1846

31 janv. 2017 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
31 janv. 2017

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 5 joueurs
Âge
à partir de 14 ans
Durée
240 minutes
Mécanismes
Tuiles
Thèmes
Transport ferrovière
Date de sortie
2005
Auteur(s)
Thomas Lehmann
Illustrateur(s)
Rodger B. MacGowan, Mark Simonitch, Kurt Miller, Chris Lawson, John Tamplin
Editeur(s)
GMT Games, Deep Thought Games, LLC, Golden Spike Games

Photos

Réagir à cette partie de jeu

Il y a 1 commentaire

Le Zeptien
By Le Zeptien | 31 janv. 2017 à 10:53

L'invitation de monsieur Zhor à venir jouer chez lui le samedi 28 janvier était claire : nous allions à nouveau nous transformer en barons du rail, aussi avides de grands espaces pour faire passer leurs voies de chemin de fer que des bénéfices qu'ils espèrent en tirer. L'exercice allait porter sur 1846 (sous-titré « The race to the Midwest »), en compagnie également de monsieur Pierre et monsieur Bloodyraoul, tout deux joueurs bien aguerris mais qui n'avaient curieusement jamais pratiqué un 18xx.

"18xx... ton univers impitoyaaaable !" (air connu).

Tout ceux qui connaissent « l'univers 18xx » savent qu'on y trouvent des jeux retors et difficiles pour tout joueur manquant d'expérience... et pour les autres aussi. N'étant pourtant pas un perdreau de l'année en matière ludique, je dois vous avouer que j'ai toujours une certaine appréhension quand me propose un jeu du genre. Il faut dire aussi que je n'ai que quelques parties de 1830, Baltimore&Ohio ou Steam Barons (ce dernier ressemble à un 18xx sans en être un) à mon actif et globalement, la plupart des 18xx sont pour moi des inconnus.

J'aime bien les jeux de trains, ils sont à mon sens une catégorie à part. Entre les Aventuriers du Rail grand public et les redoutables jeux de trains boursiers, il y a toute une gamme qui propose des compétitions ferroviaires à difficultés variables, de Union Pacific à Chicago Express, en passant par Steam, Age of Steam (ne faisons pas de jaloux), Stephenson's Rocket, Railroad Tycoon, le surprenant Snowdonia ou les plus réçents Russian railroad, American Rails et Railroad Revolution. Les défis proposés se ressemblent parfois, mais en ce qui me concerne, je refuse rarement une partie de « Tchou-tchou ».

Je ne connaissais pas 1846, mais les tuiles « voies » hexagonales au design très épuré qui caractérisent les 18xx m'ont immédiatement rappelé que j'allais encore transpirer pour trouver non seulement les parcours les plus lucratifs mais aussi les compagnies ayant le plus d'avenir.

"La B&O...La B&O..., ça voulait dire, on va être riche" (air connu).

Oui, mais ce fut dur pour moi encore une fois, et je dois bien admettre que j'ai toujours du mal à faire les bons choix de compagnie. Je suis pas un chevalier d'industrie accompli, j'ai du mal à évaluer les chances de réussite, à la différence de monsieur Zhor par exemple qui s'est mis à développer la Baltimore&Ohio alors que nous étions déjà bien avancés dans la partie. Je pensais pas qu'il pourrait la rentabiliser, monsieur Pierre non plus d'ailleurs… et c'est pourtant bien cette compagnie qui va faire gagner le baron Zhor, et permettre au baron Bloodyraoul de s'en sortir aussi. Je ne suis pas ridicule avec la Erié et la Grand Trunck (je l'ai appelée la « Donald Trunck » pendant toute la partie), mais j'ai quand même un peu tergiversé sur l'orientation de leurs parcours, et je pense même avoir manqué une bonne occasion en début de partie de prendre un avantage. Des tactiques de blocage sont évidemment possibles et nous allons pas nous en priver (Aaah, les voies partant de Chicago…!)

Les 18xx ? Des rail-wars game...

C'est marrant de retrouver régulièrement sur des jeux ayant pour thème les trains aux USA des noms de compagnies comme la « Chesapeake and Ohio railroad », la « New York Central », la « Pacific Rail Road », la « Illinois Central », etc... des noms qui sont devenus familiers à force de les croiser, alors que sans ces jeux, je crois que j'en serais bien ignorant aujourd'hui. Il est vrai que le développement du chemin de fer américain fut toute une épopée qui a mis aux prises de nombreuses compagnies privées qui ne se sont pas fait de cadeaux… un thème parfait pour un jeu de plateau. Aujourd'hui, cela nous donne l'occasion de nous affronter sur ces « wargames ferroviaires », à coup de dollars, spéculations diverses, voies tracées en barrant la route des autres, marchés de transport soufflés sous le nez des concurrents, compagnie plombée par la chute de ses actions… le tout avec bien des frissons quand on frôle la banqueroute. Plus que les autres, les 18xx sont en fait des jeux de guerre/gestion qui demandent certaines compétences ludiques pour bien figurer à chaque partie. Cela semble le cas de monsieur Zhor qui paraît bien maîtriser les jeux de train qui ont eu pour modèle le 1830 de monsieur Francis « Civilisation » Tresham.

1846 demande quelques parties pour y être efficace et évidemment il a des règles spécifiques, comme chacun de ses congénères. Il faut avoir un bon après-midi libre devant soit pour ne pas être pressé par le temps et n'hésitez pas à faire des pauses pour que chaque participant puissent faire tranquillement une évaluation de la situation. J'ai bien aimé cette partie et je préfère ce 1846 à 1830. Il paraît qu'il est moins sévère que son illustre prédécesseur. Je ne saurais dire, parce que quand même, c'est du solide !