Seeders, Episode 1: Exodus

22 juin 2018 | par Le Zeptien

Spécifications de la partie


Nombre de joueurs
4
Date
19 juin 2018
Durée
2 h 30

Spécifications du jeu


Nombre de joueurs
2 à 4 joueurs
Âge
à partir de 14 ans
Durée
90 minutes
Mécanismes
Affrontement
Thèmes
Science-fiction, Exploration
Date de sortie
mars 2017
Auteur(s)
Serge Macasdar
Illustrateur(s)
Gaël Lannurien, François Baranger
Editeur(s)
Sweet Games

Photos

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Il y a 7 commentaires

Le Zeptien
By Le Zeptien | 22 juin 2018 à 19:05

Il y a quelques jours au club, j'ai enfin pu installer sur une table Seeders from Sereis – Exodus, une grosse boite de Sweet   Games, acquise dés sa sortie. Un seul joueur sur les quatre l'avait pratiqué et m'en avait dit préalablement le plus grand bien.

J'ai une histoire un peu particulière avec ce jeu, faite de rendez-vous manqués. Le projet d'ensemble proposé par Sweet November m'ayant séduit, j'avais acheté Seeders-Exodus les yeux fermés...enfin presque : j'avais passé quand même un peu de temps devant les vidéos de présentation sur le net, dont notamment celle de l'auteur monsieur Serge Macasdar et celle d'explications de règles (impeccable comme souvent) de monsieur Chaps.

Un joueur de ma connaissance avait aussi acheté le jeu de son coté parce que j'avais écrit je ne sais plus où que suivre en tant que simple joueur un projet ludique aussi ambitieux était plutôt excitant. Quelques temps après, ce même joueur revendait sa boite, déçu par la mécanique et me collant un peu sur le dos la responsabilité de son achat, ce qui m'avait laissé pantois… mais c'est pas grave : Stéphane, si tu me lis, toutes mes salutations cordiales... wink

Plus tard, pour le festival du jeu de Montpel ', j'avais potassé à fond les règles (étant parmi les bénévoles-expliqueurs), m'exerçant (en solo) pour simuler explications et partie. Et là, patatrac ! Le premier jour du festival, la personne qui paraît-il devait porter le jeu… ne l'avait pas pris !  J'aurais bien prêté ma boite, mais au final, la table dédiée fut prise pour un autre jeu... frown

Donc, je restais sans aucune partie jouée. En plus quelqu'un avait tenté de me démontrer par A + B que Seeders-Exodus ne pouvait être pour moi.

- « Des combos de cartes ! Tu vas jamais t'en sortir ! Souviens-toi, Race for the Galaxy !»

-« Ben oui mais… tu sais que je joue maintenant à des Tournay ou London sans problème... »

-« Mon pauvre, mais là c'est beaucoup plus dur ! Et puis c'est agressif hein ! »

« Ah… mais moi j'aime bien les jeux qui castagnent aussi...(oh lui hé ! Il  me prend pour qui ?) »

 

Enfin bref, il a fallu ne pas céder au découragement. Et puis un soir, miracle ! Monsieur Kapitch me dit qu'il a adoré le jeu et qu'il va venir avec un pote. Monsieur Denis se joignant à nous, j'allais enfin pouvoir partir sur l'Aile des murmures de l'Arche-mère pour recruter des équipages, construire des modules, emprisonner des gens, péter des modules adverses, enfin bref, que des trucs sympas quoi …devil

Au premier tour, j'étais perplexe : « Mais… on peut vraiment marquer beaucoup de points à ce jeu ? » En effet, les 4 cartes draftées et les 3 ou 4 que vous pouvez récupérer pendant la phase de négociation, c'est pas énorme pour ensuite récupérer des ressources ou poser des cartes. En plus, les possibilités de destruction de module ou d'emprisonnement peuvent vraiment faire mal. Rapidement, il m'est apparu que Seeders-Exodus peut donner lieu à des parties assez violentes, et durant le jeu, j'établissais dans ma tête la liste de ceux qui ne pourront/voudront jamais y jouer.indecision

J'ai opté dans un premier temps d'axer mon jeu sur les Originels, mais les circonstances ont fait que je me suis appuyé ensuite sur les Théocrates. Monsieur Kapitch a franchement choisis d'embrasser le sort de la classe ouvrière et c'est une véritable dictature du prolétariat qu'il nous a proposé en collectionnant les gars du Noyau. Monsieur Denis nous a un peu cassé les modules  avec ses Architeks (cheeky), alors que monsieur Alex s'est concentré avec bonheur sur le Bio-consortium et ses mutants. Des stratégies différentes et une lutte indécise… pour la seconde place, car monsieur Kapitch l'emporte largement. Je me souviens plus des scores mais je termine heu... à une place honorable. blush

Richesses dans les possibilités, interactions fortes, bien édité, Seeders-Exodus a beaucoup d'atouts pour attirer les joueurs aimant les combos de cartes. Le thème, pourtant étoffé et qui sera encore plus développé dans l'avenir, est toutefois un peu en retrait et puis l'objectif reste fondamentalement de se fabriquer une machine à points.  La phase de négociation, qui est surtout un combat de prise de possession par majorité, est assez mécanique mais pas exempte de filouterie. La phase d'intégration est délicate et demande moult réflexions avec des choix compliqués. Elle occasionne quelques longueurs, c'est vrai, si bien qu'il faut prévoir des parties au temps conséquent (120 minutes sur la boite, c'est valable surtout entre connaisseurs du jeu).

