Greed incorporated

16 avr. 2010 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
5
Date
16 avr. 2010

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
3 à 5 joueurs
Âge
à partir de 14 ans
Durée
180 minutes
Date de sortie
1 janv. 2009
Auteur(s)
Jeroen Doumen, Joris Wiersinga
Illustrateur(s)
Ynze Moedt
Editeur(s)
Splotter Spellen

Scores

# Nom Score
1 Le Zeptien 9
2 MagicNes 9
3 Zhor 10
4 Tyrion 15
5 cedrixxx 9
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Il y a 1 commentaire

Le Zeptien
By Le Zeptien | 16 avr. 2010 à 00:00

Hier soir, nous avons fait la connaissance, dans la config.5, de Greed Incorporated , un Splotter qui, comme la plupart des Splotter, fait parler de lui plutôt en bien (et même en très bien), et d’ailleurs sa renommée a rejoint celle d’un Indonesia j'ai l'impression...mais ira-t-elle jusqu’à celle d’un Antiquity ou d’un Roads&Boats ?

(…suspense…)...ben je sais pas ! Non, sérieux, vous attendiez vraiment une réponse de ma part ? Ohé ! c’est pas moi le spécialiste des Splotter ici hein...et puis z’avez qu’à y jouer vous-mêmes !

Zhor, "l’ameneur" du jeu, en fut aussi "l’expliqueur", et parmi les joueurs présents à la table, Tyrion y avait joué une fois.

Bon, je rappelle rapidement le thème de Greed : nous sommes des cadres-dirigeants d’entreprise qui n’ont qu’une idée en tête, à savoir faire fortune et ce au détriment de l’entreprise si besoin est, sans outrepasser la loi cependant...et comme les parachutes dorés sont parfaitement légaux, alors pourquoi se priver ?

Cela conduit les joueurs à diriger de grosses boîtes dont il ne faut pas avoir peur de se faire virer (après avoir fait une année catastrophique sur le plan du chiffre d'affaire) lorsqu’elles ont un pactole suffisant pour vous verser un 40% assez conséquent (ou 20% si vous en êtes seulement le numéro 2 ou 3...vous inquiétez pas pour les calculs, une table est fournie pour trouver rapidement combien font 40% de 867 par exemple), afin de vous enrichir et d’acquérir aux enchères des "signes extérieurs de richesse" (des cartes spéciales avec des points-victoire) ; Et si vous en avez plus que les autres, cela vous fera gagner la partie à la fin.

Oui, c’est pas joli-joli tout ça, heureusement qu’une telle cupidité n’existe pas dans la réalité...

Dans la partie d’hier, nous en avons conclu que finalement, nous avons été trop timides.

Oui, les jeux de gestion, traditionnellement, nous incitent plutôt à gérer un patrimoine en "bon père de famille" selon la célèbre formule juridique, si bien que nous hésitions un peu trop à nous faire virer pour cause de mauvaise gestion (qu’il faut provoquer volontairement) ; personnellement, je tentais de toujours faire mieux d’une année à l’autre, espérant ainsi gagner encore plus au moment où il faudrait bien partir. Ce fut je crois une erreur commise par les autres joueurs également, d’où des scores très modestes...Tyrion gagne d’ailleurs la partie dans les premiers tours, ce qui est sans doute pas un déroulement normal pour le jeu.

Il y a des mécanismes futés dans Greed et l’ensemble est vraiment original : avec des enchères, des négociations (libres), des productions, des ventes, des évolutions de cours des valeurs (pour les matières premières et pour produits finis), des "infiltrations" (oui, il faut aussi savoir se placer dans les CA des entreprises des autres joueurs, pour être prêt à encaisser un 20% ou bien carrément prendre la direction de la boîte si le boss vient à sauter) et surtout, beaucoup, beaucoup de filouteries...Si j’osais une comparaison, je dirais que Greed, dans son esprit, est une sorte de Princes of the Renaissance, mais se déroulant dans le monde actuel des affaires, avec la rapacité pour maître mot.

Le truc qui me chiffonne par rapport à la thèmatique, c’est qu’il manque un p’tit quelque chose : Dans Greed incorporated, les dirigeants perçoivent certes de grosses indemnités en partant, mais pas de salaire pendant qu’ils sont en poste, ce qui est quand même assez curieux...or le seul moyen de s’enrichir (et d’acquérir des cartes-points) ce sont les parachutes dorés...on aurait pu imaginer un système de perception de revenus (impôts déduits), rapportant moins que les parachutes certes, mais réguliers...enfin, bon...

Le jeu a fait bonne impression auprès des participants, même si l’ensemble reste assez déroutant faut bien le dire...je pense en particulier au dernier tour dont nous avons eu du mal à en comprendre l’utilité (à part pour l’ultime enchère sur les points-victoire, évidemment...) car il est évidemment dans l’intérêt de tous de se faire virer. De plus, nous avons "ramassé" peu de points, ce qui fut pendant la partie un sujet de plaisanterie..."Ah, ils vont bien rigolé en voyant nos scores..."

Une chose est certaine, une première partie de Greed ne peut vraiment être qu’une partie découverte, tant il est pas simple de mesurer la porté de certains choix de production ou de cartes mises aux enchères en début de tour par exemple...c’est le type de jeu qui demande deux ou trois parties pour commencer à y jouer réellement avec efficacité.

Pour conclure après cette première partie, Greed incorporated est vraiment original et intéressant, avec en plus une bonne dose d’humour un brin grinçant. J’ai bien aimé quoi...