Liberté

15 nov. 2010 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
4
Date
15 nov. 2010

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
120 minutes
Mécanismes
Simulation, Placement
Thèmes
Historique, Politique
Date de sortie
1 janv. 2010
Auteur(s)
Martin Wallace
Editeur(s)
Valley Games

Scores

# Nom Score
1 Le Zeptien 2
2 palferso 1
3 Zhor 4
4 Tyrion 3

Photos

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Il y a 5 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 15 nov. 2010 à 00:00

Liberté…un jeu du maestro enfin réédité chez Valley-games.

C’est avec plaisir que j’ai pu jouer sur mon exemplaire tout neuf, relooké très avantageusement avec un plateau clair et des cartes illustrées par les portraits des protagonistes de la Révolution française. Les citoyens Zhor, Tyrion et Palferso furent mes compagnons de jeu pour revivre cette période qui allait tant marquer notre pays. Des 4 joueurs, le citoyen Palferso était le seul à ne pas avoir encore connu cette période tumultueuse et je crois que c’est avec une grande impatience qu’il entamait cette partie, curieux de connaître enfin ce Liberté dont on lui avait déjà tant parlé. La configuration 4 est ma préférée à ce jeu, surtout si c’est une partie découverte pour certains. Heureusement que les citoyens Zhor et Tyrion étaient là pour me remettre en mémoire certaines règles (je n’y avais pas joué depuis longtemps)...trop de jeux, trop de règles en tête...je sature un peu en ce moment, donc je laisse plus souvent quelqu’un d’autre présenter les règles.

En parlant de règles, nous avons décidé de jouer avec les anciennes (il y a quelques modifications dans la réédition...mais il faudra bien les essayer un jour)...

...et hop ! 1789, nous voilà !

Et bien ce fut serré hein ! Nous avons frôlé le Contre-Révolution, le privilège de gagner une bataille fut âprement disputé (le citoyen Tyrion et moi-même avons eu quelques échanges musclés, à coup de purge, terreur et guillotine, si bien que certains de nos généraux sont parfois passés ad’patres avant même de mettre un pied sur les champs de bataille...même Bonaparte : couic !)...mais on a eu de belles victoires quand même ! De fragiles équilibres se sont établis entre les 3 grandes forces politiques, et il en fallu de peu que cela bascule, mais la partie est allée jusqu’au bout des 4 tours (ce qui a surpris monsieur Zhor).

Paris fut un enjeu parfois sanglant (comme d’habitude). En début de partie, je perdais des partisans partout ou je passais : je me retrouvais souvent sur le banc des accusés en raison de pénuries soudaines de pain. Le citoyen Zhor niait y être pour quelque chose mais mes informateurs sont catégoriques : il était dans l’coup !

Au début, j’ai eu du mal à me faire à l’idée que la révolution était en marche ; Je me suis donc mis à aider les royalistes, sans grand succès d’ailleurs. Par prudence, j’étais néanmoins parvenu à me glisser dans le gouvernement des modérés. Ensuite, par deux fois, je fus chef de l’opposition. Et puis, sentant le vent tourné, j’ai commencé à jouer « Rouge », avec Robespierre par exemple, qui n’a pas manqué de « purger » Danton (je ne suis pas parvenu à faire « aussi bien » que l’Incorruptible)…tout en jouant des bleus comme Talleyrand par exemple pour assurer une solution de repli. Mais Maximilien va mal finir (rattrapé par l’Histoire quoi...) et Talleyrand sera plus tard écarté par une purge. Je parvins cependant à faire partie d’un gouvernement rouge...mais pas du suivant au dernier tour, ce qui m’empêcha de jouer des cartes Purges et Terreur. Enfin, j’ai eu deux fois le marquis de Sade : Il tombe souvent sur moi celui-là, peut-être pour me rappeler certaines lectures sulfureuses de ma jeunesse, allez savoir...hum...ouaip, pardon, je m’égare.