Je suis plutôt convaincu par ce premier opus des semeurs et comme entendu par ailleurs, on sent que tout cela a été fortement testé et équilibré. J'attends la prochaine partie avec impatience pour essayer autre chose.cool

 

Le Zeptien
By Lilajax | 6 août 2018 à 12:29

Mon cher Le Zeptien, mais oui, je vous lis ! Je tiens par la présente à vous rassurer : loin de moi l’idée de vous mettre toute la responsabilité de l’achat de ce jeu qui, comment le dire poliment, hum, est à des années lumières de mes aspirations ludiques. Vos avis éclairés m’ont effectivement donné envie de l’acheter, mais l’acte final, l’achat, est complètement de mon fait.

Je reste toujours admiratif, pour en revenir à ce... jeu, comment peut-on apprécier des parties si longues avec 99,9% de chaos, de pourrissage direct et violent ? Que de temps perdu ! D’ailleurs je suis encore ici à perdre mon temps de parler d’un jeu qui ne le mérite pas. Tout ceci étant un avis qui n’est que personnel... ;)

Le Zeptien
By Le Zeptien | 6 août 2018 à 22:38

Tu sais bien ce qu'on dit hein, les clous et les douleurs, ça se discute pas...cheeky

Et bien oui, il y a parfois des choses qui s'expliquent pas vraiment. Bon, le coté interaction directe avec une violence certaine (et paf ton module ! et pif la carte que tu visais !) j'aime bien cela de temps autres et d'ailleurs j'ai fait du wargame et beaucoup joué aux échecs autrefois... l'interaction directe, ça éduque aussi le joueur devil

Le coté chaotique ? c'est vrai pour la plupart des jeux de cartes du même genre, hein, mais bon...j'ai quand même l'impression qu'un joueur déjà expérimenté sur Seeders  saura toujours mieux s'en sortir que les autres. Evidemment, si on est plus optimiseur avec plan sur le long terme et surtout pas de destruction, Seeders n'est peut-être pas le plus indiqué. Seulement moi, question optimisation, je suis assez bidon en générale, alors pardon d'aller vers les jeux ou je me sens plus à l'aise. blush

Et puis dis donc... on est devenu sensible à la "violence" ludique maintenant  ?surprise 

Oooh.... j'en suis tout ému.angel

Moi, je me souviens d'une partie de Myrmès dans laquelle tu m'as cassé les pieds durant toute la partie en commençant par planter une tuile phéromone juste devant l'entrée de ma fourmilliére (ta première action), en chassant les insectes qui m'étaient plus ou moins promis, en me piquant de l'espace et en me nettoyant une ou deux phéromones par dessus le marché... on était 4, mais je me suis dit "Bon, visiblement, Stéphane a du se faire piquer par des fourmis rouges autrefois, alors il s'en prend qu'aux miennes" ....Tu sais que tu es encore loin du prix Nobel de la Paix ? laugh

 

Le Zeptien
By Lilajax | 8 août 2018 à 08:30

Oui je me souviens de cette partie de Myrmes. D’ailleurs, c’est marrant que tu la cites car effectivement c’est la raison pour laquelle je n’ai jamais voulu l’acquérir. Le fait que si un ou des joueurs s’acharnent sur un adversaire, celui-ci se retrouve totalement coincé et voit s'envoler ses rêves de victoire. Les jeux où toute ta stratégie peut s’écrouler au bon vouloir de tes adversaires ne me plaisent pas du tout mais uniquement ceux qui ont une base « sérieuse ». Je suis tout à fait amateur de jeux améritrash qui se jouent parfois à un jet de dé, à partir du moment où ça rentre dans la thématique et où le jeu, d’une certaine façon, ne se prend pas trop au sérieux.

Pour en revenir aux échecs, je trouve la comparaison pas très logique car lorsque tu perds une pièce, tu l’as toujours vu venir et tu es sensé avoir prévu une réaction. Dans seeders c’est du grand n’importe quoi car tu peux être largement devant à la fin du 3ème tour, et si tes adversaires s’acharnent sur toi, largement derrière à la fin du 4ème tour.

 

Le Zeptien
By Le Zeptien | 8 août 2018 à 21:57

Je faisais référence aux Echecs pour le coté aggressivité direct du jeu, comme dans Seeders. Maintenant, la "visibilité" des coups n'est évidemment pas la même. Comme dans beaucoup de jeu à interaction directe, ce que tu décris à propos de Seeders et de focaliser sur un joueur, je l'ai vu dans d'autres jeux sans que cela leur soit repprocher, comme Carson city, Smallworld, Tigre et Euphrate, certains jeux de Wallace ou encore Through the ages, Clash of Culture, etc.... Maintenant, il se peut qu'on sente moins les coups arriver à Seeders, mais j'ai pas assez de parties jouées pour dire si c'est réellement préjudiciable à l'intérêt du jeu. Après si on aime pas, c'est sure faut pas se forcer. 

Ah tu t'en souviens par dessus le marché de cette partie de Myrmes ? Ah ben bravo ! Et bien ça ne m'a pas découragé et Myrmes est évidemment dans ma ludo.... avec le recul, il reste l'un de mes Ystari préfèrés. 

Le Zeptien
By Lilajax | 9 août 2018 à 02:15

C’est exactement ça. Non seulement dans les jeux que tu cites le but n’est pas le pourrissage ultime comme ça l’est dans Seeders, mais en plus on peut le voir venir, voire s’y préparer, pas dans Seeders. Et dans TTA tu remarqueras que cette possibilité, notamment avec les guerres de s’acharner sur un joueur, a été amoindrie dans la dernière version des règles. ;)

Le Zeptien
By Le Zeptien | 10 août 2018 à 19:35

... et tu devineras jamais avec qui j'ai joué hier soir à "Le bien et le malt" : Monsieur Magicness himself, c'est même lui qui avait apporté le jeu... smiley