Nouvelle partie de Pax Renaissance samedi, ma première à trois joueurs.

La comète, signe annonciateur d’une victoire, est apparue très tôt dans les cieux occidentaux. Il faut dire que Matthieu (de Médicis) et DeadPlayer (Marchionni) avaient plutôt développé leurs affaires en occident et les cartes blanches avaient bien défilé. En plus, à trois joueurs, on ne place que 12 cartes avant les 14 cartes qui contiennent les deux comètes. ça accélère un peu le rythme. A la vue de la comète, Matthieu, que deux rois, de France et de Portugal, honoraient déjà de leur clientèle, fait le pari d’une victoire impériale.

Deadplayer, qui était le financier de l’empereur germanique et moi-même avons alors bien senti que le jeu à trois demandait une réaction immédiate. Ben oui, à quatre, on trouve plus facilement quelqu'un pour bloquer un banquier trop ambitieux quel que soit le type de victoire visé. Là, une petite campagne militaire de la fine fleur des gens d’Armes du roi de France grassement payée par la banque Médicis et c’était cuit. Nous avons donc redoublé d’effort pour élever un peu le rang de notre clientèle. Etant le seul à avoir investi en Orient et particulièrement dans les plaines hongroises, je finis par entrer dans les petits papiers du roi du coin, ou plutôt du prince de Valachie puisque c’est par une conjuration du valaque Vlad l’empaleur que je gagne cette première clientèle royale.

J’ai du mérite car les ports de la mer noire à l’époque ne sont guère attractifs pour un marchand : les manigances de mes adversaires ont en effet détourné tout commerce de la mer noire au profit des nouvelles routes africaines. D’ailleurs, Marchionni semble coacher tous ces nouveaux explorateurs qui parcourent le monde et gagne massivement le prestige qui va avec. Comme il ouvre aussi des succursales partout comme plus tard on ouvrira des Macdos, une victoire « globalisation » est à craindre, d’autant plus qu’on aperçoit pour la seconde fois la comète. La victoire lui échappera finalement d’un cheveu ;

A Florence, Matthieu n’est pas parvenu à compléter son réseau impérial mais deux autres plans ont remplacé le premier, ceci un peu grâce aux mêmes clients d’ailleurs, de vraies figures humanistes, à la fois mécènes et hommes de Loi. Grâce à eux, pour l’emporter, la banque médicis peut soit imposer un régime républicain à un des Etats sous sa coupe (victoire Renaissance) ou bien gentiment attendre l’épuisement des cartes et gagner grâce au mécénat. Rien d’impossible à ce stade de la partie.

De mon orient pas si proche, j’observe ces progrès avec inquiétude. La parade prend la forme d’une jeune princesse byzantine bonne à marier que je m’empresse de présenter au sultan ottoman. Heureusement qu’il n’y a pas de menaces d’apostasie à l’horizon car en plus de l’heureux couple mixte orthodoxe / sunnite, le grand inquisiteur du Pape a aussi ouvert un compte chez moi ! Le Grand Turc ; ses deux unités de janissaires et mes revenus tirés du commerce hongrois et berbère vont constituer un cocktail redoutable. Les Janissaires vont d’abord vassaliser le pauvre pape Jules puis le pieux Mehmet va aller réclamer le trône de beau papa à Trébizonde, ce qui nous fait 4 rois soit le bon compte pour déclarer une victoire impériale Il était temps car il ne restait alors qu’une seule carte de pioche à placer, ce qui aurait offert la victoire aux Médicis et aux mécènes italiens.

Mon isolement en orient m’a finalement servi car Médicis et Marchionni y étaient peu présents et n’ont pas pu organiser rapidement une contre-attaque efficace.

La partie a été intense, chacun ayant senti la victoire proche et a montré que Pax Renaissance fonctionne aussi très bien à trois.