Metropolys

Metropolys

6.9/10

La grandiose Metropolys est en effervescence ! Urbanistes et architectes rivalisent de talents et...

  • 2 à 4 joueurs
  • à partir de 10 ans
  • 60 minutes
  • Sortie : 1 janv. 2008
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Quand Ystari fait du "light"...

| 18 mai 2017 | Le Zeptien
Metropolys fut je crois une grande surprise pour les amateurs des jeux Ystari. Mais une surprise, même grande, peut être bonne ou mauvaise, et là, c'est selon les goûts de chacun. En ce qui me concerne, je me souviens qu'après une première lecture des règles, je me suis un peu frotté les yeux..."Et...heu...c'est tout ?" Ben oui, c'était tout. On pose sur des quartiers des "immeubles" (enfin, des jetons d'enchères, de valeur et de tailles variables) jusqu'à ce que tout le monde "craque" sauf un. Ce dernier construit définitivement son immeuble, prend éventuellement un jeton qui donnera ou retirera des points, et on recommence...jusqu'à ce qu'un joueur ne dispose plus "d'immeuble"..et là, on révelle des objectifs secrets, on vérifie si ils rapportent des points ou non, plus d'autres "trucs" (j'aime bien la carte "patate chaude" des sites archéologiques) qui rapportent ou font perdre des points et c'est fini. On pourrait croire qu'il s'agit là d'un résumé rapide du jeu...ben pas du tout, vous savez l'essentiel. Nous sommes donc très loin d'un Caylus, Ys ou même Yspahan...avec ce dernier, Metropolys partage d'ailleurs un point commun : un même auteur, Sébastien Pauchon. Non vraiment, mes yeux ne me trompaient pas, et cette (très) belle boite (illustrations magnifiques de Mathieu Leysenne) ne cachait en fait qu'un pur (petit ?) jeu d'enchères. Bon, évidemment, il y a cette histoire de plateau. Que de débat sur la lisibilité, le choix des couleurs et le sexe des anges (rayez la mention inutile). En ce qui me concerne, j'ai du me montrer attentif pendant un bon quart d'heure au cours de la toute première partie. Mais une fois que l'on connait, par exemple, les "impasses naturelles", plus de soucis. Il y a eu aussi quelques doutes soulevés à propos de l'équilibre des différents objectifs (certains semblent plus faciles que d'autres, trop ou pas assez valorisés par rapport à leur difficulté)...et là je reconnais que ce n'est pas infondé, surtout pour l'un d'entre eux (celui des statues...le plus difficile je pense). Or des objectifs, vous n'en recevez que deux pour toute la partie. Bref, Metropolys n'est pas un mauvais jeu, mais...il semble bien banal comparé à ce qu'a pu produire Ystari, et même par rapport à l'ensemble de ce qui est produit régulièrement, et en prenant en compte uniquement la catégorie des jeux à base d'enchères. Peut-être, et c'est tout à son honneur, l'éditeur a-t-il voulu ouvrir sa gamme (orientée jusqu'à maintenant joueurs "habitués") vers un public plus large, avec l'espoir peut-être aussi de ramener le fameux Spiel des jahres d'Allemagne, Metropolys étant vraiment un jeu plus simple qu'Yspahan (qui est passé pas loin du "titre", mais a échoué car sans doute un poil trop complexe pour les critères des Spiel actuels)... C'est raté pour le Spiel une nouvelle fois, mais à vrai dire, je me demande si ce n'est pas mieux ainsi, tant l'originalité de la mécanique dans Metropolys n'est pas la principale caractèristique. Le jeu est néanmoins plaisant, rapide, facile à expliquer et permet de faire jouer sans problème des joueurs occasionnels sur un jeu de cet éditeur aux productions pas toujours faciles d'accès pour les néophytes. Si Ystari avait cet objectif pour Metropolys, c'est parfaitement réussi. Mais en ce qui me concerne, le jeu est un peu trop "léger" et une partie en début de soirée, de temps à autres, me suffit largement avant de passer à quelque chose de plus consistant.
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Bah moi, c'est pas la police que je trouve trop chargée...

| 18 mai 2017 | limp
Je vous livre cet avis après 10 parties en ligne sur le site de "des jeux sur un plateau". Et comme il a été précisé par d'autres, je peux vous faire le paradoxe avec la version plateau puisqu'elle est en tous point pareille. Alors, le matos... bah, ya rien que le matos que je peux pas juger : je viendrais éditer en tant et en heure... Pour ce qui est du reste, on a un jeu pas compliqué et pourtant très riche, épuré (pour ce qui est des règles...) et pourtant pas froid, magnifique et pourtant pas pratique.. Car il y a une ombre au plateau. Oui : au plateau. Si celui-ci me convient très bien pour sa plastique, enfin, pour son carton, quoi que je l'ai pas touché, je... passons... Le plateau manque donc de lisibilité et il vous faudra 5 bonnes parties pour vous y faire vraiment : cul de sac qui n'en sont pas, touts petits quartiers qu'on ne voit pas au début... Comprenez bien ce qui fait que deux quartiers se touchent (j'entends par là qu'on peut poser sur l'un quand le dernier bâtiment mis pour enchère se trouve sur l'autre, vous me suivez ? ;) et expliquez le longuement à vos joueurs avec exemple si vous voulez que ça se passe bien d'entrée. Vous verrez qu'ensuite, une couleur sur laquelle vous devez poser qui vous rapporte plus, des pions offrant bonus et malus, un objectif secret à remplir autant de fois que possible pour en maximiser les points et un système de majorité vous feront réfléchir à la tactique à suivre. Et encore : bien gérer ses pions enchère (je les appellerais comme ça, j'ai envie), bien réfléchir au placement (le jeu du serpent, vous connaissez)et ne pas se rater quand à la fin de partie où un joueur vous pose 5 bâtiments d'affile... Bref, ne prenez pas ce jeu à la légère, même s'il se laisse croquer si aisemment, sans impression de lourdeur. J'aime... Je vous ai parlé du plateau par contre ? ;) Ps : Après réflexion, je lui mets 9 plutôt que 8 mais le plateau a bien failli lui couter un point...