Bora Bora

20 févr. 2013 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
3
Date
20 févr. 2013

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 4 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
Mécanismes
Dés, Pose d'ouvriers
Date de sortie
janv. 2013
Auteur(s)
Stefan Feld
Editeur(s)
Alea

Scores

# Nom Score
1 unkle 158
2 Lilajax 182
3 Le Zeptien 132

Photos

Réagir à cette partie de jeu

Il y a 2 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 20 févr. 2013 à 19:40

Comme Marius, l’un des héros de la célèbre trilogie de Marcel Pagnol, Stefan Feld rêvait peut-être de naviguer lui aussi en direction des « îles Sous le vent« » , archipel lointain ou se trouve Bora Bora.

En tout cas, il est possible dans les clubs de faire de belles soirées sur le thème des îles paradisiaques maintenant, jugez plutôt : Bora Bora, Hawaï, Vanuatu, Kaivai, Kanaloha, Conquest of paradise, etc...sans oublier le rigolo et plus léger Maka-bana. Vraiment, il y a de quoi faire, sur des jeux de qualité et aux mécanismes très variés.

Ça vous donne des idées pour la prochaine fois ? Non, ne me remerciez pas...

Hier soir donc, nous avons découvert le nouveau jeu de l’auteur phare de chez Alea. En effet, Bora Bora est la 6 ième « grosse boîte » consécutive réalisée dans cette gamme par Stefan Feld, depuis Um r(h)um und Erhre, une histoire de pirates en quartier libre sortie en 2006.

Tout d’abord, un premier constat : beaucoup de matériel, dont notamment des tuiles, comme souvent avec cet auteur. Vous trouvez aussi un plateau central, des plateaux individuels, des pions en bois, des cartes. La mise en place est d’ailleurs assez longue (comme dans Hawaï). Monsieur Lilajax s’est lancé dans l’explication des règles, et je songeais alors qu’il me faudrait bientôt lire attentivement le livret pour bien mémoriser tout ça quand mon tour arrivera...oui, j’aurais le jeu dans quelques jours.

On m’a fait malicieusement remarqué après la partie que c’était un peu surprenant, vu que "Trajan" et "Les chateaux de Bourgogne" ne m'avaient guère emballé (et ne n’en ai d’ailleurs pas fait l’acquisition), mais cette fois, avant même d’y jouer, je le « sentais » déjà bien ce Bora Bora...peut-être l’instinct du (vieux :cry: ) grognard ludique que je deviens progressivement.

Bon, je n’ai pas été surpris de tomber sur une quantité importante de moyens de marquer des points : on connaît bien maintenant l’auteur de "L’Année du dragon". Je sais que toutes ces façons de "scorer" agacent certains joueurs parfois, et je ne suis pas une exception en la matière ; Mais je dois reconnaître que pour une fois, (me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien), ça passe plutôt bien en ce qui me concerne.

Le thème, là encore, est en filigrane, mais les illustrations sont plutôt bien réussies. Un Alea visuellement agréable donc (rien à voir avec Fifth avenue par exemple). Par contre, mes partenaires d’hier soir, à mon grand désespoir, n’ont cessé de parler de « pizza » pour désigner les jetons offrandes qui représentent des corbeilles de fruits...

Des pizzas!…tss, tss, tss…vous aviez faim ou quoi ? :o

Disons quand même que dans Bora Bora, on peut former des couples (comme sur meetic) avec des hommes qui se tatouent et des femmes qui rapportent des coquillages (mais rien ne vous empèche de choisir plus d'hommes que de femmes ou inversement...c'est vous qui voyez). Ils ne font pas que ça non plus hein, mais je résume. On peu aussi invoquer des dieux, envoyer des prêtres dans des temples, se livrer à une urbanisation galopante pour récupérer matières premières, poissons et points, le tout ponctué par des sortes d’objectifs à atteindre à chaque tour. Dit comme ça, si vous connaissez pas le jeu, ça ne va pas trop vous parler, aussi disons que grosso modo, il y a du boulot.

