Dominare

24 oct. 2012 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
0
Date
24 oct. 2012

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Âge
à partir de 12 ans
Durée
120 minutes
Mécanismes
Majorité, Draft, Gestion de main
Thèmes
Renaissance
Date de sortie
oct. 2012
Auteur(s)
Jim Pinto
Illustrateur(s)
Andrew Hepworth, Jeff Himmelman
Editeur(s)
Alderac Entertainment Group

Photos

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Il y a 2 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 24 oct. 2012 à 20:42

Monsieur Lilajax a présenté hier soir Dominare à monsieur Thomas dit «Tomaso de la Victoria», monsieur Nico dit «celui-qui-va-en-prendre-plein-la-poire-très-bientôt», et moi-même, dit «l’amateur-de-compote-de poire»

Dominare, le nouveau jeu édité par AEG (Non, pas ceux de l’électroménager)... m’oui, Je vais vous avouer un truc, je connaissais pas cet éditeur, habitué m’a-ton dit à produire surtout des jeux de cartes. Pas surprenant donc que ce nom ne me soit pas très familier. Le nom de l’auteur, Jim Pinto, me disait rien non plus. Alors que je commençais à éxaminer les (nombreuses) cartes du jeu avec sans doute un regard un peu inquiet, monsieur Lilajax me glissait un « Non, non, ce n’est pas ce que tu crois » qui me rassurait, comme la présence du plateau et des cubes en bois.

Et en effet, Dominare n’est pas un jeu de cartes, mais un jeu de majorité avec des cartes. Et à la suite de cette partie, je dois admettre que c’est même un bon jeu de majorité, avec une interaction forte, assez violente même, et des subtilités qui vont bien (du genre à me séduire quoi...).

Il s’agit donc d’intriguer dans cette ville vraiment agitée de Tempest. Chaque joueur tente de s’imposer dans divers secteurs de la ville en s’appuyant, entre autre, sur des personnages qui appartiennent à des factions plus ou moins rivales. On pose des cubes « influence » sur des quartiers divisés en plusieurs « blocks » ; Quand on pose dans un block occupé par un autre joueur, on soustrait en nombre égal les cubes influence adverses avec les cubes nouvellement posés ; Il ne peu donc y avoir qu’une seule couleur de cubes dans un block…ou bien aucun. Le joueur qui contrôle le plus de blocks contrôle le quartier et peut ainsi utiliser la carte action spéciale qui va avec.

La valeur en points des quartiers va évoluer durant la partie, tout l’enjeu étant de parvenir à être majoritaire dans les quartiers les plus lucratifs. A la fin, vous marquerez aussi grâce à quelques blocks qui donnent d'autres points (certains en retirent).

A chaque tour de jeu, on perçoit des revenus, on reçoit des cubes d’influence (selon les personnages «actifs» posés devant soi), on tire un évènement, on intrigue, on pose des cubes, on joue des actions (au minimum 2 par tour)... Bon, autant vous le dire tout de suite, il ne fait pas bon en générale être le premier joueur à Dominare. D’ailleurs, il est appelé le "scapegoat" (bouc-émissaire), c’est vous dire. Et il est très facile de devenir un scape-goat : A chaque tour de jeu (il y aura 7 «saisons» au total), vous posez un personnage devant vous qui vous donnera des éléments importants (nombre de cubes d’influence, or, et surtout des pouvoirs plus ou moins intéressants selon les situations), mais aussi des points «d’exposition» qui peuvent vous faire passer premier joueur... et les évènements, plus souvent mauvais que bons, s’adressent souvent au scapegoat.

Croyez-moi, des fois, ça fait vraiment mal.

Concernant la phase de pose du personnage, attendez-vous à faire chauffer vos neurones. En effet, chaque personnage (à noter les illustrations agréables des cartes) possède 2 pouvoirs mais seul l’un d’eux sera utilisable par une action, et seulement si la carte est placée au bon endroit dans la rangée de vos personnages. Par exemple si un personnage a un pouvoir marqué 3, cela signifie que vous pourrez l’activer que si la carte est en troisième position dans la rangée. On peut remplacer des cartes, mais à ma connaissance, rien ne permet de les changer de place. C’est vous dire si chaque placement de personnage est délicat... et au maximum, vous en aurez 7 devant vous.

La partie d’hier fut assez disputée, chaque joueur ayant un petit moment de gloire et un gros moment de faiblesse. Hélas pour moi, mon moment de faiblesse fut pour les deux derniers tours, durant lesquels j’ai été victime d’un acharnement bien inutile (vu l’écart final) de la part de mon voisin de droite (un véritable «empoiré»... Hu, hu, hu ! Spirituel non ? ). Il ne l’emportera pas au paradis et ma vengeance frappera au moment où il s’y attendra le moins.

Blague à part, il faut souligner que le jeu peut être très méchant. On peut s’en sortir avec un peu de négociation, mais avec les fourbes de par chez moi vous savez... car saches cher(e) lecteur(trice) et peut-être futur(e) adversaire, que je suis l’un des rares à être digne de confiance parmi ce bas peuple de gamers, Honneur oblige !...

... ce qui est marrant, c’est que j’arrive à taper ça sans me coincer un doigt entre les touches... épatant non ?

Bref, si je m’en tiens à cette première partie, Dominare semble démontrer que l’on peut faire encore de très bons jeux dans le style jeux de majorité. Ça tombe bien, j’aime bien les jeux de majorité. J’ajouterais enfin qu’avec environ 90 cartes différentes de personnages, vous n’êtes pas prêts d’explorer toutes les possibilités de ce jeu.

Monsieur Lilajax m’a précisé que l’éditeur allait faire des suites (la prochaine sur le commerce je crois), toujours en mettant en scène la ville de Tempest. A suivre avec intérêt donc.

Le Zeptien
By Lilajax | 24 oct. 2012 à 21:30

Deux petites précisions par rapport au compte rendu (toujours aussi plaisant à lire) de Mr Le Zeptien.

Premièrement, je voulais juste préciser que certaines cartes d'agent (personnage) comportent 3 capacités et non pas toujours seulement 2.

Deuxièmement, AEG (l'éditeur) a lancé cette nouvelle gamme de jeux de plateau ayant pour thème la ville de Tempest afin de combler un domaine dans lequel ils n'étaient pas présents. Ce ne sont déjà pas moins de 4 jeux dans cette gamme qui ont vu le jour à ESSEN de cette année et qui sortiront d'ici noël. Les trois autres, Mercante, Love Letter et Courtier sont un peu plus (pour Mercante et Courtier), voire beaucoup plus légers (pour Love letter). Dominare étant le "gros" jeu de cette gamme.

En tout cas, quel plaisir que cette partie d'hier soir! Il est clair que c'est un jeu qui permet toutes les crasses possibles et inimaginables. J'ai trouvé cela génial que dans un jeu ayant pour thème des conspirations, on soit naturellement amené à faire des alliances, à les trahir parfois (moi? noooooooooooooooooon!) ou encore à passer des traités de non agression avec d'autres joueurs. Un thème pour une fois qui n'est pas du tout plaqué pour un jeu de majorité qui, comme l'a dit Mr Le Zeptien, renouvelle le genre de très élégante manière.

Vivement la prochaine!