RES PUBLICA recrée le jeu des intrigues politiques qui ont parsemé la vie de la République Romaine au cours de la période allant de –265 à –44 avant JC. Les joueurs dirigent les partis politiques majeurs siégeant au Sénat Romain.
Tout le jeu repose sur un terrible dilemme : d'un côté les joueurs doivent gérer ensemble les affaires de la République de manière à ce qu'elle survive aux agressions extérieures et aux désastres multiples qui la guettent. De l'autre côté chacun espère remporter la partie en voyant un des membres de son parti devenir Consul à Vie et pour cela il faudra apprendre à jouer des moyens donnés par la République.
La plupart des décisions prises par un joueur ont une influence sur son objectif personnel et sur l'objectif collectif des joueurs : envoyer un Consul écraser une guerre met Rome en sécurité, mais le Consul victorieux gagne en Influence et en Popularité et devient donc paradoxalement une menace pour les autres joueurs.
Le jeu se compose en trois périodes, haute, moyenne et basse République, figurées chacune par un paquet de cartes différent. A chaque nouvelle période, les règles et le contexte du jeu favorisent un peu plus l'instabilité politique de Rome : les légions sont de plus en plus sensibles à suivre les rebelles et les conflits extérieurs deviennent moins importants incitant les joueurs à profiter de la nouvelle prospérité.
Le tour de jeu simule les temps forts d'une année de la vie politique romaine.
Tout d'abord, la phase de mortalité qui détermine si un Sénateur décède de sa belle mort.
Puis vient la phase de revenus où l'on collecte les impôts revenant à Rome et où chaque joueur perçoit les expédients issus de son rôle de Sénateur ou d'éventuelles concessions & charges que lui a octroyées la République et dont il détourne crapuleusement les fonds. Enfin, les joueurs répartissent leurs fonds entre les caisses personnelles des Sénateurs et la Caisse du Parti. La Caisse du Parti est un élément stratégique car c'est la seule ressource qu'un joueur conservera quelques soient les événements, a contrario ses possibilités d'utilisation sont réduites.
La phase de Forum est le moment où les joueurs vont tirer à tour de rôle une carte d'histoire ou un événement, où ils vont pouvoir attirer les chevaliers (la bourgeoisie) dans leur parti ou encore des Sénateurs nouveaux ou encore ceux des autres joueurs.
Cette phase est aussi celle où l'on peut organiser des jeux du cirque qui permettent d'une part de calmer l'agitation sociale du peuple romain ( la plèbe ) et d'autre part d'accroître sa popularité pour l'organisateur.
Suit la phase de Plèbe où le Magistrat Suprême de Rome (personne ayant le plus haut rang dans la République), fait son discours au peuple sur le bilan de l'année écoulée. En fonction de divers facteurs dont la situation militaire de Rome, les famines, et aussi la popularité de l'orateur, la Plèbe réagit plus ou moins bien. Si cela se passe mal, des émeutiers attaquent le Sénat ou encore pire si la Plèbe se soulève alors c'est la fin de la République et du jeu.
Ensuite vient la phase la plus importante qui est la phase de Sénat.
C'est à cette phase que les joueurs vont voter pour se répartir les Charges de la République. On élit tour à tour les deux Consuls qui vont diriger Rome pour le reste du tour, le Consul de Rome préside et fait les propositions de vote, le Consul Militaire conduit les armées, puis l'on élit le Censeur qui rend la justice, enfin on vote pour la répartition des concessions et charges, des proprétures (colonies) à administrer etc. Tout cela fait l'objet de grandes négociations. En effet, chaque Charge obtenue augmente l'influence du Sénateur qui l'obtient. C'est grâce à l'influence que l'on peut attirer les autres Sénateurs vers son parti et surtout que l'on peut devenir éligible comme Consul à Vie.
Une fois le Censeur élu celui-ci peut entreprendre des procès contre des Sénateurs. Les sanctions vont de la perte d'influence et de popularité à la mort, à moins que l'accusé Sénateur s'exile.
C'est aussi pendant la phase de Sénat que peuvent intervenir à tout moment des tentatives d'assassinat, moyen ultime de se débarrasser d'un adversaire devenu trop puissant, mais c'est très risqué.
Enfin, le Sénat finit sa séance en levant des légions et des escadres pour aller combattre les ennemis de Rome. Puis un ou plusieurs généraux sont désigné et envoyé au combat.
Si Rome fait face à une situation de crise, c'est à dire des ennemis extrêmement menaçants, les Consuls peuvent choisir de nommer un Dictateur (nommé pour un tour) qui pourra aller combattre accompagné exceptionnellement d'un adjoint.
Suit la phase Militaire où les combats sont résolus très simplement. Les généraux victorieux gagnent en popularité et influence, mais aller à la guerre comporte des risques de décès ou de capture !
Enfin, vient la phase de Guerre Civile où les rebellions de généraux contre Rome peuvent être déclarer et aussi où les joueurs peuvent s'échanger les cartes qu'ils ont en main. Puis l'on recommence un nouveau tour.
Les cartes sont au cœur du jeu : Tirées pendant la phase de Forum elles peuvent être dévoilées à tous, c'est le cas de nouveaux conflits éclatants, des chefs ennemis, de nouveaux Sénateurs non affiliés.
Ou bien elles sont conservées secrètement par celui qui les pioche, c'est le cas des cartes de machinations, de concessions, d'homme d'état …
Les machinations permettent de réaliser des actions particulières tel que les interventions de tribun qui annule un vote ou encore les trafics d'influence, intrigues d'alcôve et autres chantages.
Les hommes d'états sont fondamentaux dans le jeu, ils sont souvent incontournables dans les situations critiques et en conséquence donnent de gros avantages aux joueurs qui les possèdent.
Ainsi vous pourrez avoir dans vos rangs Scipion l'Africain, Caton l'ancien, les frères Gracchus ou encore Jules César.
Le jeu se termine de deux façons :
Tous les joueurs ont perdus si Rome tombe militairement, si la République est ruinée ou si la Plèbe se soulève.
Un joueur gagne si il arrive à ce faire élire Consul à Vie lors de la phase de Sénat (et il survit), ou bien s'il prend militairement le pouvoir en marchant sur Rome avec un Général en rébellion.
Descriptif de M. Maître Dolph sur Tric-Trac :
Oh Rome la glorieuse