On ne devrait pas faire un résumé après une première partie. Toutefois, ma partie d'hier à 3 joueurs (2.5 heures yc explication de règles) a résonné fort différemment des parties de Cyril83 alors autant en faire l'écho, même s'il faut prendre des pincettes avec cette unique expérience.
La principale critique concerne l'aléa du tirage des cartes. Fabien, maître de Rome, n'a pas du écouter les augures défavorables en prenant place autour de la table: Son tirage de cartes des premiers tours était quasiment dénué de production. Les cartes puissantes d'action ne sont pas sorties non plus par la suite. A l'inverse, ma verte Egypte était comblée sans effort de tous les cadeaux des Dieux. Productions gratuites en veux-tu en voilà, et de la production de deck, hein, pas les trucs communs qui sautent au bout d'un demi-tour pour laisser des fondations. Le résultat est que dans les derniers tours, les ressources de Rome étaient ridicules en comparaison de celles de l'Egypte et même des peuples barbares. Ainsi, faute de cartes et de pions, Rome arrêtait toute activité à la moitié des tours de ses concurrents. C'est donc un Empereur Fabianus très lassé et peu enclin à refaire une partie de Settlers qui a quitté la table.
Une seconde critique tient à la faible interactivité du jeu. Je serais bien en peine de citer les cartes de mes adversaires. Le jeu incite principalement à s'intéresser au pillage des cartes soit à la partie en haut en droite des cartes communes (ressources des razzias). Les cartes du deck personnel étant elles assez inaccessibles sauf par les rares actions offensives (une seule action de mon temple de Ra - spoliation d'une carte adverse pendant un tour - dans toute la partie). Du reste, seul Horus, de ses yeux de rapace, aurait pu lire les toutes petites lignes décrivant les effets des cartes de mes voisins.
La faible interactivité a toutefois servi le jeu pour en exprimer le thème à la toute fin: en effet, la stupeur régnait à Rome et à Thèbes quand nous constatâmes que les barbares avaient rassemblé au dernier tour des hordes d'une vingtaine de meeples germaniques roses. La fin de partie a donc consisté au spectacle désolant des meeples barbares roses œuvrant seuls (Rome et Thèbes ayant épuisé toute capacité d'actions) et multipliant de sinistres installations, symboles de leur victoire finale (de justesse certes). En dépit du bonhomme à moustache anachronique qui obstrue la boite, il y a donc un effort pour donner un peu de couleur à la civilisation jouée puisque chacune a ses cartes propres avec des illustrations appropriées et des effets orientés. Toutefois on mentirait à dire qu'on croit beaucoup au thème. D'ailleurs ce n'est pas du tout l'ambition du jeu.
Je conclus, paradoxalement après cette suite de jérémiades, par une impression assez positive. Je n'ai pas passé un mauvais moment à Settlers surtout pendant les premiers tours où j'ai cogité pour essayer de jouer mes cartes dans l'ordre le plus profitable. Je ne refuserai pas une seconde partie, ne serait ce que pour voir si ces impressions se confirment ou se dissipent.
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On ne devrait pas faire un résumé après une première partie. Toutefois, ma partie d'hier à 3 joueurs (2.5 heures yc explication de règles) a résonné fort différemment des parties de Cyril83 alors autant en faire l'écho, même s'il faut prendre des pincettes avec cette unique expérience.
La principale critique concerne l'aléa du tirage des cartes. Fabien, maître de Rome, n'a pas du écouter les augures défavorables en prenant place autour de la table: Son tirage de cartes des premiers tours était quasiment dénué de production. Les cartes puissantes d'action ne sont pas sorties non plus par la suite. A l'inverse, ma verte Egypte était comblée sans effort de tous les cadeaux des Dieux. Productions gratuites en veux-tu en voilà, et de la production de deck, hein, pas les trucs communs qui sautent au bout d'un demi-tour pour laisser des fondations. Le résultat est que dans les derniers tours, les ressources de Rome étaient ridicules en comparaison de celles de l'Egypte et même des peuples barbares. Ainsi, faute de cartes et de pions, Rome arrêtait toute activité à la moitié des tours de ses concurrents. C'est donc un Empereur Fabianus très lassé et peu enclin à refaire une partie de Settlers qui a quitté la table.
Une seconde critique tient à la faible interactivité du jeu. Je serais bien en peine de citer les cartes de mes adversaires. Le jeu incite principalement à s'intéresser au pillage des cartes soit à la partie en haut en droite des cartes communes (ressources des razzias). Les cartes du deck personnel étant elles assez inaccessibles sauf par les rares actions offensives (une seule action de mon temple de Ra - spoliation d'une carte adverse pendant un tour - dans toute la partie). Du reste, seul Horus, de ses yeux de rapace, aurait pu lire les toutes petites lignes décrivant les effets des cartes de mes voisins.
La faible interactivité a toutefois servi le jeu pour en exprimer le thème à la toute fin: en effet, la stupeur régnait à Rome et à Thèbes quand nous constatâmes que les barbares avaient rassemblé au dernier tour des hordes d'une vingtaine de meeples germaniques roses. La fin de partie a donc consisté au spectacle désolant des meeples barbares roses œuvrant seuls (Rome et Thèbes ayant épuisé toute capacité d'actions) et multipliant de sinistres installations, symboles de leur victoire finale (de justesse certes). En dépit du bonhomme à moustache anachronique qui obstrue la boite, il y a donc un effort pour donner un peu de couleur à la civilisation jouée puisque chacune a ses cartes propres avec des illustrations appropriées et des effets orientés. Toutefois on mentirait à dire qu'on croit beaucoup au thème. D'ailleurs ce n'est pas du tout l'ambition du jeu.
Je conclus, paradoxalement après cette suite de jérémiades, par une impression assez positive. Je n'ai pas passé un mauvais moment à Settlers surtout pendant les premiers tours où j'ai cogité pour essayer de jouer mes cartes dans l'ordre le plus profitable. Je ne refuserai pas une seconde partie, ne serait ce que pour voir si ces impressions se confirment ou se dissipent.