High Frontier

15 juil. 2011 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
3
Date
15 juil. 2011

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 5 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
180 minutes
Thèmes
Science-fiction
Date de sortie
1 janv. 2010
Auteur(s)
Phil Eklund
Illustrateur(s)
Phil Eklund
Editeur(s)
Sierra Madre Games

Scores

# Nom Score
1 Le Zeptien 16
2 Thomas 26
3 Tyrion 16

Photos

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Il y a 1 commentaire

Le Zeptien
By Le Zeptien | 15 juil. 2011 à 12:46

L'auteur de High Frontier, Phil Eklund, sait de quoi il parle. Monsieur Tyrion m'a fait part de ces 2 liens :

http://www.sierra-madre-games.com/confl ... G_POST.pdf

http://boardgamegeek.com/thread/619629/ ... nd-the-map

L'auteur maîtrise donc bien les différentes problèmatiques des voyages spatiaux, et encore, on sent aussi qu'il a gentiment simplifié pour rendre la chose le plus ludique possible.

Oui, High frontier est avant tout un jeu de gestion ayant pour but l'exploration du système solaire. Ici, nous sommes loin de Twilight imperium, point d'extra-terrestres bizarroïdes à combattre, de promenades fastoches d'un bout à l'autre de la galaxie en deux tours, de zone de contraction d'espace-temps de la mort-qui-tue à franchir ou a éviter, et encore moins de "Luc, je suis ton père".

High Frontier se veut thématiquement et scientifiquement envisageable. Comment envoyer un vaisseau sur Mars, Mercure, Vénus, Ceres, Phobos ou Herta ("Pour aller chercher des saucisses ?"... Non, vous fatiguez pas, on l'a faite plusieurs fois celle là hier), Comment le faire revenir et, pourquoi pas, installer sur place des usines, automatisées ou pas, pour exploiter des ressources et mettre au point de nouvelles technologies ?

Il y a quand même une part de rève et de science-fiction dans High Frontier, mais on sait que des projets de ce genre, un peu fous en apparence, existent déjà sur quelques plans et dans les têtes de certains ingénieurs visionnaires de la Nasa ou de l'agence spaciale européenne. Nous sommes dans l'anticipation, et je crains d'appartenir à une génération qui ne verra pas certains de ces beaux projets se réaliser. Dommage...enfin, revenons à High frontier.

Tout d'abord, il faut signaler une grande originalité du jeu : Envoyé une fusée dans l'espace, ça, on l'a déjà fait dans certains jeux. Mais là, la musique n'est pas la même : Sur la plateau, vous avez remarquez qu'il y a des courbes un peu partout : ce sont des routes orbitales ! Oui, on peut pas suivre n'importe quelle trajectoire pour rejoindre des corps celestes, il faut tenir compte notamment des forces gravitationnelles (et se faire aider par elles d'ailleurs)...donc, il faut respecter des tracés selon l'objectif que vous ciblez...

Ah oui, du coup, c'est moins simple là hein ? On est pas dans Star-trek...

Etant un modeste amateur d'astronomie, j'ai appris des trucs hier comme les noms de certains astéroïdes dont j'ignorais l'existence, ou encore le point de Lagrange dont j'avais vaguement entendu parlé...

Je vais avoir l'honneur d'être le premier à aller sur Mercure (sa face sombre, évidemment) et a y installer une usine automatisée. J'y suis allé à l'aide d'une voile solaire...c'est tellement plus poétique qu'un gros moteur polluant qui fait du bruit. Plus tard, je vais me rendre sur Ceres, en faisant une étape obligée sur Daimos pour me ravitailler en eau. Oui, l'eau est notre carburant car on en utilise l'hydrogène. L'eau sert aussi de monnaie du jeu.

On achète des éléments de fusées (en tout cas leurs technologies) aux enchères. Il y a trois grandes catégories d'éléments : Moyens de propulsion, Robonautes (automatisation), usines (moyens de production)...plus la possibilité d'adjoindre un équipage que vous avez en permanence. Chaque joueur ne peut avoir qu'une seule fusée à la fois en opération. Croyez moi, fabriquez une fusée n'est pas simple, il faut trouver le bon dosage entre poids, vitesse, technologies et distance à parcourir.

Mes concurents (Chinois et Américains...j'étais l'européen) vont choisir Mars, ses satelites et évidemment la lune. L'américain va tenter Herta mais mais va échouer à y trouver quelques choses. Il paraît qu'il faut surtout pas aller sur Vénus...nous l'avons donc évitée. Le chinois va se servir ensuite de cargos après avoir mis les pieds sur mars.

Voyager vers ces corps lointains necessite une programmation au poil prêt. De plus, il faut dans certains cas effectuer des manoeuvres dangereuses, selon la route choisie, pour se poser, comme par exemple sur Mars. Monsieur l'américain Tyrion va subir un bel échec la première fois, puisque ses astronautes vont arriver...éparpillés ("Toi qui voulais voyager..." etc). Oui, il y a un dé pour simuler les incertitudes inhérentes à certaines phase du voyage par endroit...

On marque des points de différentes manières, en étant le premier à coloniser certains astres par exemple, en construisant des usines et en produisant.

A la fin de la partie, nous n'avions pas colonisé grand chose (par rapport au choix proposés sur le plateau), mais il y avait 6 usines d'installées. Le Chinois (pouvoir spécial : il peut sacrifier un équipage !) l'emporte sur l'américain et l'européen qui finissent à égalité.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur High frontier. Je crois aussi qu'il peut être le genre de jeu à mobiliser une petite communauté de joueurs autour, comme les 18xx, car High frontier est, si j'ose dire, un univers ludique à lui seul, riche de possibilités. A noter qu'il y a aussi une extension (voir photos).

High frontier est Original, mais par certains aspects, il peut semblé parfois un peu austère. De plus, à votre tour, il vous arrivera par moment d'avoir surtout pour action de faire avancer votre fusée (les voyages demandent en générale plusieurs étapes), prendre de l'eau, acheter ou vendre une technologie...Néanmoins High Frontier est une curiosité vraiment très interessante qui simule finalement assez bien le frisson (et les difficultés) de l'aventure spatiale dans le futur.

Attention, le jeu est difficile et mobilise bien la reflexion. De plus, nous avons joué qu'avec les règles de base, et il y a des règles avancées qui rajoutent des difficultés comme par exemple les effets des radiations du soleil.

Moi en tout cas, je suis plutôt convaincu. Si monsieur Tyrion passe par là, peut être vous fera-t-il part de ses impressions qui sont je crois assez bonnes, tout comme celles de Thomas.