Il y a également beaucoup de petites règles liés à des actions différentes, et il m’a fallu au moins deux tours pour commencer à caser dans mon petit cerveau assez de connaissances sur l’utilisation des cartes dieux, les tuiles actions, l’importance des tatouages, du positionnement au temple, le marquage des points, etc… pour commencer à jouer vraiment.

Monsieur Lilajax avait l’expérience d’une première partie jouée à 2 et selon ses dires, le jeu tourne très bien dans cette configuration.

Des points de règle nombreux certes, mais surprise, on découvre une fluidité tout à fait satisfaisante dans le déroulé avec des phases aux enjeux clairs et les plateaux individuels disposent d’une aide de jeu bien utile. Stefan Feld nous invite à utiliser les dés d’une manière particulière et plutôt ingénieuse : il vous faudra pas mal cogiter pour optimiser leur utilisation, vos adversaires ne vont pas vous y aider et pourtant, votre capacité d’agir en dépend.

Le système de fixation de l’ordre de tour me fait penser un peu à l’année du dragon, avec une piste à part qui permet aussi de marquer quelques points, mais faut se faire tatouer, et recommencer à chaque tour.

Comme dit plus haut, il y a bien des manières de marquer des points, et la question est de savoir en cours de partie ce que l’on peut négliger ou accentuer en tenant compte évidemment de la situation du moment. En cela, Bora Bora est un jeu riche qui doit se renouveler à chaque partie. Cependant, cette profusion d’options risque de faire reculer tous ceux qui préfèrent découvrir deux ou trois voies stratégiques, puis les développer avec des nuances dans les parties suivantes.

Messieurs Feld et Rosenberg se font-ils concurrence en faisant une course à celui qui proposera le plus d’options dans un jeu ? Ou bien au contraire ont-ils une entente pour faire fondre les neurones des gamers ? Après tout, dans Ora et Labora, également un jeu riche en possibilités diverses, il y a...Bora. xD

Quoi qu’il en soit, j’ai eu l’impression de devoir tout surveiller, en courant derrière plusieurs lièvres à la fois. Résultat, ceux que j’ai pu attraper n’ont pas suffit pour être plus efficace que mes adversaires. Il faut dire aussi que j’ai un peu négligé (cela dit, je n’ai pas toujours eu le choix) l’occupation des îles avec des huttes, chose que je vous déconseille vivement maintenant et pas seulement pour une histoire de points. Je vais terminer si largement dernier que le rouge me vient au front au moment où j’écris ces lignes.

…et puis j’ai mal choisi les hommes et les femmes (je parle de leurs activités, variées là aussi).

Enfin bref, ce fut une première partie quoi, avec de grosses erreurs de ma part certes, des règles mal mémorisées, mais j’ai bien apprécié cette très bonne escapade exotique 8) , bien meilleure (plus « Funky » comme dirait monsieur Unkle) selon moi que le curieux Trajan (curieux car je comprends mal son succès). J’attends ma boîte avec impatience maintenant.

Bora Bora est à mon avis le jeu le plus « costaud » sorti chez Alea (mais je n’ai pas encore joué à Macao). Ne vous y attaquez pas comme à un Notre Dame ni même un Puerto Rico. Prenez le temps de bien lire les règles et surtout de bien mémoriser les différentes actions sur les tuiles et autres façons de marquer des points afin de les présenter au mieux à vos petits camarades.

Des feldiens ont massacré un wallacien ! Frêres de Brass, de Byzantium, de Liberté, de A few acres of snow, de Age of steam, d’Automobile...Vengez moi dans vos futures parties de Bora Bora !! ;)

Le Zeptien
By Lilajax | 20 févr. 2013 à 20:57

Des scores étonnant hier soir comparés à ma première partie à 2 joueurs où j'ai fini à 146 points contre 125 pour la perdante.

Un jeu où on score beaucoup à de très nombreux endroits mais où les scores finaux peuvent être très disparates. Un bon point je trouve, car il est assez frustrant de se retrouver dans un mouchoir de poche dans certains jeux où de nombreuses stratégies sont envisageables (certains y voient un certain équilibre mais moi plutôt une certaine frustration).

Au fait, Mr Le Zeptien, je vous rappelle que j'aime autant Feld que Wallace. La Suisse ludique que je suis.