La fin de partie connu un bien beau suspense, et les points (si rares et précieux à Liberté) marqués grâce aux régions « à cocardes » vont alors pesés lourds. Finalement un point d’écart va séparé le premier du second, lui-même séparé par un point du troisième, et le quatrième est à seulement deux points derrière (12-11-10-8 ou un truc du genre, je sais plus).

Une nouvelle fois, l’ambiance était bien présente autour de ce jeu de Martin Wallace. J’ai toujours pensé que le thème de Liberté, avec des moyens finalement assez simples (Des cartes et l’utilisation de divers mécanismes de majorité, avec une part de hasard et de chaos inhérente à toute révolution) est très présent. Liberté est un jeu qui vous plonge dans des joutes politiques subtiles, où tout est affaire de dosages, de calculs, d’opportunités et de fourberies bien senties : oui, on est pas loin de l’atmosphère d’un Princes of the Renaissance.

...et enfin...enfin, le citoyen Zhor a gagné sa première partie de Liberté...

Envoyez la Marseillaise !

Le Zeptien
By palferso | 15 nov. 2010 à 00:00

Très grand jeu: jouissif, prenant, intéressant, drôle, thématique. Une grande réussite! London que j'ai également testé récemment fait bien pâle figure à côté de Liberté: plus alambiqué (la limpidité et la pureté de l'utilisation des cartes à Liberté est surprenante), plus artificiel (le thème est une blague à London alors que Wallace réussit la prouesse de faire avec quelques cartes et un plateau le jeu le plus thématique que je connaisse sur la Révolution française), bien moins interactif alors que Liberté est une tuerie sur plusieurs niveaux directs tant qu'indirects, plus répétitif et linéaire (l'aspect plateau notamment est très faiblard à London). Enfin, Liberté ne me semble pas plus hasardeux que son cadet. Hier, j'avais gardé en main 3 purges et 1 guillotine avant le dernier tour afin de faire disparaître tous les généraux adverses pour me garantir la dernière bataille qui m'aurait placé dans la course à la victoire. Or, je n'ai pas tiré un seul général de toute la partie. Cependant, il y en eu un en milieu de jeu disponible à la pioche visible. J'aurais pu le pogner mais la carte étant un peu "pourrie" (1 seul bloc), je l'ai laissé passer pensant que j'en piocherai d'autres. Je ne savais pas que les généraux étaient relativement rares et maintenant, je le saurai! Donc, avec une certaine connaissance du jeu, tout ceci me semble gérable sans jamais sacrifier à une sensation de risque lancinant qui se justifie totalement thématiquement. Bref, il y a à mon sens une différence de qualité et d'intérêt criarde entre ces deux jeux de "cartes" du maestro.

Le Zeptien
By Le Zeptien | 15 nov. 2010 à 00:00

Sur 110 cartes, il y a, sauf erreur de ma part, 10 généraux : 2 en A et 8 en B. Effectivement, si on veut défendre la patrie en danger, faut pas hésiter à saisir une carte "Général", même un "petit" général. Cependant, on peut gagner une partie de Liberté sans gagner une seule des trois batailles...comme le citoyen Zhor ! Le citoyen Tyrion avait gagné Valmy et moi Fleurus...

...par contre Arcole, heu...il y a eu comme un ensemble de malentendus, comme qui dirait... ;-)

Le Zeptien
By powerwis | 15 nov. 2010 à 00:00

je pense que la Dagger variant est très bien, ça rend les cartes de valeur 1 plus intéressantes !

Le Zeptien
By palferso | 15 nov. 2010 à 00:00

Oui. Le jeu me semble remarquablement pensé et équilibré et effectivement, tout comme il est possible de gagner sans emporter de batailles, on doit être compétitif pour la victoire finale si l'on axe son jeu sur la victoire des 3 batailles (12 points au total si je ne m'abuse). Bref, vivement la prochaine avec, pourquoi pas, la variante (devenue règle "officielle" dans cette édition).