Le jeu de l'année de Bruno Faidutti

8 juil. 2010 by limp 0 comments

D'une jolie liste dans laquelle figuraient Dobble (notre test ici, Charly, La Havanne, L'ile interdite, Coeur de dragon, Hansa Teutonica, Fresko, Carson City et bien d'autres, c'est finalement Linq qui obtient le prix du jeu de l'année de Bruno Faidutti.

Carson City et Cyclades repartent avec des prix compensatoire, synonymes de places sur un podium virtuel.

L'auteur de Citadelles explique le pourquoi de ses choix et souligne une nouvelle fois la forte quantité de sorties qui font que parfois un jeu ne se découvre pas l'année de sa sortie...

Avis de la rédaction

Je ne suis pas un grand amateur de jeux d'ambiance, mais celui-ci est très amusant et demande quelques neurones tout de même. Sa règle simple séduit facilement, et il peut sortir facilement dès qu'on est 5 ou 6 ce qui est un bon chiffre. Je ne refuse jamais une partie de linq.

Linq est un de ces jeux d'ambiance simple mais nécessitant neurones et jeu d'acteur. Les neurones pour le choix des mots à fournir selon son rôle et le jeu d'acteur car il est bon de simuler le doute, ou autre sentiment pour se faire passer pour les espions ou se noyer dans la masse des contre espions. Il est aussi parfois tentant d’utiliser des mots précis et en rapport avec le mot espion que si vous partagez les mêmes références que l’autre espion mais tout le monde n’a pas les mêmes références. Rien ne vous empêche de choisir un mot assez générique et finir par ce mot à forte référence pour consolider les soupçons de votre collègue espion. Bref un très bon jeu à partir de quatre et à plus…

Linq est un jeu que j'entame avec plaisir, mais comme tous les jeux de ce calibre, je le trouve trop long. C'est pour ça que je le préfère à 4 ou 5 joueurs. À plus, on passe la moitié de la partie à faire répéter les mots choisis par les autres. D'autant que moins il y a de joueurs, plus on a de chance d'avoir le rôle d'espion qui est bien plus inintéressant. C'est toujours galère de commencer le tour en n'ayant aucun indice sur le jeu. Linq est aussi un jeu où je refuse de compter les points. On fait nos tours un à un sans se soucier de la victoire. L'essentiel reste d'avoir le plaisir de contrer l'équipe adverse.

Une règle qui tient en deux lignes (enfin, si on joue sans compter les points : tout aussi avec que sans) pour un jeu d'une rare simplicité et qui demande pourtant pas mal d'astuce. Du coup, il reste réservé à des joueurs d'un certain age. Clin d'oeil et coups fourrés seront de la partie dans ce mélange de "Dixit" et de "Loups Garous" parfumé de "petits meurtres et faits divers". Pas de coup de coeur non plus en ce qui me concerne, mais le jeu est assez bon pour mériter qu'on s'y intéresse. Les jeux dans le genre n'étant pas légion, je ne suis pas étonné que Linq réussisse à trouver sa place dans les étagères de chaque joueur.

Un concept simple pour un jeu malin. De notre côté, on a jamais compté les points. On y joue pour le fun, en guise d'apéro avant une soirée jeux. On arrête ainsi d'y jouer quand bon nous semble ( ou quand le repas est prêt ). Ce jeu fait réfléchir et ses 500 mots lui procurent une longue durée de vie. J'ai constaté que ce qui amusait le plus mes joueurs, c'est de lever les mains et de pointer du doigt les autres joueurs en guise d'accusation. C'est vrai qu'on a l'air fin tous ensemble avec les bras en l'air ! Dans tous les cas, le choix des mots prononcés est très important et c'est amusant de constater les associations d'idées de chacun. Je ne regrette pas la place de ce jeu dans ma ludothèque.

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