oui, il y a également un peu de chaos, du hasard et peut-être même quelques déséquilibres selon certains avis, le genre de trucs qui en fera surement reculer plus d’un. Mais que voulez-vous, avec Wallace, il faut être en générale plus joueur que calculateur-optimiseur, et c'est l'une de ces raisons qui font que depuis des années, j’aime la plupart des jeux de ce gars.

Merci Maestro :-)

Le Zeptien
By polybe | 1 mai 2015 à 11:28

Je n'ai que deux parties à mon actif mais je ne mettrais pas cet opus dans les grandes réussites de l'auteur.

Il y a certes des points communs avec Struggle of Empires mais ce dernier est très au dessus. En comparaison, Onward to Venus a seulement pour lui l'élégance du matériel (cartes et planètes surtout) mais contre lui une règle du jeu qui manque de peps. Il me semble avoir lu que l'auteur avait volontairement atténué le risque d’occurrence des crises. C'est dommage car il y avait là quelque chose à exploiter pour créer de beaux retournements de parties. Je compte d'ailleurs bien essayer d'y rejouer en multipliant les risques (nombre de dés) lors d'un tout prochain week end jeux.

Le Zeptien
By Le Zeptien | 1 mai 2015 à 11:52

"Je n'ai que deux parties à mon actif mais je ne mettrais pas cet opus dans les grandes réussites de l'auteur.

Il y a certes des points communs avec Struggle of Empires mais ce dernier est très au dessus".

Et bien globalement, je suis assez d'accord avec cela. Je trouve qu'OTV est intéressant, mais d'une part, il n'engendre pas l'envie de revenir rapidement dessus (enfin en ce qui me concerne) et d'autre part, il lui manque quelque chose, peut-être le "peps" en effet... mais c'est peut-être dû aussi à notre partie dans laquelle nous avons su plutôt bien juguler les crises par exemple. Enfin, j'ai trouvé qu'il n'avait pas vraiment de dimension narrative malgré son thème... ou du moins ce fut pas très lisible sur cette partie en tout cas.

Quand à Struggle of empire, oui, il est nettement au-dessus...monsieur a décidément un gout très sure... :-)

Le Zeptien
By polybe | 13 mai 2015 à 19:58

ça y est le week end jeux est passé, avec comme d'habitude beaucoup de Wallace en ce qui me concerne: Liberté, Byzantium, Mythotopia, A study in Emerald (que je ne connaissais pas) et... ...Onward to Venus où j'ai essayé d'augmenter le risque (et donc la crainte) des crises.

Pour ce faire, j'ai lancé trois dés par tête de mort sur les tuiles de crise au lieu de trois dés au total.

Ben, ça n'a servi à rien du tout et on a eu en tout et pour tout qu'un petit raid pirate autour de Titan...

Pourtant, dans cette configuration à 5, les joueurs ont été plutôt séduits et en exacerbant un peu le thème en expliquant les règles, on se voyait bien dans nos astronefs à vapeur...