Dominant species

21 janv. 2011 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
4
Date
21 janv. 2011

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
180 minutes
Mécanismes
Tuiles, Majorité
Thèmes
Préhistorique
Date de sortie
mars 2014
Auteur(s)
Chad Jensen
Illustrateur(s)
Chad Jensen
Editeur(s)
Filosofia

Scores

# Nom Score
1 bloodyraoul 2
2 Le Zeptien 3
3 Zhor 4
4 Tyrion 1
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Le Zeptien
By Le Zeptien | 21 janv. 2011 à 00:00

Prenez de grandes tuiles hexagonales façon Colons de Catane représentant divers terrains, un grand plateau avec des hexagones pré-dessinés, inspirez vous du thème et de quelques mécanismes de Wildlife, Eiszeit ou Evo, ajoutez un système d’action ressemblant à de la pose d’ouvriers, des cartes, des cubes, des cylindres, des jetons cartonnés, des petites fiches individuelles et vous obtenez…Dominant species.

Hier soir, les mammifères (Bloodyraoul), les insectes (Tyrion), les amphibiens (Zhor) et les reptiles (moi-même) se sont livrés une lutte sans pitié pour être l’espèce dominante dans l’eau, la toundra, la forêt, la savane, etc…

L’explication des règles (attention de bien distinguer « dominer » et « être majoritaire », c’est important pour les points) par Bloodyraoul fut plus courte que je le pensais, car j’avais eu vent d’une certaine « densité » du jeu. En fait, c’est surtout de la longueur des parties dont il faut se méfier : la notre a duré environ 4 heures…je vous laisse imaginer le temps de jeu à 5 ou 6 joueurs. De plus, nous avons souvent occupé tous les espaces destinés à marquer des points sur un hexagone, si bien que les 5 cartes disponibles sur un tour partaient régulièrement, sans cela la partie aurait été encore plus longue. Cependant, le jeu est très intéressant, si bien que je n’ai pas trop vu le temps passé.

S’adapter : tel est le mot clef. Dans Dominant Species, adaptation signifie avoir un régime alimentaire varié : Des graines (cacahouètes ou noisettes selon l’humeur des joueurs), des crevettes, de la viande… ou encore être très à l’aise avec un élément : les serpents commencent la partie en adorateurs du soleil, les amphibiens sont fans de l’eau, etc…

Il est possible de se taper dessus (la guerre, oui monsieur !), de faire disparaître des éléments, de migrer massivement, etc…enfin plein de possibilités qui donnent aux jeux des aspects très tactiques.

Et au petit jeu des adaptations, de l’expansion et de la domination, les amphibiens se sont montrés très performants. Par contre, les insectes vont subir une déroute que je m’explique mal encore : au début, ils marquaient régulièrement des points, parvenant à se détacher aux scores avec les amphibiens. Les reptiles s’accrochaient comme ils pouvaient, passant même parfois devant les grenouilles, tandis que les mammifères avaient un départ franchement poussif. Et puis…patatrac ! si mes souvenirs sont bons, un élément important pour les insectes à disparu du plateau vers le second ou troisième tour, et pour remonter la pente, ces malheureux insectes ne vont pas avoir assez de leurs ailes, pattes griffues et autres dards urticants. Monsieur Tyrion va alors connaître un long calvaire qui va le conduire à finir loin, loin, loin sur la piste des scores (77 petits points si mes souvenirs sont exacts). Un peu désespérés, nous avons assisté à l’ascension irrésistible des salamandres et autres crapauds dans l’échelle de l’évolution…et surtout vu Zhor nous écraser en nombre de points : 237 ! Je termine péniblement dans les 180, Bloodyraoul est dans les 160 me semble-t-il.

La déroute de Tyrion (qui n'est pas un joueur né de la dernière pluie) me titille pour l’évaluation (basée sur une seule partie, donc très prudente pour le moment) du jeu : J’ai repensé à ma partie de Mechanisburgo, où suite à un mauvais départ, j’ai passé mon temps à survivre sans jamais pouvoir revenir dans la partie. Tyrion a connu la même chose hier soir, et sur un jeu qui nécessite un temps de jeu supérieur à la moyenne, cela peut être franchement casse-pied. A-t-il mal joué ? Ne serait-il pas trop difficile de se replacer raisonnablement dans la partie quand on subit quelques mauvais coups sur un ou deux tours ?

Sinon, je le répète, le jeu est intéressant et même prenant. J’ai retrouvé l’atmosphère de Wildlife sauf que dans Wildlife, de monsieur Kramer, s’adapter sur un terrain c’est pouvoir d’abord s’y déplacer, puis y chasser, et enfin s’y reproduire, le stade ultime.

Dominant species offre de nombreuses options tactiques (et est un poil plus thématique je trouve que les jeux cités plus haut), avec toutefois une part de chaos dont il ne faut pas avoir peur avant de se lancer dans l’aventure.

Un très bon GMT en tout cas, qui pourrait rapidement trouver ses inconditionnels.