Container

22 juil. 2012 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
22 juil. 2012

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 5 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
90 minutes
Mécanismes
Enchères, Programmation
Thèmes
Commerce, Maritime
Date de sortie
1 janv. 2007
Auteur(s)
Franz-Benno Delonge, Thomas Ewert
Illustrateur(s)
Mike Doyle
Editeur(s)
Valley Games

Photos

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Il y a 2 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 22 juil. 2012 à 13:01

Je connaissais Container de réputation, mais n’avais encore jamais joué à ce jeu de monsieur Franz Benno Delonge, auteur dont je possède deux créations, à savoir Manilla et Hellas.

Monsieur Palferso est donc venu présenter hier soir Container à Mademoiselle A et moi-même. Un premier constat : question explications des règles, c’est assez rapide, disons 10 minutes.

Un deuxième constat quand même sur l’édition Valley games, en tout cas sur cet exemplaire : Les plateaux sont solides, les cartes sont glacés, les bateaux en résine sont assez réalistes, les pions en bois (Entrepôts, usines, containers) corrects, mais il vous faudra un peu « aplatir » les plateaux à l’aide d’une encyclopédie, car ils gondolent et tournent sur la table dés que vous les touchez. Un problème de colle ou d’humidité chez Les jeux dans la vallée ?

Container simule des échanges économiques portuaires qui mêlent productions, stockages, distributions, livraisons et réalisation d’un contrat secret.

Le but de tout cela étant évidemment d’être le plus riche en fin de partie et Container propose d'ailleurs plusieurs voies pour y parvenir.

Ce fameux contrat indique quelles marchandises (il y en a 5 différentes) vous devrez surtout posséder sur votre coin d’île pour espérer faire fortune au décompte final. Certaines marchandises vont vous rapporter plus d’argent que d’autres, seulement voilà, il faut respecter aussi des quantités. Un petit exemple, vous allez comprendre le problème :

Si sur votre carte objectif, il est indiqué que la marchandise noire (hier, du chocolat) est celle qui vous rapportera le plus d’argent en fin de partie, et que vous êtes parvenu a accumulé plein de containers noirs, c’est super, sauf que... si vous en avez plus que n’importe quelle autre marchandise, et bien ça vous rapportera... 0. En effet, votre couleur de container la plus abondante ne vous rapportera jamais rien. Il faut donc essayer d’avoir en plus grande quantité une couleur qui vous intéresse le moins pour l‘éliminer sans regret au moment du décompte. Inutile de vous dire qu’il est préférable de brouiller les pistes pour que vos adversaires ne découvrent pas vos couleurs fétiches et celles qui vous branchent le moins.

A noter qu’un joueur peut aussi accumuler une grande quantité d’argent durant la partie, et remporter ainsi la victoire sans que le décompte final soit décisif pour lui.

Ah, j‘oubliais de vous dire, il y a un autre problème : Quand un cargo arrive sur l’île centrale (au passage, la pleine mer, c’est... votre table) l’achat des containers se fait aux enchères, et pour toute la cargaison. Ce n’est donc pas sélectif, et si vous faites la plus grosse enchère, vous achetez tout, les marchandises que vous recherchez comme celles que vous recherchez moins. Le propriétaire du bateau peut de son coté accepter l'offre (et il perçoit alors le double) ou bien racheter lui-même la cargaison.

Gros dilemmes en perspective presque à chaque fois car il est impossible de séparer le bon grain de l‘ivraie.

Bref, en très peu de règles, Container vous plonge dans un jeu de simulation économique où il vous faut rentabiliser, acheter et vendre au juste prix, anticiper la demande, investir et produire au bon moment, etc... vaste programme comme disait l’autre, et tout cela avec 2 actions à votre disposition quand arrive votre tour.

Monsieur Palferso va gagner la partie, devant une Mademoiselle A toujours à l'aise quand il s'agit de commerce. Moi ?...heu...disons que je ferai mieux la prochaine fois...

Bref, un jeu d’un abord assez peu complexe, mais qui demande un certain sens des affaires et de la subtilité pour parvenir à vos fins. Un exemple : si vous vendez des marchandises à un prix trop élevé, vous avez peu de chance de les voir arriver sur l’île dans un cargo, et donc de les gagner aux enchères pour remplir votre réserve insulaire. Il faut en effet compter sur vos adversaires et leur laisser une chance de faire eux-mêmes quelques bonnes affaires. Il y a une dimension semi-coopérative cachée (mais très semi quand même hein, nous sommes dans le monde du commerce quoi...).

Une dernière chose : hier soir, on a transporté du chocolat, du nougat, du caramel, des oranges et du sucre... maintenant, c’est à vous de voir ce que vous aurez envie de transporter quand vous y jouerez. Containers s’adapte au goûts de chacun, c’est pas cool ça ?

Le Zeptien
By palferso | 22 juil. 2012 à 16:17

Merci au Zep pour son CR. Pour reprendre ce que j'ai posté ailleurs, Container est pour moi le must absolu du jeu économique. Il est en effet stupéfiant de voir une simulation de système économique aussi pointue, complète et vaste avec des règles aussi pures et simples. A la fois complexe et fun, exigeant et simple d'accès, extrêmement dynamique malgré la réflexion qu'il exige, constamment ultra interactif sur de multiples niveaux, c'est un véritable chef d'oeuvre et, je le répète à chaque fois, un des plus grands jeux auquel j'ai joué.