Dominant species

3 mai 2015 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
6
Date
3 mai 2015

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
180 minutes
Mécanismes
Tuiles, Majorité
Thèmes
Préhistorique
Date de sortie
mars 2014
Auteur(s)
Chad Jensen
Illustrateur(s)
Chad Jensen
Editeur(s)
Filosofia

Scores

# Nom Score
1 Arachnides 128
2 Insectes 122
3 Mammifères 120
4 Reptiles 116
5 Oiseaux 114
6 Amphibiens 109

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Le Zeptien
By Le Zeptien | 3 mai 2015 à 19:49

Quatre ans après mes deux premières parties, j’ai retrouvé Dominant species jeudi soir, dans une configuration qui m’a un peu inquiété sur le moment : 6 joueurs.

Il faut dire aussi que j’avais le souvenir d’un jeu potentiellement bien long par rapport à sa mécanique : pose d‘ouvriers, principe majoritaire, le tout agrémenté de certaines cartes parfois très (trop ?) violentes qui bastonnent grave, et les difficultés que l’on peut rencontrer pendant toute la partie si on a eu un début « compliqué ». Donc je n‘étais pas très rassuré en m‘asseyant à la table, et j’essayais alors de me remémorer les points positifs que j’avais trouver au jeu en 2011.

Le hasard m’a donné les reptiles (une nouvelle fois d‘ailleurs), et ils se sont bien défendus les bougres, étant souvent dans le trio de tête, et même parfois devant tous le monde après les décomptes, tout en ayant quelques difficultés à obtenir des dominances stables.

Seulement voilà, j’avais oublié un détail : A Dominant species, les scores en cours de partie ont une importance toute relative, le jeu ne récompense pas vraiment la constance et le décompte final fut pour moi fort désagréable. J’ai notamment un peu tiqué lorsque j’ai vu le marqueur du joueur qui était à la traîne aux scores depuis un moment (et largement) remonter à toute vitesse ; il a été sans aucun doute celui qui a marqué le plus de points au dernier tour et termine gaillardement 3ième. On peut se dire alors que soit il a été très malin, soit on a loupé quelque chose, soit le jeu à un truc un peu mal fichu. Choisi ton camp camarade…

Une fin de partie frustrante en ce qui me concerne, mais cela donne à réfléchir sur la stratégie à suivre… par exemple, il faut vraiment pas être en tête aux scores durant le jeu, car les autres vous tapent dessus presque systématiquement. Normal me direz-vous, et c‘est vrai dans beaucoup d’autres jeux, mais à Dominant species ça ne pardonne vraiment pas, un peu comme à Vinci tiens (vous savez, quand votre jetons de score approche de la ligne d‘arrivée... les anciens comprendront). Surtout que, je le répète, les scores intermédiaires à ce jeu sont des illusions qui peuvent tromper tous le monde, et ceux qui s’en sont pris à mes pauvres serpents ont sans doute eu raison à un moment donné, mais ont commis une belle erreur à un autre.

En fait, il ne faut pas confondre les scores avec la situation concrète sur le terrain.

Le dernier aux scores avant le décompte (le mammifère), quand il y avait des cubes à détruire chez les autres, était souvent épargné (sauf par moi toutefois), si bien qu’au dernier tour, avec sa réserve de cubes et quelques dominances (il a d‘ailleurs toujours été costaud sur ce point), il a pu se retrouver en position de faire très, très mal. Il y a eu d’ailleurs une erreur collective : Le mammifère n’aurait jamais dû avoir l’opportunité de se poser 3 fois sur spéciation au dernier tour.

A la vue de ma place finale (4ième), je me suis dit : « Ah ok, tout ça pour ça ?…autant commencer directement par le dernier tour alors… ».

M’oui… et je regrette presque que le mammifère (qui découvrait le jeu) n’ait pas gagné, car cela aurait entrainé sans doute quelques réflexions sur la stratégie générale et sur la procédure du décompte final. Concernant le début difficile (sur le terrain) et le retour à la rame, je sais aussi que monsieur Cormyr s’en souviendra. J’avais déjà signalé ce problème dans un CR précédent.

N’oublions pas le vainqueur, notre Captain cavern qui fait triompher ses arachnides devant les insectes, eux-mêmes suivis des mammifères, des reptiles, des oiseaux et enfin des amphibiens.

Dominant species est un bon jeu, mais je le savais déjà. La durée de la partie, 4 heures, c’est finalement raisonnable pour une configuration 6 joueurs. D’ailleurs je mesure maintenant l’incroyable lenteur d’une partie jouée à 4 (voir CR du 23/2/2011 ), comme quoi, et on ne le souligne jamais assez, les joueurs sont souvent les seuls responsables d’une partie qui traîne. Il y a un peu de chaos aux effets assez douloureux de temps en temps, mais ça fait partie du jeu et il n’est pas anti-thématique. A ce sujet, je rappelle qu’il y a d’autres jeux sur le même thème, et je trouve dommage que le vieux Wildlife de Kramer, le Urland de Mathaüs ou le plus réçent Bios megafauna de Eklund n’aient pas eu plus d’échos.

Bon, vous l’aurez compris, les scores sont serrés et la partie fut tendue, mais je suis déçu du résultat final. Naturellement, cela n’enlève rien à Dominant species qui est désormais une valeur sure dans le genre.