Et bien ça y est. J’ai enfin eu l’occasion de jouer à Kingdom Builder, le nouveau SdJ, dont les retours sont assez contrastés disons-le... ceci dit, c’est un peu le cas de tous les SdJ de ces dernières années.

Hier soir, alors que nous étions 5 joueurs prêts à disputer une partie du remarquable jeu économique qu'est Planet Steam, monsieur Patrice, Grand Sachem d’une boutique bien connue par chez nous, débarque avec quelques jeux dans son sac. Parmi ceux-ci, des nouveautés comme Santa Cruz ou Pizza Party et... une boîte de Kingdom Builder. Les joueurs vont alors se diviser en deux groupes : 3 sur Santa Cruz, 3 sur Kingdom Builder. Deux joueurs vont ensuite se retirer si bien que nous fûmes 4 pour disputer une seconde partie de Kingdom Builder, «KB» pour les intimes (à ne pas confondre avec un produit cher aux fans de jardinage). Je vais commencer par Santa Cruz.

Plus tard, je vais m'atabler cette fois pour jouer à KB.

Monsieur Patrice se lance dans les explications du jeu pour monsieur Fabrice et moi-même, mais pas pour monsieur Cormyr... en effet, celui-ci étaient l’un des participants de la première partie, mais il tenait en refaire une immédiatement.

Je connaissais déjà un peu les règles en fait, mais j’écoutais avec attention et réalisais qu’en effet, si on s’en tenait qu‘à elles, l’ensemble pourrait sembler un peu simpliste : Je pose 3 maisons selon la carte, tirée aléatoirement, qui est posée devant moi, puis je pioche une nouvelle carte ; j’aurais peut-être l’occasion de jouer une ou des actions spéciales si j’ai pu récupérer certains bâtiments ; Trois «objectifs» communs aux joueurs sont posés près du plateau… et pis c’est tout.

Ouch ! On a quand même le sentiment d’être sur un terrain connu, léger et déjà bien explorer. Quand au thème, il est charmant, mais un brin lointain par rapport aux mécanismes. Enfin bon, voyons cela de plus près.

Pour les connaisseurs, les trois cartes tirés furent ouvriers, citoyens et paysans.

Dés l’entame, les premières problématiques que proposent KB vont me sauter aux yeux : «Aaaah…ok ! Il faut essayer de s’affranchir de certaines contraintes de poses si on veut être efficace».

En effet, on réalise que le jeu invite les joueurs à lutter contre les règles d’installation pour gagner une certaines liberté afin de se placer au mieux et au bon moment. Vous devez également garder à l’esprit les objectifs fixés par les 3 cartes. Celles-ci donnent le «la» à la partie , ainsi que les bâtiments spéciaux.

Au fur et à mesure que la partie avançait, je commençais à comprendre l’engouement que KB provoquait auprès de certains joueurs, même ceux plutôt tournés vers le «costaud».

Oui, c’est léger sur le plan des mécanismes, oui le français sur les cartes est un peu exotique, oui il y a une part d’aléatoire, oui nous sommes plus dans l’abstraction que dans le combat épique pour se forger un royaume à coups d’épée, oui, le jeu est quand même un peu cher, mais quand même : tout cela est malin, prenant, et la simplicité (surprenante) de l’ensemble demande vraiment concentration et astuce. Les parties ne doivent jamais se ressembler car le jeu propose de nouveaux défis à chaque fois, en terme d’installation de plateau et de cartes Kingdom Builder. Un jeu qui se renouvelle vraiment quoi...

Donc... et bien donc KB est un jeu vraiment intéressant qui a séduit les joueurs présents comme monsieur Cormyr, monsieur Palferso, monsieur Fabrice... et moi-même. Si bien que dés le lendemain, je suis allé dans ma crémerie habituelle pour en prendre un exemplaire. Je pense d’ailleurs faire l’acquisition de l’extension très bientôt. Autant monsieur Vaccarino n’avait guère attiré mon attention avec son célèbre jeu de cartes (moi et les cartes... une longue histoire de désamour), autant cette fois il est parvenu à me surprendre agréablement avec un jeu épuré qui donne envie de rapidement « remettre ça »... car oui, j’ai très envie de rejouer à KB : d’abord parce que j’ai fini bon dernier à 3 points de monsieur Cormyr (et ça c’est dur vous savez :cry: ), ensuite parce que je sens un ratio plaisir ludique/possibilités tactiques assez important.

Bref, c’était franchement pas gagné d’avance mais finalement, KB m’a convaincu moi aussi...

PS : Ce CR est spécialement dédicacé à monsieur Harrycover… :)

Très agréable surprise que Kingdom Builder. Ça faisait un moment que j'avais envie de l'essayer tant ce jeu m'intriguait : ni le Look, ni les règles ne m'attiraient et pourtant certain joueurs semblaient l'apprécier. Et effectivement, un très bon jeu aux règles simples, mais un gameplay riche en tactique et finalement pas si simpliste que ça. Cela reste du léger, mais du léger nécessitant une part de réflexion non négligeable et comportant bien sur sa part de chance, notamment à 4.

Pour avoir jouer les 2 parties, à 3 puis à 4, j'ai pu mesurer qu'un tirage de cartes défavorable au début pouvait fortement handicaper à 4 si les autres joueurs voulaient se ruer sur certains pouvoirs et vous en tirer. Sur la partie jouée avec le Zeptien, un seul pouvoir permettant de déplacer ses cités. Les deux autres joueurs ont pu très rapidement prendre lles deux premiers et grâce à ce pouvoir acquis s'emparer rapidement des deux seconds nous en privant du même coup. Je ne sais pas pour le Zeptien, mais les tirages de cartes des premiers tours ne m'ont pas permis d'y aller aller avant les autres joueurs, alors que c'était mon objectif de début de partie, me les faisant subtiliser à chaque fois le tour où j'avais enfin une possibilité. Mais cela fait parti du jeu et sans doute que la configuration particulière aggravait cela car sur la première partie, chacun a pu avoir un peu ce qu'il voulait en pouvoir car il était plus facile de comboter avec ceux présents pour aller chercher les autres. Nous n'étions que 3 aussi.

Une agréable surprise et une dépense à entrevoir.