Scarabya

Avec leur nouvelle sortie Scarabya, Blue Orange nous propose le jeu 3 en 1 !

Le jeu de Bruno Cathala et Ludovic Maublanc, illustré par Sylvain Aublin, est basé sur la mécanique de pose de différentes tuiles pentaminos ( 5 cases). Avec cette idée simple les deux duettistes nous offrent 3 modes de jeu et donc 3 différentes sensations ludiques à découvrir.

Il est temps de partir en expédition et de vous présenter plus en détail ce qui se cache dans la boite.

Le matériel

Voici ce qu’on trouve à l’ouverture de la boite de Scarabya : 1 règle du jeu en 8 langues, 4 sets de 12 tuiles Campement c’est-à-dire les pentaminos (1 set par joueur), 4 sets de 4 plateaux Site Archéologique (1 set par joueur), 4 sets de 8 rochers (1 set par joueur), 4 cadres pour délimiter la zone de jeu, 72 jetons Scarabées de valeur 1,2,3 et 1 paquet de 12 cartes Mission, des sachets plastiques

Comme souvent avec Blue Orange, le matériel est de qualité avec du carton est bien épais. On appréciera les 4 emplacements dans la boite avec l’illustration de Sylvain Aublin avec un rappel des sites archéologiques de chaque plateau pour délimiter les 4 zones de rangement : on y dépose ses 4 petits plateaux et son sac avec dedans les 12 pentaminos et les 8 rochers à sa couleur. Le tout étant bloqué au final par les 4 cadres du jeu.

On regrettera peut-être un manque de visibilité des scarabées sur les plateaux quand on pose les pentaminos illustrés au fur et à mesure car selon la luminosité et selon le terrain utilisé ils ne ressortent pas assez à mon goût.

La règle du jeu

Le livret de règles comporte 8 langues. En français la règle fait une page recto/verso et elle inclut l’explication de 3 modes de jeu !

La mécanique centrale du jeu est relativement simple puisqu’à chaque tour il suffit de retourner une carte, de prendre le pentamino correspondant et de le placer sur son plateau mais je vous propose de découvrir plus en détail chaque mode de jeu :

Mode classique dit mode duplicate (pour les amateurs de Scrabble !) :

Un joueur désigné Grand Explorateur assemble aléatoirement ses 4 plateaux au centre de son cadre puis tous les autres joueurs reproduisent à l’identique cette configuration (on pourra s’aider visuellement des lignes dans le coin du cadre) puis tous les joueurs positionnent les rochers aux emplacements vides.

Le Grand Explorateur retourne ensuite une carte Mission, tous les joueurs prennent la tuile correspondante et ils doivent la placer sur leur terrain. Pour la première tuile, celle-ci devra recouvrir une des 4 cases centrales et pour les tuiles suivantes il faudra forcément en toucher une autre par un côté (les rochers ne peuvent pas être recouverts !!!).

Le but pour chaque joueur étant de créer des zones de fouilles fermées contenant des scarabées avec des espaces de 4 cases maximum. Pour compter les points, on place sur chaque scarabée un jeton égal au nombre de cases de la zone ainsi créée.

A noter qu’une tuile pentamino doit obligatoirement être posée si c’est possible de le faire et même si cela ne vous arrange pas. Mais dans le cas où un joueur ne peut vraiment pas placer une tuile pentamino alors celle-ci est défaussée

La fin du jeu arrive avec la douzième carte Mission révélée. Chaque joueur récupère tous ses jetons Scarabée placés sur son plateau et celui qui obtient le plus grand total remporte la partie.

Mode Duel (un contre un) :

Deux joueurs s’affrontent sur le même site archéologique.

Chacun son tour, chaque joueur va retourner une carte et va placer sa tuile pentamino en respectant les mêmes règles de pose que dans le jeu de base.

Dès qu’une zone de fouille est créée, le joueur prend devant lui les jetons Scarabée correspondant et il prend de la réserve d’autres jetons Scarabée pour matérialiser la zone déjà explorée. (un joueur devra piocher une carte Mission tant qu’il n’aura pas placer de tuile pentamino sur le terrain).

A noter qu’après une première partie, les joueurs peuvent immédiatement décider de faire une revanche en retournant les cartes Mission, en gardant le même tirage et en inversant l’ordre des joueurs.

Mode solo

Le joueur assemble le site archéologique de son choix puis il mélange les cartes Mission pour former une pioche face cachée.

Le but du jeu ici est de réussir à recouvrir TOUS les symboles Scarabée. 

Comme dans le mode de base si une tuile pentamino peut être placée alors il faut la poser. S’il n’y a aucune solution la tuile est défaussée.

Quel que soit le mode de jeu choisit les règles du jeu s’expliquent en 3 minutes et la partie peut commencer directement.

Pour autant le jeu ne se veut pas simpliste car il faudra sans cesse chercher à optimiser ses emplacements, sacrifier des scarabées en les recouvrant (oh que c’est frustrant !) et surtout bien observer au fur et à mesure les tuiles pentaminos qu’il nous reste pour anticiper l’a   rrivée des prochaines cartes Mission.

La durée de vie

Avec des parties très courtes (15/20 minutes maximum), des règles simples (jouable en 3 minutes) et une installation rapide du matériel, Scarabya pourra ressortir facilement des étagères de sa ludothèque. 

La mise en place aléatoire des 4 plateaux et le tirage des cartes Missions donneront une bonne dose de rejouabilité au jeu.

Scarabya s’adresse à toute la famille et à tous types de joueurs, et pour peu qu’on apprécie ou qu’on soit un adepte des challenges il aura une bonne durée de vie. `

Le mode solo n’est d’ailleurs pas le plus facile, et si comme moi vous avez du mal à accepter de ne pas y arriver, vous allez vouloir y rejouer souvent !!!

Conclusion

Au final, on appréciera que les auteurs Bruno Cathala et Ludovic Maublanc aient choisi d’extraire une des mécaniques de leur jeu Cléopâtre et la société des architectes, paru en 2006 chez Days Of Wonder, à savoir les Mosaïques Sacrées (les 12 pentaminos) du Jardin du palais pour en faire douze ans après l’élément central d’un nouveau jeu Scarabya.

Pour les joueurs assis autour d’une table de jeu de Scarabya, la manipulation du matériel proposé se fera sans aucune appréhension et tout le monde prendra rapidement plaisir à jouer.

 Le jeu s’inscrit parfaitement dans la ligne éditoriale de Blue Orange et avec son matériel, ses règles simples et son côté je perds mais au final j’ai quand même la sensation d’avoir construit quelque chose à moi, il me fait penser chez le même éditeur à Kingdomino (de Bruno Cathala aussi). On lui souhaite le même succès ou presque !

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