Deux parties de Rockwell samedi soir chez monsieur Cormyr, en compagnie de monsieur Papi et monsieur Marco.

Rowkwell, c’est pire que l’exploitation du gaz de chiste : Les gars font carrément des trous jusqu’au centre de la terre ! Non mais quelle idée ! Remarquez, il y a de quoi prendre un sacré coup de chaud (plus de de 5000 degré près du centre)…ben si il y a pas d’clim’, j’irai pas moi (bon, en fait, j'y suis allé aux deux parties, mais à chaque fois, on perd une équipe).

Monsieur Cormyr va nous expliquer tout cela prestement et un premier constat s’impose : le jeu est pas très complexe, mais on pressent tout de suite qu’il va falloir faire quelques calculs savants pour ne pas être trop largué. Cependant, on a juste du cuivre, de l’argent, de l’or et/ou du zinc à extraire …l’auteur a limiter le nombre des métaux exploitables, et c‘est très bien pour mon petit cerveau..

On s’aperçoit dés le premier tour que les interactions avec les autres joueurs vont être assez importantes. Et ça commence fort avec les placements de vos deux vices-présidents qui vont déterminer les 2 phases d’actions (seulement) auxquelles vous pourrez participer. L’ordre du tour, rien que pour cette phase, joue un rôle très important (et se dispute aux enchères)…et comme on voudrait participer à tout, à la concurrence pénible des autres, s’ajoute aussi une belle frustration.

« Alors tu vois Marco, le monde se partage en deux catégories : ceux qui ont des équipes de forage qui creusent, et ceux qui en profitent pour ramasser encore plus de métaux. Toi, tu creuses…. »

Naaaan, en fait, c’est pas tout a fait cela. Sur la croûte terrestre, chaque joueur dispose d’équipe de forage qui doivent s’unir aux autres équipes (parfois même en ayant recours à la corruption) pour s’enfoncer toujours plus profondément dans la terre. La « coopération » est en effet nécessaire le plus souvent, mais il est possible, en manœuvrant bien, de creuser un trou sans les autres, ou en s’aidant de sous-traitants ( Technique essayée par monsieur Cormyr et bien rentable, surtout quand on est seul sur le coup).

Le but est de récupérer des métaux qui seront ensuite revendus pour gagner moult Dollars. Mais ça ne s’arrête pas là : Comme il faut quand même gagner des points de prestiges, vous pourrez aussi en gagner en honorant des commandes ou en réalisant des performances qui laissent les autres babas…et selon le système bien connu « le premier qui réalisera tel objectif marquera plus de points que le second à le faire, que le troisième à le faire, etc…, vous pouvez en plus en déduire qu’il faut non seulement être opportuniste, mais aussi pas trop mou de la pioche et de la pelle. L'argent vous servira pour les enchères, mais aussi pour performer vos équipes, vos capacité de "déplacement", corrompre les autres, miser pour être bien placé dans l'ordre de tour, etc...

Quelle aventure quand même ! Le centre de la terre, vous réalisez ? Bon, on est pas obligé d’y aller pour gagner, mais c’est 6 points quand même pour le premier à y parvenir (en sacrifiant une équipe…mais pourquoi les gars s’approchent-ils si près d’une telle fournaise ?) il est bon quand même de s’enfoncer lentement mais surement pour être dans les bons coups : un creusement achevé permet de répartir, selon les mérites (et surtout la participation) de chacun les minerais découverts…mais des coups de grisous peuvent se produire, faisant perdre des quantités de minerais. Vous pouvez prendre toutefois des assurances pour limiter la casse.

Monsieur Papi intraitable, mais pas très corrupteur …

C’est un jeu pour lui : Il faut être opportuniste et fourbe ;-), mais chose très intéressante, la corruption, qui semble être une voie presque indispensable, fut peu prisée par monsieur Papi dans la seconde partie : il a même jamais corrompu, et pourtant, il gagne assez largement me semble-t-il…

Monsieur Cormyr a utilisé à fond la possibilité d’installer des puits de mines qui assurent des revenus en minerais à chaque tour. Et ben vous savez quoi ? C’est rudement efficace. Un truc à retenir là aussi.

En ce qui me concerne, j’ai essayé d’avoir rapidement des équipes de forage performantes (minimum niveau 2) et c’est pas mal aussi. Hélas, notamment dans le seconde partie, j’ai eu du mal à les placer avec les autres dans des coins prêts à être exploités, si bien que 3 fois d’affilées, j’ai vu mes adversaires récolté plein de minerais…et moi être un simple spectateur.

Enfin bref, deux parties enchaînée à la demande unanime et un jeu qui fut donc plutôt bien apprécié. Bon, sur la thématique et le plan scientifique, j’ai trouvé quand même que…ben disons que cela va à l’essentiel, mais pour le reste, c’est agréable tout comme ce plateau circulaire assez original dans sa conception.

Rokwell peut toutefois faire mal aux neurones et attention de ne pas y jouer avec des joueurs un peu long à se décider. Nous, ça allait…Un peu plus de deux heures à chaque partie je crois (monsieur Cormyr, vous confirmez ? )…en tout cas, on a pas vu le temps passé. Sans jeu de mot, Rockwell est un jeu qui mérite d’être approfondi…