Dogs of War

10 oct. 2015 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
10 oct. 2015

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 5 joueurs
Âge
à partir de 14 ans
Durée
75 minutes
Mécanismes
Pose d'ouvriers
Thèmes
SteamPunk, Renaissance
Date de sortie
nov. 2014
Auteur(s)
Paolo Mori
Illustrateur(s)
Christophe Madura, Mathieu Harlaut
Editeur(s)
Edge Entertainment, Cool Mini Or Not, Spaghetti Western Games

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 10 oct. 2015 à 17:12

Jeudi soir, c’est avec Dogs of war que j’ai passé ma soirée, en compagnie de messieurs Thieum, Olivier et…heu…son prénom m’échappe (ça, c‘est pour les coups tordus durant la partie) :twisted:

Dogs of war, c’est d’abord du beau matériel. Une belle boîte, de jolies figurines (originales en plus), un plateau assez classe avec ses lignes dorées, des cartes et des pions divers bien sympas, seuls 3 marqueurs en plastique sont tout à fait quelconques. Les règles sont simples et nous serions à la limite du jeu familiale si il n’y avait pas quelques subtilités et surtout de la négociation. Oui, Dogs of war se gagne ou se perd aussi à la "tchatche". Il faut essayer « d’aiguiller » le joueur hésitant à jouer au bon endroit pour gagner des batailles ou contrer d’autres joueurs. Il faut être attentif au déroulé et surveiller ce que vise les autres. Et puis il faut être un peu fourbe. J’ai bien aimé le jeu et cette partie, même si le vainqueur nous enfonce un peu (avec un poil de chance en tirant certaines cartes), mais je voudrais surtout aborder un aspect du jeu qui m’interpelle : Son background très développé.

En effet, si vous ouvrez l’élégant livret de règles, vous découvrirez une présentation générale qui va de la page 5 à la page 9 (avec également une longue lettre d’un personnage du jeu qui vous met déjà dans l‘ambiance), puis les règles proprement dites qui vont des pages 10 à 17 et enfin une présentation de l’univers de Dogs of war de la page 18 à…35 ! Oui mesdames et messieurs, il y a beaucoup de lectures, et on vous raconte l’histoire du monde de Gravos, divisé en province (voir la carte page 18). On vous présente les « Chiens de guerre » (des condottieres en fait, du moins je les perçois comme tels), d’où ils viennent, leur motivations, leur histoire personnelle, etc… puis on enchaîne sur une histoire encore plus longue, celle des six familles qui dominent les terres de gravos, familles que vous les joueurs allez tour à tour défendre ou attaquer. Il y a l’esprit de « Princes of the Renaissance » du Maestro dans ce jeu.

Oui, un gros background, mais hélas, il semble bien inutile tant l’immersion thématique est faible durant la partie. On pose des figurines sur des cases, on ajoute des cartes batailles, on obtient des récompenses, on applique un pouvoir particulier du Chien de guerre que l’on dirige, on joue des cartes action, mais force est d’admettre qu’il n’y a pas vraiment une histoire qui se raconte, ce qui est paradoxale au regard des efforts fournis pour donner de « l’épaisseur » à la thématique du jeu. C’est presque du gaspillage : Une belle histoire, de belles illustrations, de belles figurines, et pourtant, quand on joue, le thème n’est pas au rendez-vous. C’est alors déroutant de constater qu’un tel récit soit seulement un pur habillage qui disparaît pendant le déroulement de la partie.

Je suis dans la perplexité, je comprends pas trop ce que s’est passé. On dirait que l’auteur du fictionnel, monsieur Marco B. Bucci, s’est fait bien plaisir mais a travaillé à part, et que monsieur Paoli Mori, l’auteur de Dogs of war, ne s‘est guère laisser transporter par l’histoire de la Maison Harlow ou par les aventures de ce mystérieux personnage qu’est La Cornille. Si le jeu devait connaître des développement futurs, j’espère que l’aspect thématique sera mieux intégré. En tout cas, je le répète, j’ai bien aimé Dogs of war, car il est plaisant avec son lot de fourberies, d’alliances… et de trahisons.