N'est pas Robin des bois qui veut !

Car dans ce Pickpocket là vous n'êtes pas un des voleurs les plus fréquentables.

D'ailleurs il vous arrive même de vous faire virer de la taverne à trop tirer sur la corde.

La première version du jeu était parue en 2006 sous le nom de Double or nothing et n'avait pas eu de bons échos de la part des joueurs.

Le remaniement total du jeu aura t'il suffit pour en faire un objet ludique apprécié ?

Alors, quitte ou double ?

Matériel

Du côté du matériel, si on se limitait à comparer les deux versions du jeu, on se lèverait et applaudirait des deux pieds, même si l'entreprise peut s'avérer dangereuse, on ferait une holà en position du poirier, bref, on se reposproduirait que ça ferait même presque sexuel.

Mais si on se limite à ne prendre en compte que cette version-ci, on peut effectivement trouver le matériel de bon niveau mais sans pour autant s'extasier à s'en manger le sombrero.

Tout est de bonne facture, le plateau comporte même de bien sympathiques clins d'oeil.

Les figurines sont de simples cartons en 2D, dessinés recto verso : très réussis mais on leur aurait préféré de jolies figurines en 3D, même en plastique.

Si on en reste au matériel, donc, on peut dire que c'est dans la poche.

Règles

Rien à dire quant à la mise en mots des règles.

Rien n'est oublié dans l'affaire, tous les détails sont notés par le greffier, je vous jure messieurs-dames.

On a même des photos pour bien montrer comment le vol se pratique.

Un récapitulatif final ?

Non, pas quand même, les jeux de cet acabit n'en n'ont peut être pas besoin : après tout, il n'y a pas mort d'homme.

La page expliquant les capacités des tuiles utilisées dans la variante est même volante (mais pas la police utilisée), pour ne pas s'encombrer les mains de choses futiles.

Il faudra pour certains relire un ou deux passages pour bien les assimiler mais globalement, de ce côté là, c'est réussi.

Au point de vue pratique, la règle fera un peu moins plaisir.

Ce jeu de stop ou encore a beau être simple, il manque à être plus épuré (on pourrait faire une comparaison avec Can't Stop par exemple, qui sacrifie presque la présence de thème pour se concentrer sur ses mécanismes)

Le fait de connaitre le score de chaque joueur à quelques points près (les bonus finaux selon les tuiles restées en main ne sont pas connus des adversaires) incite les retardataires à forcer le destin et parfois ceux en avance à minimiser les risques.

Ca pourrait équilibrer le tout, mais il en est rien.

Du coup, le stress positif, la montée d'adrénaline qui pourraient en découler ne surviennent pas et on à tendance à attendre patiemment la fin.

Pickpocket doit surement manquer dans sa règle un mécanisme permettant de ne pas rester sur ses acquis, de forcer à surveiller ce que font les adversaires (comme c'est le cas avec "Can't stop" ou "Claim it", par exemple, dont le test est présent sur ce site)

Durée de vie

Pas de frisson dans ce jeu de pioche où le facteur risque n'est pas assez fort pour éviter l'ennui.

La variante proposée améliore certes le jeu mais ne le rend pas impressionnant.

De plus, elle n'a aucune conséquence sur la durée de vie du jeu.

Une fois qu'on aura repéré les clins d'oeil et petits détails bien pensés sur les illustrations du jeu, il ne restera pas grand choses à se mettre sous la dent.

Le conseil de Jedisjeux

La variante du jeu ne le complexifiant pas et le rendant meilleur, nous vous conseillons de l'intégrer directement dès votre première partie.

Le jeu pourrait également gagner à avoir le nombre de points de victoire caché des autres joueurs.

Si l'idée vous tente, la mise en pratique n'est pas difficile, feuilles et stylos pouvant suffire.