Jedisjeux

Defenders of the Realm où comment adapter Pandémie à l'heroïc-fantasy ! Defenders of the Realm c'est d'abord une grosse boite de jeu avec plein de figurines. C'est bien ? Oui cela le serait si les figurines n'étaient pas aussi quelconques. Pour le prix demandé (équivalent à une grosse boite FFG), on s'attendait à beaucoup mieux. Heureusement le plateau de jeu, plutôt joli, rattrape le coup. Heureusement car le livret des règles frise quant à lui l'amateurisme en matière de mise en page... Je crois que c'est bien le premier jeu auquel je joue qui utilise la fameuse police de caractères Comic Sans MS du livret de règles aux cartes de jeu ! OO Ceci étant dit le plus intéressant reste quand même le système de jeu en lui même. DotR c'est un peu la version ameritrash de Pandémie : on bouge des figurines sur le plateau de jeu, on lance des brouettes de dés et on ne se prend pas au sérieux. Le jeu apporte plein de petits points intéressants par rapport à Pandémie qui le rendent plus épique et moins calculatoire : on est bien plongé en plein heroïc-fantasy, c'est une vraie réussite ! Malgré tout je le classe dans la catégorie des bons petits jeux à ne pas sortir trop souvent car il peut rapidement devenir répétitif si l'on n'y prend pas garde.

Oui on retrouve des similitudes dans le mécanisme général, mais ici le matoss est diablement med-fan des 80's, un style totalement revendiqué que plaira aux nostalgiques et aux gens de goûts Au lieu de courir après des petits cubes représentant tant bien que mal des virus (plus sexy tu meurs) ici on incarne des héros de légende qui, tous ensemble, ont pour mission de...sauver le monde (oui ça c'est une habitude). Il va falloir se mettre d'accord et personne ne pourra vraiment prendre le commandement de l'équipe. Car si on perd, tout le monde perd. Mais si on gagne, l'un d'entre nous gagne un peu plus que les autres. Cette petite idée (ainsi que les quêtes personnelles) donnent à DOTR une toute autre dimension, qui sans parler du thème, me le fait préférer -et de loin- à son cousin pandémique. Et puis, ici on s'marre. On lance des dès en priant. On s'engueule. Bref, on ne résout pas une équation, on joue.