After the Flood

26 mars 2015 | par polybe

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
3
Date
26 mars 2015

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
à 3 joueurs exclusivement
Âge
à partir de 12 ans
Durée
Mécanismes
Affrontement
Thèmes
Antiquité
Date de sortie
1 janv. 2008
Auteur(s)
Martin Wallace
Editeur(s)
Warfrog

Scores

# Nom Score
1 Julien 1
2 polybe 3
3 Deadplayer 2

Photos

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Il y a 3 commentaires

polybe
By polybe | 26 mars 2015 à 22:10

Nous revoici juste après le déluge (« after the flood ») mais bien avant l'hégire comme nous le rappellent en ce moment les affreux de Daech en broyant les antiques taureaux assyriens.

J'explique les règles à mes deux compères Julien et Deadplayer. Elles ne sont pas nombreuses ces règles mais elles ne sont pas si faciles à appréhender à la première partie.

Pour la première période, je choisis de faire le plein de points militaires en prenant le contrôle d'Akkad et enrôlant des guerriers supplémentaires, équipés brillamment grâce à un investissement généreux, un lot de produits métallurgiques. J'ai aussi mis la main sur la cité de Nippur afin d'être le « roi des Kish » (si si) et augmenter mes PV dans les régions sumériennes conquises.

Je profite sans vergogne de ma meilleure connaissance des règles pour faire commercer mes soldats et acquérir de quoi embellir de plus belle façon une de mes cités. Enfin comble de l'ignominie, je place discrètement quelques laboureurs pour éradiquer les paysans adverses aux temps difficiles prévus en début de seconde période... Gniark gniark.

Bref c'est pas beau tout ça et de fait, les Dieux veillent et me punissent. Les adversaires m'ont vu venir et ont surenchéri en équipement, ils ont pris soin de coordonner la contre-attaque et je crois que Mardouk lui même lance leurs dés !. Résultat : j'ai à peine le temps de faire faire du troc à mes soudards akkadiens qu'ils se sont déjà faits proprement exterminés. Pire, mes deux cités sont détruites. Je reste avec mes bois précieux et le lapis lazuli sur les bras en marquant un nombre de points dérisoire.

En plus, en seconde période, après le déclin, on m'affirme crânement que je n'ai pas précisé qu'une absence de laboureurs dans les canaux d'irrigation empêche toute récolte ! Ben oui, et c'est Ishtar qui va faire la moisson peut être ? Bon, soit. Nous trouvons un arrangement et je fais au moins un bon second tour avec deux cités embellies dont la beauté devient proverbiale.

La troisième période est un moment de furieuse compétition. Cette fois, tout le monde a compris qu'il faut du monde dans les campagnes et sur les métiers à tisser en prévision du second déclin. Du coup, chacun fait durer le plaisir pour être dans les derniers à placer du monde...

Dans After the flood, la quatrième période a ceci de particulier que les trois empires sont de même force. Moi je fonce sur les Kassites pour m'assurer pour les deux derniers tours assez de lapis lazuli car les Kassites en détiennent l'unique source au monde ! Ce n'est pas forcément une idée géniale car mes adversaires eux prennent leur temps, commercent calmement et peuvent ainsi mieux doter pour la guerre leurs Egyptiens et leurs Hittites. A l'issue, de cette période, Deadplayer a une nette avance et Julien est un peu à la peine en raison il faut le dire d'une certaine mouise au lancé de dés. Deadplayer s'est finement assuré pour longtemps les cités les plus intéressantes, Nippur, Ur et Shuruppak. Mes Kassites font un siège coûteux de cette dernière mais cette réaction sera t-elle suffisante ?

La dernière période arrive : Deadplayer a bien prévu le coup, il avait auparavant garni l'Assyrie afin de revendiquer rapidement ce puissant royaume guerrier et il est resté premier joueur. Il faut dire qu'il n'a plus de cité à embellir et il va devoir lutter pour faire une place dans le nord de Sumer. Voulant préserver ses ressources pour parachuter des marchands partout où on peut obtenir des PV de fin de partie, il commet l'erreur de mal doter ses troupes. Julien et moi prenons des royaumes plus méridionaux qui nous permettent de protéger notre unique cité à embellir. Julien commande l'armée la mieux équipée. Le tour est très très lent. En effet, chacun se méfie de l'autre. De mon côté, je dois absolument empêcher Deadplayer de fonder une nouvelle cité mais Julien ne doit pas me piquer mon unique site à embellir ! Je combats donc mollement Deadplayer qui contre-attaque avec un résultat mitigé. Julien se décide pour lui ravir sa nouvelle Babylone et la détruire jusqu'aux fondations. Deadplayer peut encore espérer l'emporter si les barbares élamites de Julien prennent ma cité d'Ur. Hélas pour lui, 'ai économisé mes troupes chaldéennes et l'épuisement des Elamites épargne ma cité. Ceci dit, l'enjeu du dernier tour, c'est aussi le vaste réseau de négoce que chacun doit mettre en place pour bénéficier du maximum de PV de fin de partie. Or, nous avons tous les trois mal préparé notre coup : On a gardé que de grosses ressources alors qu'il semble évident - a posteriori - que la clef est d'avoir de petites ressources de grain qui permettront de mettre en place au dernier moment un marchand par ci une marchand par là qui prendra la majorité dans les régions les plus juteuses. Finalement il revient à Julien de placer les derniers marchands. Bon dernier en PV mais soucieux d'une bonne entente, il cherche et réussit à « léser ses concurrents harmonieusement. »...

Quelle partie ! Ce jeu est un petit bijou, dommage qu'il soit si difficile à sortir !

polybe
By Deadplayer | 28 mars 2015 à 11:32

Première partie pour moi à ce jeu, et je suis conquis. After the flood fait partie des jeux délicats à entamer : après l'explication des règles, pas facile de se faire une idée de la stratégie à entamer tant tous les éléments sont entremêlés avec subtilité. C'est presque par hasard que je me suis retrouvé à la tête de plusieurs bonnes cités, ce qui est sans aucun doute un atout : le bonus défensif, le bonus de PV, le marchand gratuit et le bonus militaire sont à privilégier.

Pour ce qui est du dernier tour j'ai hésité sur la stratégie à suivre. J'ai opté pour faire le forcing afin de m'assurer une cité à embellir, mais j'avais peu de ressources et j'ai fait le choix de ne pas équiper mes troupes ; contre deux adversaires à la fois c'était difficile. Mais j'aurais pu aussi renoncer à ma cité pour prendre le contrôle d'un maximum de zones au nord de la carte, à la fois avec mes soldats et avec des marchands auxquels j'aurais consacré toutes mes ressources. Il y avait beaucoup de points à prendre, en étant étendu j'aurais été une proie plus difficile pour mes ennemis ; je ne sais pas ce que ça aurait donné mais en tout cas le jeu permet ces choix stratégiques forts.

Son seul défaut est d'être parfois trop calculatoire ; un jeu peut l'être mais j'aime quand il y a quand même un peu de flou, qu'on ne peut pas calculer au point près ce que va donner telle ou telle option - un peu de surprise et de suspense ne fait pas de mal ! Mais ça n'a rien de rédhibitoire et je rejouerai à After the flood avec plaisir.

polybe
By Le Zeptien | 28 mars 2015 à 11:53

Question flou et incertitude, les combats remplissent bien cet office non ? J'avais écrit à l'époque que l'aspect simpliste des combats me rebutait un peu, mais je dois bien admettre que malgré tout ils sont les bienvenus dans ce passionnant affrontement à trois...Un bon jeu du Maestro quoi...