Princes of the Renaissance

26 mai 2012 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
4
Date
26 mai 2012

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
150 minutes
Mécanismes
Enchères, Négociation
Thèmes
Historique, Renaissance, Politique
Date de sortie
2015
Auteur(s)
Martin Wallace
Illustrateur(s)
Peter Dennis
Editeur(s)
Mercury Games

Scores

# Nom Score
1 Nicolas 36
2 Tyrion 48
3 Fabrice 47
4 Le Zeptien 27

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 26 mai 2012 à 12:28

Princes of the Renaissance : le jeu de la trahison, de la fourberie, du machiavélisme version ludique, fut de sortie jeudi soir.

Et c’est en compagnie de messieurs Tyrion, Fabrice et Nicolas que je suis reparti dans l’Italie de la fin du XVième siècle.

Je connaissais déjà la rouerie de monsieur Tyrion (Byzantium, PotR) et le manque total de scrupule de monsieur Nicolas (Fief). L’inconnu pour moi était monsieur Fabrice…allait-il savoir naviguer dans cet univers impitoyable qui ferait passer Dallas pour le pays du flower power, dans ce jeu où honnêteté, franchise et respect de la parole donnée peuvent vous conduire à une défaite certaine ?

Ayant choisi D’Este pour champion, monsieur Tyrion s’empara de Gonzaga, monsieur Fabrice de Baglioni et monsieur Nicolas hérita de Montefaltro.

Comme souvent en début de partie, les joueurs ont commencé par « s’équiper » : Cavaliers, artilleurs, piquiers, arbalétriers, etc… bref, on a recruté de sympathiques boyscouts avant de commencer à mettre aux enchères les premières tuiles politiques. Sont arrivés alors les premiers combats et naturellement…les tuiles trahison. Monsieur Fabrice va montrer qu’il pouvait être un condottière vraiment retors : il va aligner les victoires, si bien que j’ai commencé à sonner le tocsin en montrant que les points s’accumulaient dangereusement sous forme de lauriers pour monsieur Fabrice.

Je parvenais à le contrer sur une ou deux enchères (toujours les tuiles trahison) et quelques tuiles corruption de troupes ont permis de calmer ce fougueux capitaine. Monsieur Tyrion louvoyait, mettant aux enchères des tuiles de cités plutôt bien placées (Venise et Milan) alors que de mon coté, j’avais des tuiles des cités…les moins bien classées.

Monsieur Nicolas avait des tuiles Naples (comme moi), mais je suis resté le seul à prendre des tuiles romaines et Florentines. Chose amusante, mes trois adversaires semblaient prendre un malin plaisir à jouer des guerres entre les Milan et Venise, les deux grandes cités de la partie. Cela a donné lieux à des combats épiques entre monsieur Nicolas et monsieur Fabrice.

Monsieur Tyrion était souvent plus intéressé à devenir condottière d’une cité…pour la faire perdre. On l’a vu (le traitre!) aller jusqu’à corrompre une de ses propres troupes pour perdre une bataille ! J’ai eu beau y ajouter l’appui de la Sainte Ligue, mais cette fois «Le coup du pape» n’a pas marché.

Inutile de préciser que la partie fut agrémentée de promesse auxquelles personne ne croyait vraiment, de regards suspicieux, de paroles qui s’envolent et d’écrits qui disparaissent... bref, nous étions bien dans la peau de condottières avides de fortune et de gloire, qui ne s’embarrassaient pas d’une morale au mieux décorative...

Le détail des résultats de fin de partie sont plutôt intéressants :

(NB : Chaque tuile Venise valait 10 points, 7 pour Milan, 5 pour Florence, 3 pour Naples, 2 pour Rome).

Tuiles cités : Monsieur Nicolas, 27 points ; Monsieur Tyrion 37 points ; Le Zeptien 24 points ; Monsieur Fabrice 14 points.

(Monsieur Fabrice avait seulement 2 tuiles Milan. Il avait mis le paquet sur les victoires militaires comme on va le voir)

Tuiles évènements : Messieurs Nicolas, Tyrion et Fabrice, 6 points chacun. 2 points pour Le Zeptien.

Pape : Monsieur Tyrion, 3 points.

Le plus d’or : Monsieur Fabrice 6 points ; Monsieur Nicolas 3 points.

Le plus d’influence : Le Zeptien 4 points.

Lauriers : 21 points (!) pour monsieur Fabrice, 1 point pour chacun des autres joueurs.

Monsieur Fabrice a perdu le combat qu’il ne fallait pas perdre, ratant 7 points supplémentaires. Par contre, avec une tuile cité de plus, il aurait gagné la partie (à méditer : « nul par la guerre ne devient grand »... cela dit il est gentil Yoda, mais à PoTR, ça aide quand même un peu). Il faut dire que nous avons fait le maximum pour lui mettre les bâtons dans les roues pour l’empêcher de gagner un laurier supplémentaire (Vol d’influence, troupes corrompues, enchères gelées…)

Une belle partie à suspense, remporter par monsieur Tyrion plus malin que jamais (monsieur Fabrice n'en cru pas ses yeux quand monsieur Tyrion a corrompu une troupe lui appartenant pour perdre un combat), et une découverte pour messieurs Fabrice et Nicolas qui je crois en ont été ravis.

PS : Je le signale à chaque fois, un gamer sur BGG a réalisé une version splendide de ce jeu de manigances signé par le maestro.Quelques photos ici : http://boardgamegeek.com/image/393365/p ... enaissance