Première partie de Hansa Teutonica pour les joueurs, sauf pour Olivier qui s'est chargé de nous expliquer les règles.

Andreas Steding a donc réalisé un nouveau jeu sur la célèbre Hanse, après nous avoir proposé sur le même thème le très bon "Kogge", un jeu qui mériterait une réédition de qualité.

Si dans Kogge, on naviguait de port en port sur la mer Baltique, cette fois, on reste sur le planché des vaches et on se ballade de ville en ville...enfin, selon le thème.

Après les explications parfaitement claires d'Olivier (même si l'expliquer n'est pas simple, et que les règles ne laissent pas transparaitre que le jeu est en fait d'une grande fluidité), je restais quand même un peu perplexe : "Mais...heu...il est où le thème là-dedans ?"

Ah oui, parce qu'autant vous le dire tout de suite, nous sommes là devant une caricature des jeux allemands. Hansa teutonica est un pur jeu de pose et de gestion de cubes, sans fioritures ni fantaisie. Et pendant la partie, on ne pense....qu'a gérer et poser des cubes.

L'objectif est d'occuper les meilleures place sur le plateau et de développer vos capacités d'action sur un plateau individuel. Ajoutons à cela la gestion d'une réserve personnelle (de cubes actifs) et d'un stock (de cubes en attente), et la possibilité de chasser un cube...heu....pardon, un commerçant adverse, et nous n'avons pu nous empécher de sourire en regardant la table à coté où se disputait deux parties de Endeavor, tant le parallèle entre les deux jeux nous paru évident. Il y a même des similitudes dans la manière de marquer des points de victoire.

Rapidement, je fais le choix d'occuper un maximum de villes, en tentant de développer mon plateau individuel. L'ennui, c'est qu'il est très difficile de faire les deux harmonieusement, et d'ailleurs le jeu vous impose de faire un choix dés que l'occasion de faire les deux se présente. A 5, ça se bouscule sec, et on est souvent deux ou trois à vouloir la même chose en même temps. Une astuce du jeu : quand un de vos cube posé sur une route est chassé, vous pouvez le poser avec un autre cube sur une route adjacente. Bousculer un adversaire peut donc vous profiter, mais cela peut l'avantager aussi. Poser un cube à un endroit où vous êtes quasi certain d'être chassé est donc souvent une bonne chose.

Les différentes manières de déclancher la fin de la partie sont pas mal également. Hier, c'est le marqueur de M'ame Charlotte qui est arrivé sur la case 20 points qui a mis fin au débat.

Etrangement, si les mécanismes semblent très être interessants sur le papier, il en ressort une impression très forte de déjà vu pendant la partie, et l'on découvre alors que le jeu est...disons...assez banal. Et puis mon dieu, que c'est froid ! Endeavor sent bon l'aventure historique et la poudre à coté d'Hansa teutonica, c'est dire.

Bref, Hansa teutonica propose une mécanique que je trouve, sur cette partie en tout cas, sans âme, avec le tour de force de proposer un jeu sur une ligue commerciale...sans faire de commerce.

De plus, mais là c'est tout a fait personnel, j'ai eu bien du mal à mesurer les enjeux de telle ou telle action, à la différence, pour parler d'un jeu de gestion de cubes, de ma première partie de Colonia jouée il y a quelques jours, ou je voyais à peu près quoi faire pour être un minimum efficace. Hansa teutonica m'a semblé un peu confus sur ce point, mais peut-être aussi que la config 5 joueurs y est pour quelque chose : un peu chaotique.

Sur cette partie, je ne vais évidemment pas émetre d'avis définitif, vous le savez bien : il me faut jouer plusieurs fois à un jeu pour que je me décide à écrire un avis construit. Mais c'est bien là mon gros problème par rapport à ce jeu, car pour le moment, l'envie de revenir sur Hansa Teutonica n'est certainement pas là. Cependant, je tiens à préciser que parmi les joueurs présents et en dehors d'Olivier qui était déjà acquis à la cause de Hansa teutonica, tous ont bien aimé le jeu, notamment Lilajax et Tyrion.

En ce qui me concerne, pour reprendre une expression fameuse de M'ame Charlotte, je dirais que "Je suis content de l'avoir essayé"...mais franchement, du même auteur, je préfère largement Kogge.